Avec un surprenant mercato l’hiver dernier, Total-Direct Énergie espérait certainement une meilleure saison en 2019. Avec 16 victoires, le bilan comptable n’est pas complètement mauvais, mais les hommes forts de la formation vendéenne n’ont pas répondu présents. Terpstra a chuté à plusieurs reprises et Calmejane n’a jamais trouvé ses meilleures jambes.

Le top : le classement UCI de Continental Pro

S’il y avait une année où le classement UCI Continental Pro avait de l’intérêt, c’était bien cette saison. En terminant en tête, c’est comme si Total-Direct Énergie s’offrait un ticket pour le World Tour en 2020, les contraintes en moins. La formation de Jean-René Bernaudeau est en effet qualifiée d’office pour les grands tours et les autres courses World Tour, mais sans obligation d’y participer. Une aubaine pour l’équipe vendéenne qui n’aura plus besoin d’attendre les précieuses invitations pour gérer son calendrier. Une première place acquise sur le gong, en Chine, lors du Tour de Guangxi. « C’est une sorte de Graal un peu disproportionné, sourit Bernaudeau. On nous offre la possibilité d’avoir un programme très, très valorisant pour une équipe comme la notre. La situation en 2020 sera très confortable, c’est évident. » Les horizons s’élargissent : dès cet hiver, la formation vendéenne va pouvoir penser à la Vuelta et encore plus au Giro, où elle n’a pas l’habitude de mettre les pieds. Pour toute la campagne de classiques, aussi, les leaders Terpstra et Calmejane auront l’embarras du choix.

Le flop : Niki Terpstra

L’hiver dernier, Jean-René Bernaudeau avait créé la surprise en s’attachant les services de Niki Terpstra. Le Néerlandais, vainqueur du Tour des Flandres en 2018, venait pour être le grand leader de l’équipe sur les classiques flandriennes. Son statut parlait pour lui et cela avait bien débuté avec deux troisièmes places sur Le Samyn et Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Mais les promesses sont restées sans lendemain. Sur le Ronde, Terpstra goûte au bitume loin de l’arrivée. Une chute conséquente qui oblige le néerlandais à faire une croix sur la suite de la campagne. Malgré une longue période d’indisponibilité, il est présent au départ du Tour de France, mais une nouvelle chute le force à abandonner. Si la malchance a joué son rôle, en fin de saison, le compte n’y est pas. La deuxième place du Néerlandais sur Paris-Tours n’y change rien. Jean-René Bernaudeau attend encore de récolter les fruits d’un transfert coûteux.

La stat : 25%

C’est le pourcentage de victoires de Total-Direct Énergie acquises sur le sol français. En 2019, l’équipe a gagné à l’international : en Afrique (Tropicale Amissa Bongo), aux Pays-bas (Ronde van Drenthe), en Espagne (Aragon, Tour de Madrid et GP Miguel Indurain), en Estonie (championnat national de clm) et en Belgique (GP Jef Scherens et Omloop Mandel).

La note des lecteurs : 9,3

Les notes 2019 (sur 20)

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