Une sélection bourrée de grimpeurs, trois co-leaders aux qualités similaires sur la ligne de départ mais une hiérarchie encore floue, la Colombie est dans une situation inconfortable à quelques jours d’une course en ligne qui lui correspond sur le papier, mais qu’elle pourrait encore voir lui filer sous le nez.
Abondance de biens
Les Mondiaux avec des parcours aussi sélectifs se comptent, dans l’histoire, sur les doigts d’une main, et les Colombiens le savent. A Innsbruck, ils ont une fenêtre de tir qui ne se présentera sans doute plus jamais pour la génération actuelle, celle de Quintana, présentée comme la plus talentueuse jamais connue par le pays sud-américain. De quoi ajouter à la pression d’un tel rendez-vous, même si Gaviria, rare sprinteur parmi les escarbajos, aura lui d’autres opportunités dans les années à venir. Pourtant, jusqu’à maintenant, Carlos Mario Jamarillo, le sélectionneur national, fait dans le flou, annonçant une hiérarchie bancale. Nairo Quintana et Rigoberto Uran leaders, malgré des derniers mois compliqués. Et Miguel Angel Lopez, sans doute bien plus menaçant, cantonné à un rôle de roue de secours.
« On peut dire que c’est la troisième carte maîtresse », dit Jamarillo à propos de “Superman”. S’il tient le même discours en interne, le grimpeur d’Astana doit se triturer l’esprit et se demander ce qu’il avait à faire de plus pour obtenir davantage. Sortir de la Vuelta, dans l’esprit du sélectionneur, est un atout. Mais Lopez en est sorti en pleine forme après avoir terminé troisième à Madrid, quand Quintana et Uran ont été incapables de batailler avec les meilleurs tout au long des trois semaines. Heureusement pour les méninges de Jamarillo, Esteban Chaves et Egan Bernal, blessés, sont restés à la maison. On ose à peine imaginer comment il s’y serait pris pour gérer deux autres grimpeurs capables de mettre en doute le leadership d’un Quintana méconnaissable cette saison.
Quelle stratégie ?
« On (la sélection colombienne) peut faire quelque chose de bien, assurait Chaves au magazine Cyclist, cet été. Notre arme principale est le fait que l’on soit tous amis et que l’on travaille tous ensemble. On peut travailler comme une famille, sans jalousie, en étant heureux de travailler pour un autre. » On a envie de croire à son discours malgré son absence, mais les bizarreries de la hiérarchie, ni très claire ni très logique, compliquent sans doute un peu la donne. La stratégie, aussi, laisse place aux interrogations. Bons grimpeurs, les Colombiens le sont. Mais Quintana et Uran, en particulier, ne sont ni des adeptes des classiques ni réputés pour leurs prises de risques. Et Lopez n’est pas bien différent, sur ces critères. On est donc encore loin du premier titre mondial de la Colombie sur la course en ligne. Pour y arriver, il y a d’abord un casse-tête à résoudre. Et plus beaucoup de temps.
pour Uran , je ne partage pas votre opinion. il est habitué au course en circuit !!! Jo de londres derrière Vino ! et toujours bien placé sur le GP de montréal. pour moi, c’est peut être un client. Pour Quintana, je ne crois pas que le circuit soit assez montagneux. Lopez me semble mieux que Nairo sur ce circuit. La Colombie a tout intérêt a durcir la course comme les Hollandais et les Français, mais je n’y crois pas . je ne vois pas Lopez se sacrifier et durcir la course au début de la deuxième moitié du circuit. Ce circuit est quand même une énigme . Est t’il vraiment si dur ? la dernière côte qui n’apparait qu’au dernier tour me semble faire figure d’épouvantail., et risque de faire peur aux attaquants de loin. Dans les outsiders un peu oubliés, Fraile peut faire mal sur ce type de course , s’il secoue le cocotier , il faudra le suivre ! comme Teuns . je parie qu’ils seront dans le dernier tour à la planche, l’un pour Valverde , l’autre ..pour lui … et quid de kwiato ? Si Majka lui prête main forte il peut être redoutable, il… Lire la suite »
d’acord avec Gougi, Uran est aussi un coureur de courses d’un jour et à une petite pointe de vitesse au contraire des deux autres.
Mais de là à en faire un favori, je ne m’avancerais pas. Plutôt un candidat au podium, parmi beaucoup d’autres.
Pour la Colombie, c’est assez simple : en l’absence d’un coureur capable de tirer son épingle du jeu en cas d’arrivée groupée avec les Alaphilippe, Valverde, Dan Martin au pied de la dernière côte, il faudra mettre le feu à la course pour faire exploser ceux qui ne sont pas de purs grimpeurs. Dans ce sens, la présence de trois leaders potentiels est une chance, et l’absence de Bernal et Chavez va se faire durement sentir.
Il faudra que Quintana et Lopez se relaient pour attaquer, Uran étant plus attentiste devrait se contenter de suivre les roues.
Sur les doigts de 2 mains correspondrait plus à la réalité si j´en lis l´excelent article de l´Equipe sur l´histoire des circuits dificiles .
Cependant je n´ai franchement pas l´impression que cette édition avantage les purs grimpeurs colombiens; c´est plutôt a mon humble avis entre les puncheurs/grimpeurs qui savent courir en circuit ou/et qui savent tirer les marrons du feu sur les courses dificiles que le podium devrait prendre tournure. Je penche plus pour Les coureurs de type Valverde Alaph; les rusés Kwiat Van Av ; Yates Nibali Poels et eventuelement notre génereux Pinot pour peser sur le final .
Et pour saluer le splendide doublé du junior de l´école belge: la puissance au service de la souplesse .
Plutôt d’accord avec toi. Le circuit est difficile mais ne parait pas monstrueux comme annoncé ça et là. En tout cas moins dur qu’à Duitama et peut être à Sallanches ou il n’y avait qu’une bosse mais d’une difficulté très importante et que les coureurs devaient gravir à de nombreuses reprises. On peut noter qu’à l’époque je crois il n’y avait pas cette grande boucle préalable qui n’offre aucun intérêt pour la course. La bosse du circuit principale n’est pas trop difficile même si elle fera du dégât à l’usure. Je pense même que les sprinteurs puncheurs peuvent tenir longtemps puis disparaître logiquement dans le circuit final. Je ne vois pas trop Quintana en futur vainqueur ni même Uran un peu trop irrégulier. Lopez peut-être, mais cette année il m’a paru un tantinet inférieur à l’an passé, malgré son podium. Mon grand favori reste Yates, avec Alaphilippe et peut_être Valverde s’il n’est pas trop usé au moment du circuit final. Et puis il y a la descente qui jouera un rôle.
Ca peut etre aussi interessant de voir comment le solide Sagan peut essayer de tirer son epingle du jeu ; Jhoan Mussew sur le dificile circuit de Lugano avait bien déjoué tous les pronostiques .
Peter l´épouvantail du jour ou trop compliquée cette journée ?
Il ne passera pas. Peut-être la bosse facile du circuit mais pas la dernière.
par cotre s’il passe a 100 metres, il peut revenir dans la dscente ! Façon étapes du tour ou Fraile l’emporte, Sagan fait 4 apres avoir été légerement décramponné. Mais là on parle de CDM , et le bougre est motivé ! d’autant que certain disent que les pourçentages sont aussi a rapprocher de ceux du tour des flandres .mais bon je lui donne deux étoiles maxi. il ne doit pas être tres coté chez les bookmakers.
Pas si sûr ! Il faut s’attendre à tout avec ce filou !
Perso je ne vois aucune chance aux colombiens de briller… Je suis d’accord avec l’ensemble des commentaires qui prédisent plutôt un “super puncheur” comme Sagan (encore mon favori !) ou Alaphilippe (je ne prends pas pas de risques, mais j’aimerai tellement ;) mais comme tout le monde va être sur leur porte-bagage à ces deux là, ils ont intérêt à être sacrément costaud… Alors pourquoi pas un troisième homme qui sortira du marquage : Valverde, Kwiato., Van Avermaet ou un autre costaud/finisseur style De Marchi ou Moscon (même si celui-là, je ne l’apprécie pas du tout !
Même prono je rajouterai Simon Yates ! sauf s’il descend comme son frère !!! .Comme vous je n’écarte pas Sagan. j’espère que la pancarte ne sera pas trop lourde pour Alaphilippe, et surtout que Bardet et Pinot jouerons le jeu. je ne connais pas les qualité de puncheur de Moscon, mais en cas d’arrivée en petit groupe , s’il y a kwiato et Alaphilippe , il aura du mal a les battre . et si Sagan revient dans la descente la messe sera dite. Vous n’avez pas cité Roglic ! mais il faudra qu’il distance tout le monde dans la descente, car au sprint je le vois moins fort que les précédents cités..
Pour que ce scénario se tienne , il faut que le course ne soit pas durcie. Mais je pense que les hollandais la durciront et dés la mi course . les colombiens vers le derniers tiers aidé par Adam Yates.
Pas sur qu’une course trop dure fasse les affaire d Alaphilippe. c’est le seul bémol que j’apporterai dans son statut de favori.
C’est vrai que j’ai écarté Roglic alors que c’est l’un de mes coureurs préféré ! Mais je n’arrive pas à le voir gagner sur ce type de course… Comme je ne vois pas Simon Yates… A tord, sans doute, car, si comme chez les espoirs (avec la magnifique victoire de Hirschi) la gagne se joue sur la dernière bosse et surtout la dernière descente, avec ses qualités de rouleur pour conclure, Roglic a toutes ses chances !
Pour moi la victoire se jouera au sommet de la bosse. C’est un scénario qu’on retrouve souvent à la classica san Sebastian : les pourcentages sont trop raides pour créer des écarts. Par contre au sommet tout le monde a mal au jambe, et celui qui trouve le courage de mettre une accélération en début de descente a de bonnes chances d’aller au bout parce que derrière ça se regarde toujours. Ici la bosse est plus dure et la descente plus longue mais je pense que la dynamique sera la même.
Oui, c’est en gros ce qui s’est produit chez les espoirs pour la victoire. Mais avant, tout avait quand même explosé et tout le monde était éparpillé ! Quelle course ! Bon, il faut dire qu’en général, sur les courses amateurs ( en passant, des pensées pour Costa et aussi pour Vogel… Quel désastre !) ça flingue quand même plus que chez les pros et il y aura sans doute beaucoup moins de mouvements demain… et, effectivement, c’est bien la dernière… descente qui risque de faire office de juge de paix !
Descente avec les grosses plaques (55 ?) pour un maximum de braquet et des risques de saut de chaine pour passer le petit plateau .
D´un autre coté si un petit groupe se detache devant: ils peuvent aussi avoir tendance à jouer au plus fin ce qui peut favoriser le retour d´une poignée de gars (ou favorisé l´attaque d´un homme seul comme tu le soulignes). Après 250 km, le dénivelé du jour et le rytme qui peut etre infernal assez tot selon les clients qui sortiront en tète de course; il faudra savoir doser la journée pour etre present au money time . Ce qui peut avantager entre autre la France avec ses excellents grimpeurs, si les gars jouent franco pour Alaph et réussissent à mettre un gars dans tous les coups; mais ca c´est une autre histoire car il faudra reussir à peser sur la course et non subir en courant à contre temps .
celui que l’on ne voit pas , c’est Pinot… j’ai le sentiment qu’il sera l’avant dernier étage de la fusée France.. et il risque de couper les ailes a Alaphilippe, qui devra la jouer esprit d’équipe… Si en plus on n’a Nibali qui nous la joue , j’attaque dans l’avant dernier tour.., genre je vais quand même pas jouer le jeu de Moscon.. et bien on se retrouve avec un final Lombard… et Nibali l’emporte, la descente paraissant vraiment technique.