Ces trois dernières années, l’équipe Wanty a imposé sa domination en deuxième division. Mais cette saison, elle termine « seulement » sur la deuxième marche du podium, derrière Total-Direct Énergie. Peut-être la fin d’une ère pour la formation belge, qui n’a pas vraiment fait mieux qu’il y a un an et qui, surtout, va perdre cet hiver son leader Guillaume Martin.

Le top : le Tour de France

Avec un grand départ donné à Bruxelles, Wanty ne voulait pas se rater. Et la formation belge a tenu son rang. Sur les premières étapes de plaine, Yoann Offredo et ses coéquipiers ont fait vivre des échappées vouées à l’échec mais importantes pour la visibilité. Puis au fil des jours, Wanty a pris goût à la lumière. D’abord emmenés par le talentueux Xandro Meurisse, huitième à Epernay puis surtout troisième à la Planche des Belles Filles, et encore septième à Saint-Etienne, les hommes de Hilaire Van der Schueren ont couru pendant trois semaines après une victoire d’étape, qui n’est malheureusement pas venue. Il n’empêche, Wanty a de quoi se consoler avec les résultats de son leader, Guillaume Martin. Le Français, douzième du classement général, a échoué pas loin d’une place dans les dix premiers. En net progrès après sa 21e place de 2018 – même si on aurait aimé le voir, aussi, dans un rôle plus libre de chasseur d’étapes. Une fois de plus, Wanty a prouvé que son invitation n’était pas volée.

Le flop : un avenir incertain

Avec les résultats en progrès de ses jeunes coureurs, on pourrait imaginer Wanty jouer un rôle de plus en plus important sur les courses World Tour. Mais l’avenir est incertain pour la formation belge. Le leader de ces dernières saisons, Guillaume Martin, a signé chez Cofidis sans être remplacé. Plutôt qu’un grimpeur, Hilaire Van der Schueren a fait le choix de recruter un sprinteur, Danny Van Poppel. Un coureur complet, capable de briller sur les classiques, mais qui n’assure pas à Wanty de franchir un cap dans les arrivées massives. Avec Andrea Pasqualon et Dion Smith, depuis deux ans, l’équipe belge a goûté aux places d’honneur sur les sprints du Tour, mais il n’est pas dit que le Néerlandais fasse beaucoup mieux. Alors, est-ce le signe d’un manque d’ambition pour Wanty, ou le symbole d’un tournant qui fait prévaloir les sprinteurs sur les grimpeurs, trop rarement mis à l’honneur ? Dès l’année prochaine, en tout cas, tout pourrait être beaucoup plus compliqué. Y compris sur le Tour.

La stat : 4

Pendant quatre saisons, l’équipe Wanty avait toujours amélioré son total de victoires (7 victoires en 2015 puis 11, 12 et 13). Cette année, l’équipe belge a fait moins bien : seulement huit bouquets.

La note des lecteurs : 10,1

Les notes 2019 (sur 20)

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