Katusha-Alpecin avait déjà touché le fond l’année dernière. L’équipe d’origine russe à la licence suisse tire sa révérence un an plus tard, son dû étant récupéré par Israël Cycling pour 2020. La fin d’une ère qui aura vu passer de grands champions, au terme d’une saison catastrophique.
Le top : Nils Politt
Le rouleur allemand est passé tout près d’un exploit lors de Paris-Roubaix, s’inclinant dans le vélodrome face à Philippe Gilbert. Presque une habitude puisqu’en 2018, déjà compagnon d’échappée du Belge, le jeune allemand avait pris la septième place. S’il n’a malheureusement pas gagné cette année, Nils Politt est sans doute le meilleur coureur d’une bien triste équipe Katusha-Alpecin. Sixième du GP E3, cinquième du Tour des Flandres, l’Allemand s’est imposé comme un sérieux candidat sur les classiques. Une énigme persiste pourtant : le garçon n’a pas de contrat pour l’an prochain. Les semaines à venir seront donc décisives pour son avenir – il fut question, un temps, d’un intérêt de Deceuninck-Quick Step. Mais il n’y a pas de raison que personne ne veuille de lui. En plus des classiques, l’Allemand est un très bon rouleur : 2e du chrono de Paris-Nice, 8e de celui du Critérium du Dauphiné et artisan de la cinquième place de son équipe, sur le chrono du Tour. Il est aussi vice-champion allemand de la spécialité derrière Tony Martin, rien que ça.
Le flop : Ilnur Zakarin
On aurait pu glisser le nom de Marcel Kittel. Le sprinteur allemand, entre burn-out et manque de forme, a pris sa retraite en mai dernier. Mais chez Katusha, il y a largement de quoi trouver d’autres grandes déceptions. Au hasard, Ilnur Zakarin. Contrairement à Nils Politt, le Russe a gagné cette saison : c’était sur les bords du Lac Serrù, lors de la 13e étape du Giro. Mais malgré ce succès, Zakarin a déçu, seulement dixième à Vérone, lui qui visait une place dans les cinq premiers. Qu’il semble loin le temps où Zakarin trustait le haut des tableaux (3e de la Vuelta et 5e du Giro en 2017). Désormais, le Russe est incapable de suivre le train des meilleurs en montagne. Neuvième du Tour en 2018, il a pris la 51e place cette année. Cramé par le Giro ? Peut-être. Ou alors la tête ailleurs. Pendant l’été, le cosponsor est annoncé sur le départ, mettant en péril l’existence de l’équipe Katusha. Pas idéal pour les coureurs. Zakarin, lui, a trouvé un point de chute en signant pour CCC, puis a terminé la saison sans le moindre résultat avec des abandons sur la Clasica San Sebastian, Milan-Turin et le Tour de Lombardie. Il était temps que ça se termine.
La stat : 5
C’est le nombre de victoires de l’équipe Katusha-Alpecin cette saison, dont deux acquises sur des championnats nationaux. Israel Cycling Academy, qui remplacera Katusha-Alpecin en World Tour en 2020, a gagné 29 fois cette année et se permet de finir devant Katusha au classement UCI.
Je ne me fais pas de souci pour Nils Politt qui trouvera une équipe
Ce serait bien que Bernaudeau y songe parce que Total a peut être le droit de faire en 2030 les 3 grands tours ( plus les classiques ), son effectif actuel est loin d’être à la hauteur d’un tel challenge comme on l’a constaté au Tour de France.
Le plus gros flop de l’équipe, pour moi c’est clairement Marcel Kittel, qui a tellement déçu qu’il n’a même pas pu terminé la saison… Alors que Zakarin a quand même obtenu une étape et un Top 10 en GT (plus des Top 10 sur Paris-Nice et le Tour de Romandie), ça reste décevant mais pas si mal à l’échelle de cette saison catastrophique pour l’équipe et quoiqu’il en soit c’est bien mieux que Kittel.
Et l’étape remportée sur le Giro était une très belle étape, ce qui ne gâche rien !