Malchanceux durant la première semaine du Giro, Tom Dumoulin pensait avoir mis toutes les chances de son côté pour revenir en grande forme sur le Tour de France. Las, victime de sérieux contre-temps dans sa récupération, le Néerlandais est obligé de jeter l’éponge, et voilà que le podium complet de l’édition 2018 se retrouve en sursis.
Pour une revanche, il faudra encore attendre
Geraint Thomas, Tom Dumoulin et Chris Froome avaient rallié les Champs-Elysées dans cet ordre au mois de juillet dernier. Le coureur de l’équipe Sunweb n’avait jamais pu les challenger, mais tous se souviennent de son duel tardif contre le Kenyan blanc à Cervinia, pour ce qui était l’avant-dernière étape du précédent Giro. S’il n’avait jamais anticipé l’incroyable retournement de situation opéré par son rival vingt-quatre heures plus tôt, il était venu mourir à quarante-six secondes, alors qu’il ne faisait que défendre son titre. Et si l’affrontement Froome-Dumoulin n’a pas la même saveur que les duels Contador-Schleck ou Fignon-LeMond d’antan, tout était réuni pour qu’il devienne un classique du mois de juillet, où les rouleurs-grimpeurs font leur loi. Forcément une déception pour les suiveurs, à condition de ne pas céder à la sidération ambiante suite aux chutes consécutives des trois leaders d’Ineos en un mois et demi.
Triple vainqueur d’étape sur la Grande Boucle, valeureux second sur les deux premiers Grands Tours de l’année 2018, Dumoulin était promis à de belles histoires sur les routes françaises. La forme déjà chancelante des Britanniques avant leurs déboires laissait entrevoir une opportunité de fin de règne, d’autant plus lorsqu’on apprit que le grand malheureux du Tour d’Italie en avait fait sa nouvelle priorité. Pas forcément du genre à trop courir avant les grandes échéances, on ne sait toujours pas ce qu’il aurait pu donner, son abandon à Frascati intervenant bien avant les étapes de montagne. Cinquième du chrono inaugural de San Luca, on le sentait pourtant monter doucement en régime et pas encore à 100 %. Sur le Dauphiné, on l’avait même vu à l’attaque du côté de Craponne-sur-Arzon, et troisième du contre-la-montre derrière l’intouchable van Aert, ce qui incitait à l’optimisme. Mais il n’en aura rien été.
Retour sur la Vuelta, ou joker ?
Opéré il y a quelques jours pour retirer des éclats de gravier empêchant une cicatrisation correcte, Dumoulin a sagement écouté les conseils des médecins du team Sunweb et déclaré forfait. Mais le garçon à déjà deux préparations professionnelles pour des épreuves de trois semaines dans les jambes. Sera t-il prêt à rééditer les mêmes sacrifices pour s’afficher au départ du Tour d’Espagne, le 24 août à Torrevieja ? Si son physique tient la route, il pourrait certainement bénéficier d’un surplus de fraîcheur par rapport aux autres, mais la course ibérique n’est pas franchement taillée pour son gabarit, même s’il en garde de bons souvenirs. En 2015, il s’était révélé en montagne, conservant le maillot rouge jusqu’à la vingtième étape où le coup de force des Astana d’Aru l’en avait dépossédé.
Sixième à Madrid alors qu’il aurait intrinsèquement mérité de monter sur le podium, à minima, Dumoulin pourrait être tenté d’essayer une nouvelle fois loin de son confort. Mais attention, dépossédé de son titre mondial dans l’exercice chronométré par Rohan Dennis à Innsbruck, il pourrait aussi se préparer spécifiquement pour reconquérir son bien dans le Yorkshire fin septembre. Par conséquent, la Vuelta, bien qu’elle propose un chrono par équipes et 36 kilomètres en individuel, n’est peut-être pas le meilleur choix. La troisième hypothèse est celle d’une grande impasse destinée à revenir au top en 2020, année olympique de surcroît. Quoi qu’il en soit, en moins d’un mois, ASO vient de perdre de grosses têtes d’affiches. Mais si d’autres en profitent, ils pourraient bien réaliser le casse du siècle. Plus que jamais, ils ne devront plus tergiverser.
“l’hécatombe”, c’est peut-être un peu fort pour l’instant. D’abord Dumoulin n’avait pas forcément prévu avant le Giro de venir sur le Tour. Ensuite, INEOS va (a priori) aligner sur le Tour, tout de même, le tenant du titre ET, au moins, un autre potentiel vainqueur de GT.
A côté de l’armada INEOS, on attend Quintana, Landa (en équipier de luxe), Adam Yates, Porte, Bardet, Pinot, soit plusieurs podiums et des coureurs qui ont déjà démontré leurs capacités (ou dont les observateurs hésitent rarement à dire qu’ils les ont) à faire Top 5 sur ce même Tour de France.
Ce qui est toutefois exact, c’est que le podium risque effectivement d’amener de l’inédit et que cela sera plus ouvert, peut-être, que certaines éditions précédentes.
A Yates, Porte, Bardet pour un podium ? Il va falloir une autre hecatombe ..
Bardet a déjà fait deux podiums pour mémoire. Et la vérité du Dauphiné n’est pas celle du Tour. Il est loi d’être le favori, mais ça ne semble pas relever du domaine de l’impossible non plus, d’autant que le parcours lui convient bien.
Absolument d’accord. Surtout que « l’hécatombe » pour l’instant ne regarde que le coureur plus fort de tout les temps, imbattable sur 3 semaine vue qu’il est le meilleur en montagne e parmi les tout meilleurs en CLM et qui en plus a de loin l’équipe la plus forte pour tout contrôler (et c’est ce qu’ils font depuis 10 ans). Et Dumoulin qui est aussi l’un des tout meilleurs rouleurs du monde et qui en montagne monte à son propre rythme, peu importe ce qui se passe autour de lui et qui au final lâche à peine une grosse dizaine de seconde sur les meilleurs… Donc en résumé qu’est ce qu’on risque avec cette soi-disant « hécatombe » ? D’avoir une course encore ouverte après la première semaine ? D’avoir du suspense ? De l’incertitude quand aux candidats à la victoire finale ? Que des coureurs qui si Froome était là n’auraient aucune chance, soit prêts à prendre des risques tactiques pour emporter le gros lot ? Franchement c’est le TdF le plus qui s’annonce le plus indécis depuis 2014 et comme je me suis bien ennuyé ces 4 dernières années ce n’est certainement pas moi qui vais s’en plaindre,… Lire la suite »
En effet il reste encore quelques “clients”, mais si ça continue comme ça, Bardet et Pinot auront peut-être une chance d’être sur le podium !… Parce qu’au vu du Dauphiné, il y a du soucis à se faire !
Ils n’étaient pas à la rue non plus. Bardet, qui perd 30 secondes sur une étape de transition finit 10 ème. Il lui reste, comme à Pinot un peu de temps, d’autant que le Tour se joue souvent dans la dernière semaine. Qu’aurait-on dit si Bardet ou Pinot s’était classé 20 ème ?
Meme sans Froome Ineos reste largement favorite . J’ai bien peur que l’on voit exactement la meme chose que les années précédentes , c’est a dire 4 ou 5 ineos restant dans le groupe des favoris lorsque celui ci sera reduit a une quinzaine de coureurs
1. Bernal 2. Landa 3. Fulgsang. faites vos jeux
1. Bernal, 2 Thomas, 3 Poels, 4 Van Baarle, etc… Non ! Je plaisante ! Ils n’oseront (peut-être) pas !… Quoi que… ;)
On pourrait rajouter absence du 2eme 3eme mais aussi 4eme de l’année derniere. M^^eme si pour roglic c’est un choix sportif, il ne sera quand même pas la.