C’est l’idée pour le moins novatrice des organisateurs du Tour en vue de l’étape très particulière du 25 juillet prochain. Entre Bagnères-de-Luchon et Saint-Lary-Soulan, il y aura trois cols et seulement 65 kilomètres. Les coureurs s’élanceront alors comme sur une grille de départ d’un Grand Prix de F1, le maillot jaune ayant l’honneur de la pôle position. Mais est-ce l’idée du siècle ou une tentative vouée à l’échec ?
Une bonne idée par Robin Watt
Il faut prendre quelques secondes pour s’imaginer à quoi pourrait ressembler ce départ d’étape, et les images qui viennent à l’esprit ont de quoi interloquer, on vous l’accorde. Le maillot jaune en pôle position, les vingt premiers du général dans sa roue, en file indienne, puis des groupes d’une quarantaine de coureurs derrière. Mais pourquoi pas ? Avec seulement 65 kilomètres à parcourir, et une étape qui débutera immédiatement avec l’ascension du col de Peyresourde, tout sera possible. Chris Froome lui-même l’a prouvé sur le Giro, pas effrayé par un raid invraisemblable de 80 kilomètres avec là aussi, trois cols au programme. Les infimes écarts générés par ce départ particulier pourraient donc inciter les premiers du général à tout de suite se mettre à bloc pour distancer des concurrents moins bien placés.
Pendant les premières minutes, les leaders seront tous privés de leurs équipiers – à moins d’avoir un lieutenant lui aussi dans les vingt premiers du général – et donc davantage exposés. Encore une fois, c’est la situation qui nous a offert l’étape exceptionnelle de Bardonecchia, il y a dix jours sur le Giro, lorsque dans le colle delle Finestre, les équipiers étaient passés par la fenêtre, laissant les leaders s’expliquer entre eux très loin de l’arrivée. Dans cette histoire, comme en Formule 1, le départ sera donc capital. Ensuite, les équipiers tenteront de remonter pour venir se placer en tête de groupe et installer, de nouveau, un schéma de course plus classique. Aux coureurs de saisir cette opportunité qui leur est offerte de faire des différences peut-être plus facilement qu’à l’accoutumée. Ça vaut le coup d’essayer, en tout cas.
Une mauvaise idée par Jean-Baptiste Caillet
Si l’intention est louable, la mesure semble être plutôt gadget, en tout cas dans cette forme. On ne parle pas encore d’une poursuite en fonction des écarts comme cela a pu être expérimenté chez les femmes l’an dernier sur La Course by le Tour ou chez les hommes sur les Hammer Series. Ici, il ne devrait y avoir qu’une poignée de secondes entre chaque groupe au départ. Comme l’étape aura lieu en troisième semaine, la plupart des équipiers utiles en montagne se situeront normalement dans les deux premiers groupes. Le deuxième contingent, en surnombre, roulera pour faire la jonction avec le premier groupe au bout de quelques kilomètres. Si on suit cette logique, tout reviendra à la normale avant la fin du col de Peyresourde : les favoris à l’avant avec une poignée d’équipiers et un gruppetto prêt à se constituer.
Ce qui aurait été plus osé, c’est de répartir les coureurs en sept groupes de 22 et de placer le mieux classé de chaque équipe dans le premier sas, le deuxième mieux classé dans le deuxième sas, etc… Cette idée est saugrenue au possible, mais avec un tel départ, on favorise une explication entre leaders tout au long de l’étape. En se contentant d’isoler les vingt premiers, c’est le risque de favoriser les équipes les mieux bâties pour les étapes de montagne : Sky, AG2R et Movistar. En 2017 par exemple, au départ de la 17e étape, Chris Froome aurait pu compter sur Mikel Landa et Mikel Nieve. Romain Bardet aurait bénéficié de l’appui de Pierre Latour et d’Alexis Vuillermoz. Dans le même temps, Rigoberto Uran et Fabio Aru auraient été esseulés d’entrée. Comme avec un départ classique en somme.
La bonne idée serait de faire partir les SKY un quart d’heure après pour équilibrer les chances.
Vous l’aurez compris, dans mon commentaire c’est l’idée des organisateurs que je trouve absolument totalement stupide ! Pas la votre que je trouve absolument totalement géniale ;-)
Voilà une idée que je trouve absolument totalement stupide (et le mot est (très) faible) ! D’abord car comme l’écrit J.B. Caillet : “…avec un tel départ, on favorise une explication entre leaders tout au long de l’étape.” Ensuite car c’est une étape taillée “sur mesure” pour la Sky ; “l’Alien” aura au moins cinq équipiers autour de lui (je prends les paris !). Ensuite encore car c’est injuste et inégal ; il eut carrément mieux valu faire partir les “derniers” en premier et inversement, cela aurait peut-être permis à un “petit” coureur de se mettre en valeur car là les perdants partent battus d’office et les vainqueurs déjà gagnants (Ah ! “The” festival de “l’Alien turbo-compréssé !) Et enfin cela me fait penser à une espèce d’attraction purement commerciale… Mais suis-je bête ! C’est très certainement à ça que les organisateurs voulaient en venir ! Pauvre vélo et surtout pauvres coureurs ! :-(… Cependant, vu les résultats du vote : Allez-y les pouces rouges ;-)
Il faut voir ce qu´il y a de prevu pour les ds, presses, commissaires, huiles, etc… Ca risque d´etre le cirque avec le paquet de voitures et de motos qui devrons eventuelement remonter à l´arrache les differents groupes pour venir retrouver leur leader respectif; ca peut visser d´entrée… Ou alors il faudrai que ce soit finement organisé, un peu comme au giro sur le final d´une certaine etape ou chaque cador avait une moto suiveuse pourvu d´un vélo de rechange.
Ca peut etre spectaculaire, mouvementé et sous haute tension !
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Rien à voir avec le sujet mais cette vidéo de Sagan est impressionnante. Pffff…
le lien ne marche pas, mais j’en ai vu une ou il fait le grand écart , sans les mains !!! on voit que le mec a de la force a revendre !!!! ça se voit sur le vélo d’ailleurs; par contre avec Gaviria et son équipe il va avoir du mal dans les sprints groupés.Le maillot vert ne lui tombera pas tout cuit cette année ! Tant mieux pour le spectacle
C’est justement celle vidéo là.