La saison européenne terminée, il est bientôt temps de faire les bilans de l’année 2018. Avant de juger les uns et les autres, la Chronique du Vélo a désormais pris l’habitude de s’arrêter quelques instants pour se juger elle-même. Depuis mai, on a (pas mal) écrit, (souvent) pris des paris et on a (pas toujours) été bien inspiré.

On regarde les chiffres : encore un podium pour Pinot

Petit point audience pour commencer. Thibaut Pinot aura été la star du printemps sur notre site. Notre analyse sur sa bonne préparation en vue du Giro avait été l’article le plus consulté de la période janvier-avril. Le débat autour de son avenir à la FDJ (où le suspense était pourtant mince) a été le deuxième le plus consulté de la période mai-octobre. Sur le podium de cette période, on retrouve en troisième position le compte-rendu de l’étape de l’Alpe d’Huez sur le Tour de France, une belle récompense pour notre binôme de reporters qui ont suivi la route de la Grande Boucle de la 10e à la 21e étape. Enfin, l’entretien fleuve de Frédéric Moncassin se situe nettement en tête de ce classement annexe. Là encore c’est une belle récompense car c’est la preuve que les articles les plus longs peuvent aussi connaître le succès sur internet.

On a eu tort d’avoir eu tort : Cofidis

Rien nous interdit de débriefer notre précédent débrief. Nous racontions alors que nous nous étions fourvoyé en imaginant que Cofidis cesserait de dépendre d’un leader unique. A cet instant, les seules victoires de l’équipe nordiste provenait du seul Christophe Laporte. La suite de la saison nous a déjugé car dix coureurs différents ont levé les bras sous le maillot rouge teinté de jaune et de blanc. L’objectif des vingt victoires annoncé par Cédric Vasseur est finalement tenu (21). La formation, deuxième du circuit Continental Pro en 2018, s’est même offert un petit plaisir sur la Vuelta avec le passage en rouge de Jesus Herrada le temps d’un week-end (21e à l’arrivée).

On ne s’améliore pas : les pronos Tour & Vuelta

Si nos pronostics du Tour 2017 n’étaient pas excellents, ceux de 2018 étaient complètement à côté de la plaque. Déjà, nous avions presque tous oublié de proposer le nom du futur vainqueur : Geraint Thomas, qui venait pourtant de gagner sur le Dauphiné, et celui de son futur dauphin : Tom Dumoulin, qui n’était pas loin de la victoire sur le Giro. Plus récemment, la sélection des « favoris » de la Vuelta n’a pas été des plus réussies : Yates, Pinot et Lopez, c’était bien vu. Porte, Aru et Bennett, c’était moins ça. Mas, Kruiswijk et Valverde hors de la liste, c’était regrettable. Les pronostics sont toujours cruels à analyser avec le recul, mais il est clair qu’il y a une marge de progression pour l’année prochaine.

On en a trop fait : le départ en grille sur le Tour

C’était la petite surprise du règlement du Tour de France 2018, le départ de l’étape partant de Bagnères-de-Luchon s’est fait en grille avec une hiérarchie définie par le classement général. On évoquait alors un départ « en mode Formule 1 ». En fin de compte, cette disposition n’a pas eu la moindre influence sur la course si ce n’est de créer un peu d’agitation médiatique en amont. Le vrai plus de cette 17e étape était plutôt son parcours aussi court que dense qui a permis d’assister à une belle explication entre leaders.

On s’en doutait un peu : le raté colombien

En début d’année, on s’imaginait l’équipe colombienne comme l’épouvantail de ce Championnat du monde. Les mois s’égrainant, notre optimisme affiché pour la nation sud-américaine s’est amenuisé jusqu’au point de nous interroger sur les réelles ambitions des escarbajos à Innsbruck à trois jours de la course. Les leaders annoncés, Quintana et Uran, n’avaient pas convaincu sur la Vuelta et les absents de marque (Chaves, Bernal) n’arrangeaient pas la situation. Cette crainte était fondée car les Colombiens n’ont pas pesé une seule fois sur l’issue finale de la course. Les deux chefs de file ont terminé à des places anecdotiques (15e et 33e) et aucun équipier de luxe n’est venu créer la surprise. Rendez-vous dans deux ans en Suisse avec un profil similaire et le soutien d’Egan Bernal et Ivan Ramiro Sosa dont nous évoquons régulièrement l’ascension au plus haut niveau sur notre site. A raison ou à tort ? On en reparlera dans cette rubrique quoiqu’il arrive.

Ces quelques articles restent cependant une sélection de ce que nous avons pu vous proposer ces derniers mois. N’hésitez pas à revenir en commentaires sur d’autres sujets qui vous ont marqué par notre flair ou justement nos paris ratés.

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