Après une année 2017 où toutes les planètes étaient alignées en sa faveur, Sunweb a vécu une saison 2018 plus contrastée. L’équipe allemande a réalisé un exercice relativement satisfaisant compte-tenu de son effectif, mais elle a souvent manqué de réussite.
Le top : Tom Dumoulin
Drôle de saison pour Tom Dumoulin. Si on voit le verre à moitié vide, le vainqueur du Giro 2017 a fait chou blanc sur l’ensemble de ses objectifs de l’année (Giro-Tour-Mondiaux). Si on le voit à moitié plein, il a été à deux doigts de tous les remporter (2e-2e-2e/4e). Maître de constance, le Néerlandais a passé les 21 jours de course du Giro sur le podium provisoire, dont 19 à la deuxième place. Seul homme capable de limiter la casse face au virevoltant Simon Yates des deux premières semaines, il aurait pu bénéficier de la défaillance du Britannique pour conserver sa couronne sur le sol italien. C’était sans compter sur le tour de force de Chris Froome sur les pentes du Finestre. Deux mois plus tard sur le Tour de France, Dumoulin était bien trop esseulé pour contrecarrer la machine bicéphale proposée par la Sky. L’équipe anglaise lui a fichu la paix lors des Mondiaux d’Innsbruck, mais Dennis (pour le contre-la-montre), Valverde, Bardet et Woods (pour la course en ligne) ont pris le relais pour frustrer le Néerlandais une fois de plus. Il a au moins prouvé que sa reconversion sur les grands tours n’était pas qu’un one-shot mais un choix aussi logique qu’ambitieux.
Les flops : Matthews et Kelderman
En dehors de Dumoulin, les deux autres têtes d’affiche de Sunweb, Michael Matthews et Wilco Kelderman, ont été un peu en retrait cette année. Le premier, après un début de saison moyen et un Tour de France interrompu prématurément à cause d’une maladie, a au moins sauvé les meubles en septembre avec un doublé sur les classiques canadiennes. Le second s’est blessé à deux reprises à l’épaule lors de Tirreno-Adriatico en mars et du championnat des Pays-Bas en juillet, compromettant une grande partie de sa saison. Son absence s’est d’ailleurs sentie sur le Tour de France où Dumoulin se retrouvait rapidement livré à lui-même en haute altitude. De retour pour la Vuelta, Kelderman a dû se contenter d’un second rôle sur le grand tour espagnol, arrachant seulement la dixième place la veille de l’arrivée aux dépens de Buchmann et Gallopin, un résultat pas tout à fait satisfaisant en comparaison avec sa quatrième place de 2017. Dans un cas comme dans l’autre, il est sévère de parler de flop. Mais ces deux hommes devaient être des fers de lance de Sunweb et ils ont laissé Dumoulin assumer seul ce rôle.
La stat : 6
Parmi tous les coureurs avec deux victoires ou moins cette saison, aucun ne cumule plus de deuxièmes places que Tom Dumoulin (6).
7e de Milan San Remo
5e de la Flèche
Vainqueur du prologue du tour de Romandie
2e du GP Francfort
2e du Bink Bank Tour (+1 étape)
4e à Plouay
Vainqueur du GP Québec
Vainqueur du GP Montréal
C’est un peur dur de mettre ça en flop non ? (même s’il a raté son Tour)
Carrément sévère avec ce doublé Canadien où on a constaté que l´Aussie est revenu à un très beau niveau et où l´art et la maniére de matter la concurrence n´ont pas manqués de punch .
Flop …
On précise bien dans l’article que c’est sévère autant pour Bling que pour Kelderman (peu verni avec ses blessures en course), mais il faut bien déterminer un endroit où Sunweb a été moins performant qu’attendu.
13.9 pour chronique et 15 pour les lecteurs …
14.55 de moyenne en fin de compte .
Assez sévère quand même cette note, autant Kelderman a effectivement été décevant, autant Matthews je trouve ça gonflé de le mettre en flop, le doublé canadien reste une perf magnifique, et on l’a quand même vu bien placé sur les classiques en début de saison. Sans oublier son superbe Tour du Benelux et la Bretagne Classic où il était très fort !
Ensuite la saison réalisée par Dumoulin est juste exceptionnelle, tripler Giro TDF et mondial comme ça personne ne l’a fait depuis au moins vingt ans, même si les Victoires ne sont pas au bout.
Ajoutons à cela la très belle saison de Soren Kragh Andersen et je trouve que ça mérite un 15.
Tout à fait d’accord: la saison de Dumoulin a été tellement aboutie qu’elle me laisse sur un fort sentiment de réussite pour la Sunweb. A peine 14 (une distinction), c’est très sévère pour un si bon élève.