2018 pour se remettre en selle, 2019 pour s’imposer comme l’une des grosses écuries du peloton et 2020 pour atteindre les sommets, tout était prévu, chez Jumbo-Visma. Sur les grands Tours comme sur les classiques, la formation néerlandaise fait le plein. Les coéquipiers de Primoz Roglic obtiennent les meilleures notes de nos bilans et mettent fin à l’hégémonie de Deceuninck-Quick Step.

Le top : le duo Roglic-Van Aert

Quasiment tous les accomplissements de Jumbo-Visma, cette année, sont l’œuvre de deux hommes : Primoz Roglic et Wout Van Aert. S’ils ont toujours bénéficié d’un collectif pour les entourer, ils sont ceux qui ont levé les bras. Surtout après la reprise de la compétition, début août. En un peu plus de trois mois, ils ont remporté Milan-Sanremo, Liège-Bastogne-Liège, les Strade Bianche, deux étapes et le général du Tour de l’Ain, deux étapes du Dauphiné puis trois du Tour de France et enfin quatre sur la Vuelta, en plus du maillot rouge. Les deux hommes ont accroché leur premier monument, ce qui était moins attendu pour le Slovène que pour le Belge, et le Tour des Flandres n’était pas loin de tomber lui aussi dans leur escarcelle. Roglic a confirmé qu’il était un cador sur les grands Tours, s’offrant sa deuxième Vuelta de suite, quand Van Aert s’est montré ultra polyvalent, capable de sprinter mais aussi de grimper. Au total, le duo a décroché dix-huit victoires cette année, dont dix-sept après la reprise. De quoi faire oublier les quelques déceptions.

Le flop : la perte du maillot jaune

Au milieu de la domination de Jumbo-Visma subsiste un point noir. Une journée rentrée dans l’histoire, à la Planche des Belles Filles, fin septembre. Un jour où Primoz Roglic, solide maillot jaune, imperturbable depuis le départ niçois, a vu son grand objectif de l’année – et celui de son équipe – lui filer entre les doigts. Tadej Pogacar a ce jour-là réalisé un contre-la-montre que personne n’avait vu venir mais impossible de se cacher derrière ça. Primoz Roglic, sans être complètement à la rue dans ce chrono, a perdu parce qu’il n’avait pas fait l’écart dans les trois semaines précédentes. Souvent, l’aîné des deux Slovènes a semblé une jambe au-dessus de son compatriote mais s’est retenu d’enfoncer le clou. A Orcières-Merlette, à Loudenvielle, au Grand Colombier, on a attendu et rien ne s’est passé. Le temps pris au sommet du col de la Loze n’était pas assez conséquent et Roglic a été puni pour sa suffisance. Quand on peut écraser le Tour, on le fait, ce fut l’erreur du Slovène et de son équipe qui dans leur élan de confiance, ont cru qu’ils pouvaient s’en passer.

La stat : 9

Neuf mois, c’est-à-dire jusqu’en mai 2021, c’est la durée de la suspension de Dylan Groenewegen, responsable de la très grave chute de Fabio Jakobsen dans le sprint de la première étape du Tour de Pologne.

La note des lecteurs : 17,4

Les notes 2020 (sur 20)

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