L’an dernier, nous évoquions un retour sur terre en ce qui concerne l’équipe Sunweb, qui remportait il y a encore deux saisons le Giro avec Tom Dumoulin et le classement par points du Tour de France grâce à Michael Matthews. Les plus grands succès de son histoire acquis, il semblerait que la formation allemande soit à la croisée des chemins. Dès lors, 2019 ne restera pas dans les annales.

Le top : La jeunesse

Que les résultats suivent ou non, des équipes savent particulièrement bien conserver leur ADN. Chez Sunweb, anciennement Giant et Skil-Shimano, la jeunesse a toujours été une priorité, et les modestes moyens d’Iwan Spekenbrink se sont toujours concentrés dessus. Le champion du monde espoirs d’Innsbruck, Marc Hirschi, a réussi une saison rayonnante. Dixième pour sa première participation au GP E3 et troisième de la Clasica San Sebastian, il était tout près d’ouvrir son compteur chez les professionnels à l’occasion de l’étape reine du Binck Bank Tour, à Houffalize. Cinquième du général, il a pris rendez-vous pour l’avenir, tout comme Cees Bol. Le sprinteur néerlandais s’est signalé en décrochant la première victoire en 2019 – lors de la Nokere Koerse – d’une équipe qu i n’en aura obtenu que neuf. Celui qui battit Peter Sagan en Californie a aussi disputé son premier Tour de France, ponctué d’un top 10. Deuxième du Tour de Pologne, l’Australien Jai Hindley forme enfin une paire intéressante avec son compatriote Chris Hamilton, sixième du Tour Down Under.

Le flop : Les tauliers

Tom Dumoulin, Michael Matthews, Wilco Kelderman et Soren Kragh Andersen n’ont pas été à leur niveau des années passées. Pour le premier cité, c’est même la fin d’une ère pleine de succès, symbolisée par une rupture de contrat et un départ vers Jumbo-Visma. Touché au genou en première semaine du Giro, il n’aura jamais réussi à revenir pour le Tour de France ou la fin de saison. Il a connu une année blanche. Concernant Matthews, certes, l’Australien a conservé son titre au Québec et accompli une campagne de classiques satisfaisante. Mais plus de victoires et moins d’accessits auraient sûrement mieux valorisé sa saison, et on ne peut s’empêcher de souligner que le bonhomme se sentait désorienté par les stratégies collectives à l’approche de la Grande Boucle. Attendu en l’absence de Dumoulin, Kelderman n’a fait que décevoir, avec une pénible septième place sur la Vuelta comme unique place d’honneur. Les équipiers modèles, citons Nikias Arndt et Chad Haga, ne pouvaient pas faire de miracles tout seuls.

La stat : 27

A cause de ses blessures, en 2019, Tom Dumoulin n’a couru que 27 jours. Famélique pour un coureur jusqu’ici réputé pour sa régularité métronomique.

La note des lecteurs : 10,4

Les notes 2019 (sur 20)

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