Il y a un an jour pour jour, nous publiions un article intitulé « Contador, la fin d’une époque ». Aujourd’hui, l’Espagnol est officiellement un coureur retraité. Nous vous proposons donc de revivre les douze derniers mois du Pistolero à travers autant de nos chroniques.
Contador, la fin d’une époque (R.W., 13/09/2016)
« Il est difficile de dire que la suspension de l’Espagnol a changé les choses puisque après son retour, il est encore allé remporter un Giro et deux Vuelta. Mais l’âge, lui, a été sans pitié avec le Madrilène. La course rose, en mai 2015, est pour le moment son dernier succès sur une épreuve de trois semaines, et il paraît difficile d’imaginer Contador en conquérir un nouveau. Depuis l’arrivée à Milan il y a bientôt dix-sept mois, le leader de l’équipe Tinkoff a disputé trois grands tours. Pour ne monter sur aucun podium. […] Si Contador n’est pas monté sur la boîte du Tour l’an dernier, ni sur celle de la Vuelta dimanche soir à Madrid, ce n’est pas parce qu’il a trop attaqué. Il n’est simplement plus en mesure de tenir le rythme de Chris Froome et Nairo Quintana. Sur les routes espagnoles, ces dernières semaines, il s’est d’ailleurs ouvertement battu pour la troisième place. Mais a été vaincu par un Esteban Chaves entreprenant. » Lire en intégralité…
Un air de déjà-vu (R.W., 12/03/2017)
« Grâce à Alberto Contador, depuis deux éditions, la dernière étape de Paris-Nice est une véritable attraction. Le panache et la détermination du Madrilène en font toujours un adversaire redoutable, qu’il ait encore une chance de l’emporter ou non. Alors quand en plus le maillot jaune sur une course d’une semaine n’est qu’à quelques secondes, forcément, le Pistolero se transcende. […] Mais de justesse, l’équipe Sky poursuit donc son hégémonie sur Paris-Nice. Avec Bradley Wiggins, Richie Porte par deux fois, Geraint Thomas et désormais Sergio Henao, les Britanniques ont remporté cinq des six dernières éditions. Contador, lui, n’y a plus gagné depuis 2010. Le symbole d’une domination qui s’est inversée. » Lire en intégralité…
Contador-Froome, année IV (R.W., 03/06/2017)
« Le Dauphiné doit être pour Froome une simple répétition, et il sait que ses adversaires de la semaine seront ceux de juillet. Avec en tête, Alberto Contador. Pour une fois, le voilà au départ d’une épreuve avec davantage de certitudes que son rival britannique. Presque dans la peau du favori. Deuxième de Paris-Nice, en Catalogne puis au Pays-Basque, il n’a pas non plus gagné en 2017, mais il a largement plus rassuré. Anecdotique ? Pas impossible. L’an dernier, déjà, le rapport de force était en faveur du Madrilène juste avant le Dauphiné. Ce qui n’a pas empêché Chris Froome de s’imposer, puis de remettre ça sur le Tour. » Lire en intégralité…
Ils prennent la Porte (T.S., 10/06/2017)
« Alberto Contador, lui, monte petit à petit en puissance et a été meilleur aujourd’hui qu’hier. Il assume pleinement cet état de forme balbutiant, il n’est pas « encore en mesure d’assumer des efforts explosifs. » Néanmoins, le Madrilène est un brin inquiétant. Brillant dans le contre-la-montre, il déçoit depuis par son manque de prise d’initiative. Alors certes, il est sur ce Dauphiné pour rouler des kilomètres, monter en pression, mais voir un Pistolero qui ne dégaine pas est alarmant. Cette attitude n’a jamais été celle d’un Contador triomphant. » Lire en intégralité…
Contador, l’insubmersible (J-B.C., 29/06/2017)
« Dans une réalité alternative, Alberto Contador ne fait plus partie du peloton professionnel, et c’est fort dommage. Dans ce miroir de notre monde, l’Espagnol a tenu sa parole et il a pris sa retraite au terme de la saison 2016. […] On ne sait pas trop ce qu’il est devenu. La rumeur veut qu’il se soit réfugié dans les Canaries avec sa femme Macarena. Quelques photos postées sur les réseaux sociaux par des touristes viennent donner crédit à ce bruit. […] L’histoire aurait pu être vraie, si ce n’est qu’il n’y a rien dans le tempérament d’Alberto Contador qui aurait justifié qu’il tienne cette promesse glissée entre deux interviews. Une promesse donnée est qu’une entrave à celui qui l’a faite dit le proverbe. L’échéance 2016 n’avait de sens que s’il avait signé un doublé Tour-Vuelta. Ainsi, il aurait quitté le cyclisme pro comme un géant. » Lire en intégralité…
La triste déchéance de Contador (B.A., 09/07/2017)
« Alberto Contador n’a plus d’illusions à se faire. L’Espagnol est le grand perdant de cette monstrueuse étape entre Nantua et Chambéry. Ce n’est pas cette année que le double vainqueur du Tour ira chercher son troisième, ou quatrième selon, maillot jaune à Paris. Ça n’arrivera sans doute jamais plus. Cet échec semble être le symbole d’une page qui se tourne. […] L’Espagnol a lâché prise dans le Mont du Chat, loin du sommet. Il a craqué avant Meintjes, Quintana, et tant d’autres. Il y a quelques années, une telle contre-performance aurait ameuté toute la presse devant le bus de son équipe, pour obtenir la réaction du malheureux perdant. Mais aujourd’hui, avant l’arrivée, pas un seul journaliste ne cherche des explications auprès du staff. Le soigneur a la mine des mauvais jours. Les portes du bus sont closes. Morne ambiance. » Lire en intégralité…
La Reconquista (T.S., 14/07/2017)
« Alberto Contador est un coureur qui n’abandonne jamais ses rêves. Il ne laisserait pas de multiples chutes et des jambes moins fringuantes que jadis l’arrêter. Alors quand il a attaqué à soixante-dix bornes de l’arrivée, cela n’a pas vraiment surpris. La fierté du Madrilène était trop puissante pour qu’il reste fantomatique un jour de plus. Et, lorsque l’Espagnol fut pris en chasse par Nairo Quintana huit kilomètres plus loin, on comprenait que la route menant à Foix devenait folle. Les deux dépassaient enfin leur frustration et faisaient rêver leurs publics dépités par ce début de Tour calamiteux. […] Sentimental. L’échappée belle n’aura peut-être pas de lendemain et la reconquista pourrait vite cesser. Mais elle aura eu le mérite d’exister. Alors, pour clore cette journée un peu folle, un mot vient à l’esprit. Gracias. » Lire en intégralité…
Le Pistolero siffle la fin du bal (T.S., 08/08/2017)
« Beaucoup ont cru à ses chances sur le dernier Tour. Nous l’avions même classé deuxième lors de nos pronostics. Il n’en a rien été. De chutes en défaillances, d’attaques sans convictions en déconfitures, le Madrilène a traversé sa dernière Grande Boucle comme l’ombre du génial attaquant qu’il fut. Sa neuvième place l’avait attristé, quoi qu’il en dise aujourd’hui. C’est qu’il croyait encore un peu que ses jambes d’antan armaient toujours son corps d’homme de 34 ans. Comme frappé d’anosognosie, il refusait de voir qu’il avait perdu son aisance, même s’il avait bien vu les journalistes déserter ses alentours. Si Alberto Contador avait déjà évoqué la retraite plusieurs fois depuis deux ans, son esprit de compétiteur avait finalement refusé l’idée. » Lire en intégralité…
Contador, pour tirer sa révérence (T.S., 18/08/2017)
« Il n’est plus le meilleur, il perd et il a du mal à l’accepter. L’orgueil des grands, sans doute. Ce même orgueil qui force les observateurs à le considérer comme l’un des principaux favoris de sa dernière course. […] Dans l’Hexagone, Alberto Contador a souvent semblé impuissant, incapable de terminer les étapes de montagne avec les meilleurs. Ses chutes n’expliquent pas tout… Mais à domicile, pour sa dernière danse, la motivation du Pistolero sera décuplée. Avec dans l’optique le record de quatre succès de Roberto Heras. Gageons qu’il ait encore assez d’énergie à puiser pour nous quitter de la plus belle des manières, en danseuse dans les cols, un pistolet en main au sommet. » Lire en intégralité…
Ce Contador est emballant (R.W., 24/08/2017)
« Son duel avec Chris Froome avait été épique il y a de ça trois ans, sur la Vuelta. On n’aura sans doute pas droit à un remake cette année, une flopée de favoris étant bien mieux placés que le Madrilène pour mettre en difficulté l’actuel leader. Mais pour celui qui fait sa tournée d’adieux, que Peter Stetina n’a pas hésité à comparer à ce qu’a pu être le dernier match de Michael Jordan aux Etats-Unis, aucun défi n’est trop grand. Quelles que soient les circonstances, Alberto Contador va poursuivre dans cette voie. Parce qu’il n’y a que de cette façon qu’il aime courir, et que c’est comme ça qu’il marquera de son empreinte sa dernière course en tant que coureur professionnel. Un comportement digne du dossard numéro un qu’il porte pour son jubilé. » Lire en intégralité…
Contador régale quand même l’Espagne (J-B.C., 04/09/2017)
« Les grands titres ne veulent pas gâcher la fête réservée à un cycliste qui a marqué son histoire. Même du côté de la Catalogne où la Vanguardia voulait croire samedi soir à un épilogue heureux. « S’il n’ a plus la grâce qui a fait de lui un champion, son ambition lui permet de croire encore en un podium qui, il y a quelques jours, semblait une utopie. » Le lendemain, l’autre quotidien catalan, El Periodico, a comparé l’attaque de Contador dans la Hoya de la Mora a « une scène écrite pour lui comme un poème de Federico Garcia Lorca ». Ce poète, né au pied de ces mêmes cols, dont l’œuvre remettait au goût du jour des traditions effacées par le modernisme. » Lire en intégralité…
Dans l’histoire (A.G., 09/09/2017)
« Car si les vainqueurs écrivent chacun leurs histoires, l’Histoire retient quant à elle autre chose. Elle préfère s’attarder sur un cyclisme de prise de risques, d’exploits, d’attaques et de spectacle, devenu de plus en plus rare de nos jours. Et quoi que l’on puisse penser d’Alberto Contador, de sa carrière et de ses succès, il animait toujours la course. Imaginez l’ennui s’il n’avait pas été présent au départ de cette Vuelta. Assurément, ce champion va nous manquer. Mais quel beau souvenir d’avoir vécu sa dernière journée de montagne avec lui, de l’avoir accompagné jusqu’au sommet de l’Angliru, en grimaçant avec lui à chaque sortie d’épingle, s’accrochant à un guidon invisible pour le pousser encore plus haut. Des émotions que seuls les grands peuvent procurer. » Lire en intégralité…
Omniprésent
Quelques fouilles dans les archives de la Chronique du Vélo suffisent pour se rendre compte qu’Alberto Contador a été un des personnages centraux de nos récits. En quatre ans et demi, on compte 41 articles avec son nom dans le titre. Plus impressionnant encore, il est mentionné dans 500 articles. Prenez le temps de lire nos chroniques les plus anciennes, vous vous rendrez compte que l’on n’a pas vraiment eu le nez creux. Cependant, c’est aussi l’occasion de revivre quelques moments emblématiques d’un coureur qui n’a jamais laissé indifférent.
Quel coureur…je ne vais pas redire tout ce qui le représente et que l’on a déjà assez lu…juste : quel coureur…