Entre l’affaire de dopage Aderlass, le cas Rohan Dennis, la blessure de Pozzovivo et le départ de son leader Vincenzo Nibali, l’année a été chargée, surtout en mauvaises nouvelles, du côté de Bahrain-Merida. Mais en recrutant Mikel Landa et Wout Poels l’équipe bahreïnienne a fait, sur le papiers, de jolis coups. Et elle peut encore compter sur Dylan Teuns.

Le top : Dylan Teuns

Le belge de 27 ans a confirmé les espoirs nés chez BMC les saison précédentes. En 2017, le bonhomme avait terminé troisième de la Flèche Wallonne, là où ses qualités s’expriment à la perfection, avant de remporter les Tours de Pologne et de Wallonie, puis l’Arctic Race of Norway. Prometteur, sauf que l’an passé, pour sa dernière année dans l’équipe américaine, il avait été très discret, décrochant un podium en Lombardie qui sauvait l’honneur. Dylan Teuns savait alors qu’il devait rebondir. Le puncheur avait tout pour viser bien plus haut. Il l’a fait sous ses nouvelles couleurs. Sixième du Dauphiné, où il a remporté une étape et porté le maillot de leader, il a enchaîné au mois de juillet sur le Tour de France. Prouvant à La Planche des Belles Filles qu’il pouvait grimper, il s’est offert la plus belle victoire de sa carrière. Sur sa lancée, il a terminé douzième de la Vuelta, maillot rouge le temps d’une journée. Vincenzo Nibali parti, en 2020, Teuns aura l’opportunité d’élargir ses prérogatives en ayant davantage de responsabilités. Il a sûrement gagné le droit de ne pas être seulement un grerario de Landa et Poels, futurs recrues.

Le flop : le cas Rohan Dennis

Plus que Rohan Dennis lui-même, la gestion de son cas a été catastrophique. Son abandon mystère la veille du contre-la-montre de Pau, sur le Tour de France, sa victoire sur un vélo maquillé au championnat du monde dans le Yorkshire, puis son licenciement quelques jours plus tard, au soir de la course en ligne : les rebondissements ont été nombreux et chaque fois assez lunaires. Bahrain-Merida n’a pas su gérer un coureur arrivé l’hiver dernier et qui, manifestement, n’était pas satisfait du fonctionnement interne. Mal-être ? Matériel insuffisant ? Difficile, encore aujourd’hui, de connaître l’origine de la rupture entre l’Australien et son équipe. Mais le « disparu » du Tour n’est pas mort, quoi qu’on en dise, en témoigne son titre mondial décroché fin septembre dans l’exercice solitaire. Pas aperçu sur un vélo depuis plusieurs mois, le bonhomme a conservé sa couronne. Courtisé par Ineos ou Movistar, il n’a pas encore de contrat pour 2020.

La stat : 6

C’est le nombre de recrues annoncées en une seule journée, le 16 octobre, par Bahrain-Merida. Peio Bilbao, Rafael Valls, Eros Capecchi, Scott Davies, Marco Haller et Kevin Inkelaar arriveront ainsi en 2020 pour épauler notamment Mikel Landa, Wout Poels et Mark Cavendish, les trois autres transfuges.

La note des lecteurs : 11,2

Les notes 2019 (sur 20)

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