Après un doublé historique en 2018, où Marc Hirschi fut le premier coureur à cumuler, la même année, les titres de champion du monde et d’Europe espoirs sur route, le néo-pro de 20 ans, membre de l’équipe Sunweb, monte en puissance pour sa première année chez les grands. L’actuel 2e du classement général du BinckBanck Tour, s’affirme au sein de la formation allemande, qui peu à peu lui accorde une plus grande confiance.
Une montée en puissance
Souvenez-nous de la Clásica San Sebastián et de la victoire de la jeune pépite Belge, Remco Evenepoel. Derrière ce nouvel extraterrestre du cyclisme mondial, sur la troisième marche du podium ce jour-là, un autre jeune talent s’est révélé au grand jour : Marc Hirschi. Le Suisse de 20 ans (il soufflera sa vingt-et-unième bougie dans moins d’une semaine), vice-champion national du chrono, puis troisième de la Clásica et deuxième du BinckBank Tour avant l’ultime étape, monte en puissance pour sa première année professionnelle. Longtemps préservé par son équipe – il n’a couru pour le moment “que” 45 jours cette saison -, Hirschi a montré à ses entraîneurs qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs coureurs mondiaux. Il ne s’est pas trompé. Sa deuxième place sur la quatrième étape du BinckBank Tour est venu confirmer sa très belle Clásica San Sebastián.
En Belgique, le Bernois est passé tout près de son premier succès chez les professionnels. Dans un duel au sprint avec Tim Wellens, Marc Hirschi n’a pas été ridicule, loin de là, et le Belge l’a devancé de justesse sur la ligne. Passé par l’équipe réserve de Sunweb, le jeune helvète s’affirme de plus en plus et ses dirigeants comprennent le phénomène auquel ils ont affaire. « Cette formation me convient vraiment bien, se réjouissait-il au moment de signer son premier contrat. Ils donnent aux jeunes coureurs le temps de se développer, la sécurité pour l’avenir. Tout est mis en œuvre pour notre progression, on ne reste jamais immobile. »
L’inclassable
Comme Patrick Muller ou encore Gino Mader, Marc Hirschi fait partie de cette génération dorée, en Suisse, celle à qui tout ou presque a réussi l’an dernier chez les espoirs. Les trois coureurs ont dominé de la tête et des épaules le mondial U23 disputé à Innsbruck, en terminant respectivement 9e, 4e et 1er. « Gagner en solo était tellement bon, je savais que l’on pouvait le faire, nous étions présents avec une équipe très forte, dotée d’un grand esprit », déclarait Hirschi après sa victoire. Pour sa première saison au niveau World Tour, le garçon a montré qu’il était capable de rouler sur les traces de son modèle Fabian Cancellara. « Je suis né et j’ai grandi à Berne, comme lui, ses résultats sur les classiques sont impressionnants, c’est vraiment un héros pour moi », dit-il.
Pour le moment, Marc Hirschi ne s’est pas encore complètement testé sur les classiques flandriennes, où son aîné brillait, mais sa dixième place sur le GP E3, en mars dernier, est prometteuse. Dans une formation où il manque un vrai leader sur les pavés, il pourrait, dans les années à venir, être l’option n°1. Sans être cantonné aux classiques pour autant, parce que Hirschi sait faire d’autres choses, qu’il a notamment montré de très bonnes capacités de récupération sur les courses d’une semaine. Sur le BinckBank Tour, il va peut-être signer son premier podium dans un classement général d’une épreuve World Tour. Tout lui semble ouvert. C’est comme si lui, désormais, n’avait plus qu’à choisir.
Très prometteur coureur, mais il risque d’être à Evenepoel ce que Gimondi fut à un célèbre belge !
Si, à la fin de sa carrière, il peut avoir le palmarès de Gimondi (ou même la moitié), il n’aura pas à rougir…
Je n’ai pas dit le contraire !
La Suisse a besoin de lui car pour l’instant ce n’est pas la joie, seul Kung sauvant l’honneur avec une étape en Romandie
aucun rapport avec la discussion ici, mais après les erreur stratégiques de la Groupama au giro pour la défense du maillot par point, l’erreur incroyable de Barguil incapable de se mettre dans la roue de Lutchenko à l’artic race, en passant par la stratégie invraisemblable de Direct Energie dans les échappées au tour 2018, j’ai quand meme l’impression qu’on ne retrouve de tels erreurs tactiques que dans les équipes francaises (bon Movistar c’est pas mal quand même)
une idée d’article?
Oui + Pinot qui prend une bordure sur le Tour alors qu’il était proche de la tête. Et Movistar effectivement !
Le cyclisme n’est pas fait que de résultats et le cyclisme Suisse et porteur d’espoirs. Fabian Cancellara n’est plus là mais la relève est présente et forte. Et pas que sur la route.
Ah bon? La motivation et le but d’un coureur cycliste ne sont pas de gagner?
Gagner, ou aider à gagner (on ne cesse de répéter que le cyclisme sur route est un sport individuel couru en équipe).
Et si effectivement, il n’y a plus de grands leaders suisses depuis le retrait de Cancellara (Albasini sur les Ardennaises peut-être), la Suisse tient quand même plusieurs très bons, voire excellents équipiers en World Tour: Morabito, Reichenbach, Schär, Hollenstein, Wyss, Frank, Dillier. Et cela sans équipe pro depuis 2016.
Et je me réjouis de voir Pellaud sous les couleurs d’Androni l’an prochain…
Sans compter Schurter et Flückiger (et Colombo ou Balmer en U23) en VTT, l’équipe de cyclisme sur piste (notamment l’équipe de poursuite)…
On se souvient dans les années 90 quand on avait vu un podium entièrement suisse à la Vuelta ! Zulle, Dufaux, Rominger de mémoire. Depuis quand n’a-t-on vu un podium entièrement français sur un grand tour ?
Tour de France 1911 (officiellement)
Tour de France 1947 (si Brambilla (qui a grandi du côté d’Annecy) avait été naturalisé plus tôt)