En milieu d’année, Sky est devenue Ineos, mais seul le maillot a changé. Le rouge a fait son apparition sur la tunique de l’équipe britannique, remplacée comme – presque – toujours par le jaune au mois de juillet. Sans Froome mais avec Bernal, la bande à Dave Brailsford a continué d’écrire son histoire sur les routes du Tour.
Le top : le Tour de France
Comment faire mieux qu’en 2018, lorsque Geraint Thomas avait remporté le Tour de France et que Chris Froome, troisième, l’avait accompagné sur le podium ? En claquant un doublé, bien sûr – la deuxième fois dans l’histoire de l’équipe, après 2012. Pourtant, en un an, tout a changé : le Gallois est passé de vainqueur à deuxième, l’Anglais n’a même pas pris le départ de l’épreuve, forfait, et c’est un Colombien jusque-là docile qui s’est emparé du leadership presque sans contestation, devenant le nouveau patron de la maison. C’est la force de l’équipe Ineos et de son arsenal, capable de s’adapter à tous les scénarios, ou presque. Quand Geraint Thomas ne cochait pas toutes les cases en début de saison, le staff a su anticiper et faire d’Egan Bernal une solution de rechange plus que crédible. Un choix payant, surtout après la sévère chute de Chris Froome sur le Dauphiné. Le casse-tête promet d’être énorme en 2020, avec les trois derniers vainqueurs du Tour de France à faire cohabiter. Mais pour le moment, Ineos peut se féliciter d’avoir géré à la perfection son effectif pléthorique.
Le flop : une fin de saison en juillet
Seulement six des vingt-six victoires d’Ineos cette année sont intervenues après le Tour de France, et elles n’ont pas grand-chose à voir avec le prestige de celles acquises entre janvier et juillet. Surtout, en dehors de Bernal, vainqueur du Tour du Piémont au mois d’octobre, ce sont les seconds couteaux qui ont brillé. Les cadors, eux, ont tiré le rideau après le Tour. Evidemment, Dave Brailsford a toujours fait du rendez-vous de juillet le point central de la saison, mais ces dernières années, les tentatives de Froome sur la Vuelta ou les victoires de Viviani à travers l’Europe ont par exemple prolongé l’influence de l’ex-Sky au fil de la saison. Tout aurait pu être différent, en 2019, si Egan Bernal avait remporté le Tour de Lombardie ou si Gianni Moscon, sous le maillot italien, était devenu champion du monde dans le Yorkshire. Mais il n’y a rien eu de tout ça. Tao Geoghegan Hart, premier Ineos sur la Vuelta, a terminé 20e. Le plus mauvais résultat de l’équipe depuis 2013.
La stat : 4
Avec la victoire d’Egan Bernal sur le Tour de France, l’équipe de Dave Brailsford a désormais ramené 7 fois le maillot jaune depuis 2012, avec quatre coureurs différents (Wiggins, Froome quatre fois, Thomas, Bernal).
Je trouve la note élevée. Heureusement que Bernal était là et que l’on a assisté à l’éclosion de Sivakov cette saison, car derrière on a bien peu vu cette équipe qui a pourtant sur le papier le meilleur effectif du monde. Entre la saison blanche de Froome, Thomas bien en-dessous de 2018, Moscon et Kwiatkowski aux abonnés absents (ce qui a notamment contribué au néant total ou presque des résultats d’Ineos sur les classiques), je trouve la note assez généreuse.
Thomas en dessous dans l´ensemble mais second du Tour; donc sans Bernal c´etait probablement pour lui . Doublé sur le Tour, c´est juste énorme pour un nouveau sponsor .
Qui pour gagner le tour l’an prochain ? Bernal ? Thomas ? Froome ? Sivakov ? Sosa ? Henao ? Rowe ? Tout est possible avec eux.
Flop pour la Colombie; pays le plus prolifique en controles positifs 2019; 19 cas de dopage en cyclisme pour le moment .. Malheureux hazar me direz vous .. Flop flop ..