Chaque année, la même question : Peter Sagan va-t-il enfin remporter Milan-Sanremo ? Sur le papier, il n’y a personne à qui la course corresponde davantage. Mais dans les faits, depuis sa première participation il y a sept ans, il a toujours été battu. Le Slovaque est dans une impasse dont il n’a toujours pas trouvé la sortie.
L’amour impossible ?
On ne lui parle que de ça depuis qu’il a mis les pieds en Italie, il y a bientôt quinze jours, pour disputer les Strade Bianche. Entre le Slovaque et la Primavera, l’histoire est rocambolesque. Sagan, c’est un peu l’idéal masculin, le Don Juan ultra populaire qui a toutes les filles à ses pieds. Mais il n’est amoureux que d’une seule : la Classicissima. Elle est aussi sublime que lui, et les deux feraient un couple merveilleux, sauf qu’elle ne semble pas vouloir de lui, comme si son orgueil repoussait sa moitié par principe. Voilà le topo. Alors le garçon persévère, ne veut pas se contenter des autres courses, plus faciles à conquérir. Et chaque année, le monde du vélo se tourne vers lui avec un sourire narquois et cette question posée sournoisement : alors Peter, vas-tu réussir, cette fois ? On a chaque fois un peu plus envie de dire oui, mais c’est en vérité chaque fois un peu plus dur pour Sagan, plus épié à chaque édition.
Alors l’an dernier, il a bien réussi à s’extirper du peloton dans le Poggio. Mais il avait amené avec lui Michal Kwiatkowski et Julian Alaphilippe, le Polonais le battant finalement au sprint sur la via Roma. « Si j’avais gagné comme ça, je n’aurais pas été content de moi », lançait Peter Sagan cette semaine, regrettant le fait que « Kwiato » n’ait pas pris de relais dans les derniers kilomètres. Le tacle est appuyé, surtout venant d’un Sagan peu habitué à laver son linge sale en public. Son rival de toujours y a répondu avec la mesure qu’on lui connait, après son succès final sur Tirreno-Adriatico. « Parfois, vous ne gagnez pas les courses en étant le plus fort, mais vous devez être le plus intelligent », a-t-il souligné. Le Slovaque appréciera. Kwiatkowski, lui, s’est davantage appliqué à reconnaître le parcours et ce fameux Poggio, où il a d’ailleurs croisé Julian Alaphilippe, le troisième larron de l’an passé.
Accepter l’ennui
Ce samedi, il y aura donc deux favoris, en réalité. Peter Sagan, tout en haut de l’affiche. Et Michal Kwiatkowski, le premier nom qui vient à l’esprit quand il est question des « autres », c’est à dire l’ensemble du peloton moins le triple champion du monde. Il aura en tout cas un sacré ascendant psychologique. Et moins de pression, même si son statut – le rival n°1 de Sagan – n’est plus celui d’un simple outsider. Le Slovaque devra s’accommoder de tout ça, et de quelques autres détails. « Souvent, en course, je m’ennuie », a-t-il confié au magazine L’Equipe. Il a précisé « sauf pendant le Tour des Flandres et Paris-Roubaix », en revanche, Milan-Sanremo, ses 300 kilomètres et son interminable attente jusqu’au Poggio représentent sans doute à merveille cet ennui dont parle Sagan. Mais la femme parfaite n’existe pas, et le garçon devra passer outre ses défauts pour la conquérir.
C’est sûr que c’est plus difficile pour lui de gagner ; il a tout le monde “sur le porte-bagage” pendant 299 km ! Car, non, monsieur Kwiatowski (auquel je n’accorde que peu de crédit (rappelez-moi son équipe… ;) sucer les roues n’est pas un signe d’intelligence mais d’opportunisme et de faiblesse (voir même de médiocrité de la part d’un “champion”), Peter Sagan n’est pas seulement le plus intelligent, il est tout simplement LE plus grand coureur actuel ! Mais ce ne sont pas toujours les “meilleurs” qui gagnent et c’est aussi très bien pour la beauté du sport… vivement demain !
pour le coup on ne peut pas reprocher à Kwiatkowski un manque d’intelligence ni de force, ni son appartenance à son équipe, il n’a pas attendu d’y être pour briller…
Et l’opportunisme est aussi une qualité de champion !
comme DomdeLyon, je considere la totalité de l’équipe SKY comment très largement suspecte , il faudrait un rejet massif de cette équipe par le public pour que le sponsor mette les choses en ordre
Autant je vous suis avec Sky qui est une équipe avec beaucoup (trop) de doutes, autant je pense que kwiato est un coureur “différent”. Progression linéaire, potentiel détectée depuis les juniors, physique conforme aux résultats, immense talent, malin en course et respectée du peloton…. En tout cas je suis très fan et j’espère que son orientation de carrière va l’amener sur les GT car il en est capable…
en 2018 elle est pour lui
il faut que Bora durcisse un maximum la course, car s Sagan cette fois ne mettra pas le nez dehors, et se retrouvera avec des sprinteurs trop frais. Il la gagnera surement un jour mais quand ? Quid d’ EBH , il est remarquablement discret en ce début d’année ? je rêve d’une échapée EBH , sagan, Alaphilippe., avec Gilbert en embuscade .. j’ia l’impression que la bonne roue sera celle de Gilbert, cette année, je serai Sagan , je lui colle au basque
Sagan, Alaphilippe, Gilbert… Quel trio ! De la même espèce de champions !
C’est vrai que vu l’absence de Gaviria Gilbert aura sans doute plus de liberté dans son équipe . Il faudra surtout que lui et Allaphilippe s’entendent bien pour surprendre Sagan .
Sagan l’idéal masculin ??? C’est un grand champion fantasque et atypique mais là c’est un peu excessif ! Il doit plaire à certaines jeunes filles certes mais il y a bien d’autres mecs bien plus beau et plus glamour que lui . Moi même si j’avais été plus jeune il ne m’aurait pas fait rêver mais les goûts…
Sagan est cité comme favori logique vu son talent et ses performances sur les classiques . Mais je pense que cette année la course est très ouverte . Il n’y a pas un coureur qui a montré une franche domination depuis le début de la saison . Il y a pas mal de vainqueur potentiel . La météo peut aussi jouer les troubles fêtes .
J’adore Sagan, le cyclisme ne pouvait rêver meilleur ambassadeur, cependant les rédacteurs semblent avoir choisi leur camp, l’objectivité s’est tirée depuis longtemps.
L’idée n’était pas vraiment de dire que Sagan est beau. C’était davantage une métaphore où l’on comparait la relation entre Sagan et Milan-Sanremo à une relation amoureuse. Décrire Sagan comme “l’idéal masculin” ou “le Don Juan”, c’était donc faire écho à sa domination, à son statut dans le peloton d’aujourd’hui. On n’en est pas réellement à juger de l’attrait du garçon.
au dernières nouvelles , la pluie s’annonce sur le parcours, elle sera surement l’alliée de Sagan, qui a priori , n’est pas gêné par ces conditions climatiques
La Classissicima demande aussi de la finesse tactique et l´instinct de provoquer sa chance . Eddy Merckx et Constante Girardengo avaient aussi à leurs epoques respectives, la pancarte . Ce qui ne les a pas empeché de crucifier leurs adversaires de nombreuses fois sur cette epreuve mythique . Sagan est très fort; le montre et le demontre, judicieusement ou pas, tout au long des saisons; il lui manque néanmoins l´alchimie spéciale pour gagner sur les monuments . Une seconde place aujourduis serait dans la continuité .
Mots de Sagan à l’arrivée de Milan San Remo : “Au final, je suis très content pour Vincenzo, car il est le seul à avoir eu les tripes, et il a décroché la victoire, c’est vraiment super.” La classe des grands !