L’an dernier, nous notions que l’équipe belge avait effectué son entrée dans la cour des grands. Bénéficiant toujours de la même bienveillance de la part des sociétés organisatrices des plus grandes épreuves du circuit, l’équipe Wanty – Groupe Gobert n’a pas réalisé de miracles. Une saison à l’image de son effectif, conclue à sa juste place.
Le top : Domination sur l’UCI Europe Tour
Cela fait désormais trois saisons consécutives que la troupe d’Outre-Quiévrain recueille les honneurs du classement par équipes de l’UCI Europe Tour. Si certains accordent volontiers plus de signification à ce classement que d’autres, la performance reste à saluer comme témoin de leur grande régularité au plus haut niveau de la seconde division. En 2016, c’est à vingt points près qu’elle s’était adjugée ce classement, devant Direct Energie. Puis pour soixante unités en 2017, avant de s’offrir un matelas de trois cents points sur Cofidis en 2018. À ce jeu, les multiples places d’honneur de leurs puncheurs-sprinteurs font la différence, même si l’on se doute qu’Hilaire van der Schueren aurait préféré en claquer plus, quitte à inscrire moins de points. Guillaume Martin sur le Circuit de la Sarthe, Andrea Pasqualon au Luxembourg, ou le classicman Xandro Meurisse, notamment sixième des championnats d’Europe à Glasgow, ont pointé le bout de leur nez de février à octobre.
Le flop : Transparents sur les classiques
Attention, Wanty – Groupe Gobert n’est pas Quick-Step, et personne n’attendait une razzia de la formation Continental sur les flandriennes. Mais là où Guillaume van Keirsbulck avait remporté le Samyn l’an passé, ses compagnons de route se sont tous plantés sur les courses d’un jour cette fois. Le meilleur résultat est à mettre à l’actif de Frederik Backaert, successivement neuvième du Het Nieuwsblad puis quinzième du GP E3. C’est même en-deça de la neuvième place de Dimitri Claeys en 2016 sur le Ronde, obtenue à la suite de l’échappée matinale. Car dès que les premières offensives se font rattraper par le peloton, Wanty n’a guère de solutions à proposer, si ce n’est s’accrocher dans les roues le plus longtemps possible. Yoann Offredo, lui, n’a même pas terminé les trois courses les plus importantes de la période – E3, Gand Wevelgem et Ronde. Difficile de se rattraper sur Paris-Roubaix, où l’équipe n’était pas invitée.
La stat : 24,09
Soit la meilleure place moyenne des huit coureurs sélectionnés sur le Tour de France tout au long des vingt-et-une étapes. Assez loin des premiers rôles même si un coureur de Wanty est entré dans le top 10 d’une étape à neuf reprises.
Doit on évaluer Wanty en comparaison des équipes de 1ère division ou par rapport à la 2ème division à laquelle elle appartient avec forcément des moyens plus limités?
En ce cas, donner une note de 10 et des poussières à la meilleure conti pro du classement UCI de l’année voudrait dire que les 25 autres équipes de cette catégorie auraient dû s’attendre toutes à des notes identiques au mieux ou plutôt inférieures ? Parce que le classement UCI, quoi qu’on en pense, reflète bien les performances annuelles des équipes.Et doit on mettre sur le même plan les résultats d’équipes qui ne jouent pas dans la même cour?
Bizarre….
Evidemment, Wanty n’a pas été notée de la même façon que les équipes WT. Mais en fait, il ne s’agit pas tellement de divisions, mais plutôt d’effectifs et d’attentes. En revanche, être la meilleure équipe de Conti Pro au classement UCI ne veut pas dire que cette équipe mérite la meilleure note parmi les équipes de deuxième division. C’est pour ça par exemple qu’on a mis une meilleure note – et les lecteurs aussi – à Cofidis.
je ne suis pas vraiment d’accord pour dire que le classement UCI reflete les performances des équipes.
en effet, le bareme des points est absurde pour au moins deux raisons:
il surpondere largement des épreuves sans réel interêt (le tour du Quanxhi ou de Turquie, la Cadel Evans race ca vaut quoi???? )
il surpondere les places d’honneur alors qu’en réalité que seul les victoires compte, (ainsi que les podium dans les grands tours, ou les monuments)
La notation proposee ici prend donc tout son sens et refléte bien mieux
la valeur des équipes par rapport bien sur a ce que l’on pouvait attendre d’elles en debut de saison
De même le GP de Quebec et de Montréal ont le même barême de points que les Monuments et plus que la Flèche Wallonne. !!
Je reconnais tout à fait la pertinence des critiques de mes critiques….Mais je maintiens quand même que le classement UCI des équipes de 1ère et 2ème division ( c’est pour moi une appellation plus lisible que continentale pro qui ne veut rien dire du tout), si on le consulte, n’est pas aussi illogique que ça puisqu’en gros on retrouve les mêmes top en tête ( Quickstep et Sky) et les mêmes flop en queue (Dimension data et Katusha ).
Je ne conteste pas non plus le fait de mettre Cofidis devant Wanty, et dans cette 2ème division, s’ils participaient au classement, je noterais bien les Androni et les Euskaltel. Mais je continue à trouver qu’aussi bien Cofidis que Wanty sont maltraités dans les notes parce qu’on les met sur le même pied que les 1ère division, inconsciemment ou pas, alors que ces équipes ne peuvent s’aligner que sur une partie des grandes courses ( quoique sur ce plan, Cofidis s’en tire bien).
Pardon, je voulais bien entendu parler de la nouvelle équipe Euskadi Murias et pas de la regrettée Euskaltel, lapsus nostalgique.