En repoussant son retour à la compétition après le Tour Down Under, Peter Sagan en a fait un évènement à part entière. Tous ses rivaux ont débuté les classiques le week-end dernier, sur l’Omloop Het Nieuwsblad, lui le fera ce samedi, en Italie. Avec une seule chose en tête : les monuments.

Vatican, Sierra Nevada puis Strade Bianche

Les routes blanches le sont devenues encore un peu plus, cette semaine, à cause de la neige qui est tombée en Toscane. Michal Kwiatkowski ou Romain Bardet, en reconnaissance sur les routes italiennes, n’ont pas manqué de s’en amuser sur les réseaux sociaux. Peter Sagan, lui aussi, s’est fendu de quelques photos enneigées : mais elles ont été prises en Sierra Nevada, où il a réalisé un dernier stage en compagnie de quelques coéquipiers avant de se lancer complètement dans la campagne de classiques, sur les Strade Bianche. Différemment de d’habitude. « Peter s’est déjà fait une place dans l’histoire avec ses trois titres de champion du monde, soulignait ces derniers jours Patxi Vila, l’un de ses directeurs sportifs chez Bora-Hansgrohe. Ce qu’il veut maintenant, c’est gagner plus de monuments. »

L’objectif est clair, et c’est pour ça que la rentrée du Slovaque a été repoussée : Milan-Sanremo, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, voilà ce qui compte. Depuis la fin du Tour Down Under, le 21 janvier dernier, il a bien mis les pieds en Italie, mais pour rendre une visite au Pape François et lui offrir un maillot arc-en-ciel. A titre de comparaison, Greg Van Avermaet, lui, compte déjà treize jours de course : plus du double de Sagan, qui en est à six. N’allez donc pas demander des folies à Sagan. Il adore les Strade Bianche, oui. « C’est une course spéciale, confiait-il y a deux ans maintenant. Elle est unique, comme le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix. » Le sixième monument, donc ? Dans l’esprit de certains, peut-être. Mais Sagan, plus qu’un objectif à part entière, en a fait le lieu symbolique de son retour aux affaires.

Déjà tourné vers la suite

La semaine dernière, pour le week-end d’ouverture, certains avaient regretté son absence, Greg Van Avermaet en tête. Mais le triple champion du monde n’est pas belge, et n’accorde sans doute pas la même importance à l’Omloop Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne que son rival flamand. En revanche, il connaît par cœur les Strade Bianche. Depuis 2012, il n’a pas manqué une édition, et s’est offert deux podiums, successivement battu par son coéquipier de l’époque, Moreno Moser, puis par Michal Kwiatkowski, en 2013 et 2014. Ce samedi, son niveau sera donc une surprise. Il ne permettra sans doute pas de tirer quelconque enseignement pour le printemps qui se profile. Mais du kilomètre zéro jusqu’à l’arrivée sur la Piazza del Campo, Peter Sagan sera l’attraction du jour. Comme dans les semaines à venir, sûrement.

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