Malgré un effectif costaud sur le papier, Arkéa-Samsic n’a pas réussi à peser autant qu’espérer. Si Warren Barguil a retrouvé des couleurs, l’autre leader attendu, André Greipel, n’a pas vraiment aidé à soigner les statistiques. Avec cinq succès, l’équipe bretonne est la 17e des 24 équipes de deuxième division. Loin des attentes du patron, Emmanuel Hubert.
Le top : Warren Barguil
Elle paraissait bien loin la “Wawa Powa” en janvier dernier. Après avoir quitté l’armada Sunweb à la suite d’une saison 2017 exceptionnelle, la première année du Breton chez Arkéa contrastait à l’extrême. Mais scruté dès sa rentrée en 2019, Barguil a tenu son rang avec des places régulières dans les dix premiers en début de saison. Sa réponse aux plus sceptiques. A cause d’une chute sur Paris-Nice, ses plans ont ensuite dû évoluer. Mais dans la tempête, le garçon de 28 ans a gardé le cap. Victorieux aux championnats de France, sa persévérance a été récompensée, 710 jours après son dernier bouquet. « Oui, j’ai douté. […] J’ai voulu arrêter le vélo à un moment donné », avouait-il après son succès libérateur. Distingué par ce maillot tricolore, c’est avec confiance et espoir qu’il aborda le Tour de France, la course qui l’a fait. À la clé, une dixième place au classement général final qui confirme un niveau retrouvé. Proche de concrétiser ses efforts sur l’Arctic Race of Norway, Barguil échoua finalement à une seconde de la victoire finale. Une frustration enfin de bon augure, le signe d’une mauvaise période résolue.
Le flop : André Greipel
Arkéa Samsic était il y a un an à la recherche d’un grand nom pour dorer son image et booster sa compétitivité. Cependant, difficile de signer un cador du peloton en pleine bourre. Alors, André Greipel, coureur en activité le plus victorieux mais dont la place de leader en World Tour était inexorablement contestée, fut la cible idéale. Recruté sans fidèles équipiers ni talentueux faire-valoir, l’Allemand de 36 ans n’a néanmoins jamais paru à son aise dans l’équipe bretonne. « L’âge, c’est juste un chiffre », assurait-il en début de saison. Ça a été un peu plus que ça, quand même. Au final, il n’a décroché qu’une seule victoire cette année, au Gabon. Une bactérie à l’estomac n’a pas aidé, le privant de sensations pendant une bonne partie de l’année. Mais une fois les plaies pansées et le ticket difficilement validé pour le Tour, le revirement de forme d’André Greipel n’eut pas lieu. Aussi peu fructueuse que la première partie de saison, la fin d’année n’a pu empêcher la rupture anticipée du contrat de l’expérimenté allemand avec l’équipe française, d’un commun accord.
La stat : 12
C’est le nombre de recrues pour 2020. Le mercato le plus prolifique depuis l’arrivée de l’équipe bretonne en deuxième division, il y a neuf ans. Parmi les arrivées, on peut notamment citer Nairo Quintana (Movistar), Winner Anacona (Movistar), Nacer Bouhanni (Cofidis), Diego Rosa (Ineos) ou encore Daniel McLay (EF Education First).
Je pense qu’un dix aurait pu récompenser une équipe qui enlève le championnat de France à la barbe des deux world tour et qui fait rentrer son leader dans le top 10 du Tour.
N’oublions pas qu’il s’agit d’une équipe de deuxième division
Tout à fait d’accord, c’est d’ailleurs la note que je leur avais mise et pour ces mêmes raisons ! Parce que Greipel, au fond, qui pouvait bien y croire ?
oui tout a fait d’accord, la saison au final est pas si mal vu les attentes. Pour moi Greipel ce n’est pas un flop! personne ne s’attendais serieusement a mieux.
Le point le plus regrettable est la facon donc Warreen a stupidement perdu l’artic race.
Moins bien noté que Vital Concept ? Vraiment ?!?!
Oui… y’a un truc qui cloche !
Niveau esthétique je trouve la tenue de champion de Barguil particulièrement reussie; compliments á Arkea pour ce nouveau design .