En neuf ans d’existence, nous vous avons proposé un peu plus de 150 entretiens, 120 rétrospectives, trois éditions de notre Top 50, 107 articles rien que sur le Tour de France 2017, quelques séries, pour un total qui dépasse les 2500 articles. Difficile de s’y retrouver dans tout ça, mais nous avons donc décidé de sélectionner pour vous 18 articles de la Chronique du Vélo à relire. Un best-of, forcément non-exhaustif et complètement subjectif.

Moncassin : « Quand je lève les bras, je m’envole »

Au Lac de Madine, en 1996, Frédéric Moncassin troque son maillot jaune pour le vert, qu’il gardera jusqu’à Gap où Erik Zabel le lui prendra – Photo ASO / B. Bade

L’entretien a eu lieu une dizaine de jours avant le départ du Tour. L’idée était de retracer avec Frédéric Moncassin son histoire avec la Grande Boucle, de ses premiers sprints jusqu’à ses derniers, en passant par ses victoires et son maillot jaune porté une journée, en 1996. Mais en appelant le Toulousain, on ne s’imaginait pas qu’il se confierait pendant une heure et quart sur tous ces épisodes qui ont jalonné sa carrière. Son récit est d’un franc-parler incroyable. Au téléphone, on a été pris de fous rires, parfois, quand il s’attardait sur certaines discussions avec ses rivaux ou ses coéquipiers. Nous avons donc décidé de retranscrire l’intégralité de cet entretien XXL, histoire que vous ne loupiez rien de ces anecdotes croustillantes ou hilarantes, c’est selon. Respirez donc un grand coup et prenez votre dose de vélo vintage. Sans filtre.

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Lettre à Andy

Ce matin, une troupe de journalistes était massée devant l’un des stands du village départ. Le stand n’avait rien de particulier. L’homme à l’intérieur, si. Moins affuté qu’il ne le fut, Andy Schleck discutait avec son frère. L’étape démarrait de Mondorf-les-Bains, au Luxembourg, chez lui, et le vainqueur du Tour 2010 était venu fêter la course qui l’a rendu si célèbre. Tout le monde n’avait d’yeux que pour lui. À travers cette lettre, je veux expliquer pourquoi mon regard et mon micro se sont aussi dirigés vers toi, Andy Schleck.

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A bout de souffle

Romain Bardet était épuisé au bout d’un contre-la-montre terminé avec les tripes – Photo ASO / Alex Broadway

Une bouillabaisse d’émotions. C’est cette soupe de sentiments contraires qu’a offert, bien malgré lui, Romain Bardet à Marseille aujourd’hui. Le stade Vélodrome, loin d’être plein mais très bruyant, a connu la cruauté et la joie qui traverse ce si poétique et difficile sport cycliste. « Romain, Romain, Romain ». Le stade Vélodrome grondait pour son champion quand celui-ci montait sur la rampe de départ. Deux minutes plus tard, quand son rival britannique en tunique jaune s’élançait, les sifflets accompagnaient son élan. La foule y croyait, dur comme fer, Romain pouvait le faire.

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Le système Armstrong, plus vraiment confidentiel

Du premier Tour de France remporté par Lance Armstrong, en 1999, jusqu’à ses aveux à la télévision en 2013, ils sont nombreux à avoir participé à la chute de l’Américain. Qu’ils soient journalistes, anciens coéquipiers ou agents fédéraux, ils ont fait de la seconde carrière de Lance Armstrong, après son cancer, une bataille permanente. Le Texan s’est défendu tant qu’il a pu, jusqu’à être trop acculé pour pouvoir continuer. Cette semaine, alors qu’ESPN diffuse un documentaire en deux parties où Lance Armstrong promet cette fois de dire toute la vérité, la Chronique du Vélo vous propose de revenir sur les principaux épisodes et acteurs dans la chute de celui qu’on a longtemps appelé « le Boss ».

Notre série sur la chute de Lance Armstrong est à lire ici.

Hinault: « Dans le Stelvio, la partie est finie »

Au sommet du Stelvio, Bernard Hinault retrouve son coéquipier Jean-René Bernaudeau, pour filer jusqu’à l’arrivée et reprendre le maillot rose – Photo DR

Quand il est question de Bernard Hinault et de l’année 1980, les histoires de légende se succèdent. La victoire dans un Liège-Bastogne-Liège mythique, au mois d’avril, l’abandon avec le maillot jaune sur le dos, au coeur de l’été sur le Tour de France, et le titre de champion du monde comme une revanche, à la fin du mois d’août à Sallanches. Mais ce serait oublier le premier Tour d’Italie remporté par le Breton, au milieu de tout ça, dans un mois de mai resté à la postérité grâce à un coup de maître, à deux jours de l’arrivée dans le Stelvio. Il y a tout juste 40 ans, le 7 juin 1980, Hinault ramenait ainsi son premier maillot rose. Pour la Chronique du Vélo, il revient sur ces trois semaines de course face à une pléiade d’Italiens qui ne souhaitaient que sa défaite. Un entretien sans détour. Du Hinault dans le texte, parce que les années ne sauraient le changer.

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Fuglsang, pas dans son monde

Dimanche, Jakob Fuglsang a remporté sur le fil le Critérium du Dauphiné. A 32 ans, le Danois n’est pas un habitué des premières places ; le natif de Genève n’avait d’ailleurs pas remporté une course en individuel depuis 2012. Pour autant, le voir à ce niveau n’est pas une surprise. Illustre coéquipier chez Astana aux côtés des Nibali, Aru ou Scarponi, Fuglsang sait également saisir sa chance, en atteste sa médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Rio l’an dernier.

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Pogacar, nouveau monstre

Tadej Pogacar remporte à 21 ans le Tour de France, le plus jeune vainqueur depuis 1904. Photo : ASO/P. Ballet
Tadej Pogacar remporte à 21 ans le Tour de France, le plus jeune vainqueur depuis 1904. Photo : ASO/P. Ballet

Dans un monde où on ne pouvait plus gagner le Tour de France à moins de 23 ans, Egan Bernal et Tadej Pogacar l’ont fait coup sur coup, montrant que définitivement, « on ne parle pas d’âge ». Bientôt, on ramènera le maillot jaune avant d’avoir pris sa première cuite. Mais un jeune slovène, qui soufflera ses 22 bougies lundi, devrait perdre le décompte des pintes englouties, après l’arrivée sur les Champs-Elysées qui vient conclure un week-end d’ivresse.

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Consultant, ton univers impitoyable

Il faut se trouver, se découvrir, nouer une véritable complicité et, parfois, vivre ensemble. Cela peut très bien marcher, comme finalement ne jamais décoller. La vie, en somme. Au début des années 1990, Patrick Chassé devient le commentateur principal sur Eurosport. Après des débuts avec plusieurs consultants, la chaîne diffusée à l’époque exclusivement sur le câble décide d’engager des consultants titres. A la fin de l’année 1993, Laurent Fignon arrête sa carrière. « Avant de l’appeler pour lui proposer de commenter, j’ai dû l’interviewer une ou deux fois, c’est tout », raconte Chassé. Vraiment ? « En fait, j’habitais pas loin de chez lui et il m’arrivait de le voir s’entraîner. Un jour, après sa première victoire dans le Tour, je le croise et décide de me mettre dans sa roue. On n’échange aucun mot et arrivé à un carrefour, il se retourne et me lance : « Bon, tu vas me suivre jusqu’où comme ça ?! » Il a redémarré et moi, j’ai prétexté un problème à ma roue pour ne pas perdre la face », se marre t-il aujourd’hui.

Notre série sur les consultants est à lire ici.

Le Tour de Trump

Donald Trump a eu mille vies avant de devenir président des États-Unis. Le cyclisme a été l’une d’entre elles –
Photo Donald West

« Quand certains d’entre nous achètent une bicyclette, Donald Trump achète une course cycliste. » Tel est le slogan de NBC lorsque la chaîne américaine retransmet le premier Tour de Trump en 1989. Le nouveau président de la Maison Blanche était alors le businessman le plus célèbre d’Amérique et, à la manière d’un Bernard Tapie en France, il investissait dans le sport. Une histoire invraisemblable. Ou quand Donald Trump voulait recréer le Tour de France de l’autre côté de l’Atlantique.

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Le Top 50 de la Chronique du Vélo

Dans de nombreux sports collectifs, le football et les sports américains notamment, la chose est coutumière. ESPN a par exemple pris l’habitude d’établir chaque année, pour la NBA et la NFL, un top 50 voire un top 100. Dans le cyclisme, nous n’avons pas le souvenir d’être tombé sur un tel classement. Nous avons décidé de le faire nous-même. Le critère : qui aurions-nous pris dans notre “équipe type” au 1er janvier 2021 ? Bien sûr, notre top 50 portera à débat. Au sein même de la rédaction, où la plupart d’entre nous ont passé plusieurs heures à définir leur hiérarchie, il y a eu des désaccords. Mais au terme de plusieurs tours de votes, voici notre verdict.

Notre Top 50 de 2021 est à lire ici.

Coppi et Bianchi, le mariage éternel

Fausto Coppi, toujours, a su accaparer les regards, comme sur ce cliché où il est au centre de l’attention du public – Photo DR

Si quelques anciens pouvaient nous raconter leurs souvenirs, nous pourrions ainsi colorer notre mémoire. Donner une teinte, un coloris, des tons à ces images d’après-guerre. Belles au possible, mais uniformes en contraste. Les jeunes d’alors, témoins au bord des routes d’un cyclisme qui écrivait là de superbes pages d’histoire, pourraient nous dire à quel point c’était gracieux et élégant. Surtout quand on en venait à admirer la pédalée légendaire de Fausto Coppi, son mythique maillot Bianchi, le vert céleste de sa bicyclette de la même marque. Le mariage entre le Campionissimo et la firme italienne est ainsi devenu iconique. Coppi, c’est Bianchi, et inversement. Pendant une décennie, de 1946 à 1956, le Piémontais empile les succès, avec toujours, sur le maillot et sur son vélo, l’inscription Bianchi.

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La renaissance du Chris

Invraisemblable. Epique. Déjà mythique. En une journée, Chris Froome vient de renverser le Giro et de prendre le maillot rose. De tous ses succès, celui-ci est sans aucun doute celui qui restera le plus dans l’histoire. Lui le garçon que l’on a raillé car trop moderne à notre goût vient de nous gratifier d’une étape légendaire. Avec les quelques interrogations que cela ressoulève.

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Légendaire

Peter Sagan peut fièrement arborer sa médaille et ses trois doigts : le voilà entré dans la légende avec un triplé historique – Photo Stiehl

Le coureur est fascinant. L’homme encore plus. Quelques minutes après sa victoire, sa première réaction était celle d’un homme serein, à peine excité par ce qu’il venait d’accomplir. « Je suis vraiment content d’avoir gagné. Ça ne va rien changer mais pour moi, c’est quelque chose de très sympa. » L’art de faire d’un titre mondial une banalité. Le troisième pour le Slovaque. Comme Alfredo Binda, Rik Van Steenbergen, Eddy Merckx et Oscar Freire. Mais le troisième de suite, ce que personne n’avait jamais réalisé. « C’est quelque chose de spécial, bien sûr », reconnaissait le principal intéressé. C’est un peu plus que ça, quand même : c’est l’un des plus grands exploits de l’histoire du cyclisme, mais on sait le garçon modeste, alors il n’allait pas le dire en ces termes. Celui qui se veut détaché, loin de la pression que peuvent engendrer les grandes échéances, donnait presque l’impression de ne pas se rendre compte de la portée de sa victoire.

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Dans un autre monde

Deux ans après le Tour des Flandres, Philippe Gilbert a accroché pour la première fois Paris-Roubaix à son palmarès. En lançant les hostilités à près de 70 kilomètres de l’arrivée, le puncheur devenu flandrien a tout fait exploser avant de conclure plein de sang-froid. Il a désormais remporté quatre des cinq monuments.

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Pourvoyeur d’étoiles

Le sourire de Julian Alaphilippe aura marqué ce Tour de France durant lequel il a porté le maillot jaune pendant 14 jours – Photo ASO / A. Broadway

On connaissait la durée du film, trois semaines, mais pas le scénario. Il a été exceptionnel. Parfois cousu de fil blanc, ces dernières années, il était cette fois imprévisible. Le casting était incroyable et mettre la lumière sur un seul acteur serait malhonnête. Il en est un, pourtant, qui est sorti du lot. Julian Alaphilippe a rendu ce Tour plus merveilleux qu’il ne l’était déjà.

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Le cauchemar et le chaos

Trois heures passées la tête dans une lessiveuse. Du départ de Saint-Jean-de-Maurienne à la descente de l’Iseran, où les leaders ont appris que la course était arrêtée, l’intensité n’est jamais redescendue, accompagnée, souvent, d’une rare dramaturgie. Les larmes de Thibaut Pinot, en début d’étape, resteront comme l’image la plus déchirante de ces trois dernières semaines. On le croyait capable de remporter le Tour de France, d’assommer les Alpes comme il l’avait fait dans les Pyrénées, et on avait raison. Mais un mauvais choc sur le genou aura eu raison de ses ambitions et vient expliquer sa journée de moins bien, jeudi dans le Galibier, où il avait malgré tout fait le travail, se positionnant comme le meilleur des autres, derrière Egan Bernal. On rêvait de voir la suite, cet affrontement entre le Français et le Colombien, que l’on imaginait aisément, et naïvement peut-être, à l’avantage d’un Pinot survolté. On devra attendre, l’année prochaine peut-être, parce que le garçon, en dépit de son abandon, a montré – et compris – qu’il pouvait gagner le Tour.

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Contador, l’insubmersible

Malgré les années, Alberto Contador n’abdique pas et veut venir déloger le triple vainqueur Chris Froome sur le Tour de France – Photo ASO

Dans une réalité alternative, Alberto Contador ne fait plus partie du peloton professionnel, et c’est fort dommage. Dans ce miroir de notre monde, l’Espagnol a tenu sa parole et il a pris sa retraite au terme de la saison 2016. […] On ne sait pas trop ce qu’il est devenu. La rumeur veut qu’il se soit réfugié dans les Canaries avec sa femme Macarena. Quelques photos postées sur les réseaux sociaux par des touristes viennent donner crédit à ce bruit. […] L’histoire aurait pu être vraie, si ce n’est qu’il n’y a rien dans le tempérament d’Alberto Contador qui aurait justifié qu’il tienne cette promesse glissée entre deux interviews. Une promesse donnée est qu’une entrave à celui qui l’a faite dit le proverbe. L’échéance 2016 n’avait de sens que s’il avait signé un doublé Tour-Vuelta. Ainsi, il aurait quitté le cyclisme pro comme un géant.

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L’ombre des cyclistes disparus de la Sila

Pour son grand retour en terre ferme, le Giro arpente les routes calabraises, aux contrastes saisissants entre l’étroitesse des littoraux et la technicité des chemins montagnards de la Sila, pain-béni des baroudeurs. L’arrivée, jugée à Camigliatello Silano, nous replonge quarante ans en arrière. Tragiquement disparu d’un accident de moto en 2000, Bernard Becaas remportait la onzième étape de l’édition 1982, quand les tifosi de Cosence n’en avaient que pour Giuseppe « Pino » Faraca, le seul héros régional qui vaille.

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