Après les grandes classiques du printemps et en attendant les grands tours, c’est l’heure de faire le point. Depuis le début de l’année, nous avons publié une centaine d’articles où nous avons distillé opinions et pronostics avec plus ou moins de réussite. Prenons donc un instant pour pointer les bons et les mauvais élèves.

L’énigme résolue : quand commence la saison?

En février, on s’était demandé à quel instant on pouvait dire qu’une saison avait bel et bien commencé. Il n’était pas évident d’apporter une réponse tranchée mais les statistiques de notre site semblent nous donner une tendance. A rythme de publication égal, notre fréquentation moyenne a progressé de 30% à partir du 3 mars, jour des Strade Bianche et s’est maintenue à un niveau similaire depuis. Pour la majorité, la saison démarre vraiment début mars.

Le drôle de podium : Pinot attire les foules

Restons encore un instant sur les statistiques. Nous avons été quelque peu surpris par le podium des articles qui ont le mieux marché depuis le début de la saison. Le premier (et de loin) concerne la bonne préparation de Thibaut Pinot pour le Giro lors du Tour des Alpes mi-avril. La médaille d’argent revient à notre rétrospective sur la mort tragique en plein Paris-Nice d’Andrei Kivilev en 2003. La breloque de bronze est pour notre focus sur le début de saison difficile de l’équipe Fortuneo, un podium comme un autre pour le formation bretonne.

On a eu tort (pour le moment) : Cofidis

En février, nous vous avions proposé un point sur la stratégie de l’équipe Cofidis. Nous vous précisions que la formation nordiste, longtemps dépendante de Nacer Bouhanni, pouvait désormais compter sur plusieurs têtes d’affiche pour briller sur le circuit. Cette force du nombre a du mal à se traduire en résultats. Les quatre victoires de la Cofidis ont été obtenues par le seul Christophe Laporte. Si on excepte Hugo Hofstetter, en forme sur les manches de Coupe de France, les autres leaders peinent à s’épanouir pour le moment.

On l’avait mal cerné : Sagan

Désolé. On a souvent sorti la carte Peter Sagan pour présenter la plupart des classiques : les Strade Bianche, Milan-Sanremo, le Tour des Flandres où il a toujours manqué le podium … On a même écrit un article sur lui pour faire le bilan du week-end Het & Kuurne alors qu’il n’était même pas en lice. Inversement, on a mis l’accent sur d’autres coureurs au moment d’évoquer Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix, les deux épreuves qu’il a remporté ces dernières semaines. Au moins, on avait mieux cerné Michal Kwiatkowski en évoquant ses envies de jouer le général sur les courses à étapes et en mettant de côté ses ambitions sur les classiques.

L’interview que vous ne lirez pas : Miguel Angel Lopez

Superman n’est pas Clark Kent. Si le super-héros de Krypton est également un homme de média, on ne peut pas en dire autant du grimpeur colombien. Robin Watt s’était arrangé avec Astana pour faire une interview téléphonique avec Miguel Angel Lopez lors de Tirreno-Adriatico. Le hic, c’est que notre rédacteur en chef n’a pas une grande maîtrise de l’espagnol et que l’attaché de presse de l’équipe kazakhe n’était pas disponible pour faire la traduction. Loin de se débiner, Robin a pris le soin de traduire ses questions.

Arrive le moment fatidique. À l’autre bout du fil, Lopez vient de passer une journée compliquée en course. Face à un interlocuteur limité techniquement pour lui tirer les vers du nez, le Colombien n’a pas été loquace pour un sou. Le résultat final n’était pas grandiose, d’où la décision ne pas publier cette interview. Sans rancune, on espère un jour pouvoir interroger Lopez dans des conditions bien plus propices à l’échange. Reste que les Colombiens brillent rarement pour leurs déclarations à la presse, c’est peut-être là un autre défi pour durer dans le peloton.

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