Transparente depuis deux saisons, l’équipe Katusha a annoncé la fin de son existence à la fin de la saison. Depuis, les rumeurs circulent, entre une fusion avec Arkéa-Samsic ou une reprise par Bjarne Riis, ancien manager de CSC et Tinkoff. Mais si l’équipe doit continuer à vivre, c’est différemment, après bientôt deux années aux résultats catastrophiques. Retour en chiffres sur 18 mois de disette, ou presque.
La chute libre
Dès sa création en 2009, l’équipe Katusha a su être un collectif efficace et même particulièrement prolifique lors de certaines années. Mais depuis 2018, la formation russo-suisse a vraiment du mal à trouver le chemin de la victoire : seulement dix succès, en un peu plus d’un an et demi, dont trois petits bouquets décrochés en World Tour. Un bilan laborieux pour une équipe qui trustait les podiums trois ans auparavant. En World Tour, cette saison, seul Ilnur Zakarin a réussi à trouver l’ouverture, sur la treizième étape du Giro. Quelques semaines plus tard sur le Tour de France, les hommes dirigés par José Azevedo se sont fait très discrets. Inexistants au classement général, ils n’ont participé que très peu aux échappées victorieuses. Les coureurs avaient peut-être déjà la tête tournée vers de nouveaux horizons.
Bien loin des grandes années
S’il fallait tirer un bilan des deux dernières saisons de Katusha, le mot juste serait surement laborieux. Difficile de croire que quelques années plus tôt, cette formation était l’une des plus prolifiques du peloton. Entre 2013 et 2015, les coureurs de la Katusha ont été omniprésents sur les plus grandes courses mondiales, décrochant ainsi trois monuments : le Tour de Lombardie avec Joaquim Rodriguez, Milan-Sanremo et le Tour des Flandres avec Alexander Kristoff. Sur les grands tours, “Purito” a même ramené des podiums sur les trois grands tours (quatre au total) entre 2012 et 2015.
L’ère Rodriguez-Kristoff terminée, les bons résultats, sur les monuments ou les grands tours, se font désormais très rares. Zakarin est loin des résultats de son prédécesseurs espagnol, avec seulement deux tops 10 sur ses cinq derniers grands tours. Alors, Katusha s’en remet aux classiques et notamment aux flandriennes, où le prometteur Nills Politt sauve les meubles. En 2019, il a terminé respectivement cinquième et deuxième du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. L’arbre qui cache la forêt.
Rodriguez et Kristoff, irremplaçables
Dans le déclin de l’équipe Katusha, on peut marquer un tournant. Le début de saison 2017. A l’époque, Joaquim Rodriguez a pris sa retraite depuis un an et Alexander Kristoff vient de quitter le navire. Deux départs colossaux puisque le duo représentait à lui seul 42 des 75 victoires de Katusha en World Tour entre 2010 et 2017. Seul Daniel Moreno, sur la même période, est parvenu à tenir la comparaison avec ses deux leaders, décrochant par exemple la Flèche Wallonne en 2013.
Il fallait donc remplacer ce duo Rodriguez-Kristoff, et il ne l’a jamais été. Lors de son arrivée en 2018, Marcel Kittel aurait dû faire oublier les performances du Norvégien, mais son transfert fut un fiasco, crédité de trois petites victoires seulement. Ilnur Zakarin ou Tony Martin, eux aussi censés portés leur équipe, n’ont pas fait beaucoup mieux. Conscient que Katusha ne l’aiderait pas à retrouver le chemin de la victoire, Kittel, lui, a décidé de rompre son contrat en mai dernier. Un premier divorce avant l’annonce de la fin de l’équipe Katusha.
Pourquoi avoir pris les points PCS et non pas le CQ Ranking ?
Je pense que ça ne changerait pas grand chose, mais perso je regarde bien plus le CQ Ranking, donc je voulais juste savoir si pour vous PCS est une meilleure référence que CyclingQuotient ou si c’est juste un choix pour cet article
Sinon, c’est vrai que pas grand chose ne tourne rond chez Katusha. A mon avis il fpnt un concours avec Dimension Data pour savoir qui est la pire équipe WT. Je trouve que l’équipe sud-africaine est encore plus transparente, mais c’est vrai que la chute est bien plus impressionante pour Katusha
On aurait en effet pu prendre un autre classement, et le CQ Ranking est pertinent. C’est sûrement l’habitude de fouiller sur Pro Cycling Stats qui a fait la différence.
La seule impossibilité, de notre point de vue, était de prendre le classement UCI, car le changement de barème il y a quelques années rendait l’évolution complètement illisible.
Ils sont pas loin de Dimension Cata !
Un des problèmes est que Zakarin n’a jamais atteint le niveau espéré.
La question sur Zak est à double sens. N’a t-il pas atteint le niveau requis parce qu’il est dans une équipe faible plus ou moins bien dirigée (plutôt mal) ou lui même n’est-il pas au niveau entrainant l’équipe dans la médiocrité? Il me semble qu’il faut une cohérence dans une équipe, un axe de travail. Chez Katusha ce n’est pas clair. Pas mieux en effet coté Dimension Data construite je pense autour du Cav ce qui me semble être une erreur. Après on pourrait aussi considérer qu’AG2R fait rire tout le monde ou même FDJ avec un sprinter un tantinet moyen et un grand grimpeur qui finit un tour sur 4 (je m’empresse de préciser que ce grimpeur moi je le trouve crédible mais des gens avec de l’humour caustique pourraient se gausser).
Ah tout le monde n’est pas l’extraordinaire équipe Deceuninck qui se goinfre de succès en tous genres sur tous les terrains, quel que soit le mode de comptabilisation des points et qui a failli se découvrir un vainqueur du TdF…Très forts ces mecs non?…un peu moins quand ils quittent l’armada Quick Step, voir Terpstra par exemple inexistant cette année…Extraordinaire usine je vous dis, pire qu’INEOS ?
Terpstra est très malchanceux cette année, mais sinon il était globalement dans le coup sur les 1ères Flandriennes.
La FdJ a quand même gagné sur les deux dernières années un monument et 5 étapes de Grand Tour (plus une sixième place sur la Vuelta et un podium sur MSR). C’est un bien meilleur bilan que la Katusha. Quand à Ag2r, elle gagne peu mais elle est souvent placée : même si le bilan de Bardet et Naesen n’est pas très bon cette année, ils ont quand même rapporté depuis deux ans un paquet de podiums sur des courses prestigieuses (MSR, les Strade, LBL, le Dauphiné…).
D’ailleurs au classement UCI la FdJ est dixième, et Ag2r est encore nettement au-dessus de la Katusha, qui est avec DD l’une des deux seules équipes WT moins bien classées que des équipes conti pro.
C’est bien les Katusha et Dimension Data amène un peu de légèreté comique à un peloton que seules la Cofidis et la Movistar égayent habituellement.
Sauf que ces deux equipes prennent la place dans les grands tours d’equipes conti pro,si on regarde le potentiel des equipes,seize world tour suffiraient,liberant la place a des conti pro dans les grandes courdes
CourSes….
Peu d’équipes conti pro ont réellement le niveau World Tour… A commencer par la Cofidis qui est l’une des meilleures Conti pro mais peine énormément au niveau WT.
D’accord sur la différence de niveau entre les deux divisions mais je pense que les conti pro de France d’Espagne et d’Italie ont droit à participer à leur tour national plus les 2 ou 3 meilleures formations des autres pays sans nuire au niveau général des épreuves
Cela pourrait faire 16 pro tour +6 invitées sur les GT et 16 PT + 9 invitées maximum sur les autres courses de quoi satisfaire (presque) tout le monde