Chez Jonathan Vaughters, les Colombiens font la pluie et le beau temps. Rigoberto Uran, le leader vieillissant, a eu du mal alors que son cadet, Sergio Higuita, est l’une des révélations de l’année. Les autres, surtout sur les classiques, continuent d’accumuler les accessits, et parfois un peu mieux, comme sur le Tour des Flandres.

Le top : Sergio Higuita

Tout avait été planifié pour laisser le temps au jeune colombien de s’acclimater à l’Europe. Venu de l’équipe sud-américaine Manzana Postobon, il devait passer quelques mois chez Euskadi, en deuxième division, avant de faire le grand saut vers le World Tour et Education First. Mais Jonathan Vaughters, le grand patron, a finalement pris son téléphone un peu plus tôt que prévu pour rapatrier le prodige avant même le début de l’été. Le talent était trop brut pour s’en priver quelques semaines de plus. Sergio Higuita n’a pas perdu de temps : deuxième du Tour de Californie, derrière Tadej Pogacar, puis quatrième en Pologne, il débarque sur la Vuelta avec un statut protégé, déjà. Résultat, quelques difficultés à appréhender les trois semaines de course (14e à Madrid), mais une victoire d’étape à Becerril de la Sierra, en montagne. A 22 ans, le bonhomme a pris ses marques à la vitesse de l’éclair et montré à ses dirigeants qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter de la succession de Rigoberto Uran.

Le flop : Rigoberto Uran

C’est une grande interrogation avant chaque grand tour. Rigoberto Uran est-il encore à considérer comme un favori ? En 2017, sa deuxième place sur le Tour de France l’avait replacé sur l’échiquier des cadors. Mais avant ça, il avait vécu deux saisons moyennes, et après ça, idem. Son podium à Paris reste un mystère, une parenthèse enchantée dans une carrière qui a basculé il y a cinq ans, lorsqu’il a terminé deuxième du Giro pour la deuxième année consécutive. Depuis, le Colombien court en retrait, observateur mais rarement acteur, placé mais loin de la gagne. Cette saison est venue le confirmer. Septième du Tour de France, c’est honorable, mais c’est le plafond de verre de « Rigo », que l’on n’imaginait pas faire mieux et que l’on voit de moins en moins capable d’aller cherche autre chose qu’un accessit sur trois semaines. Ses qualités sur les classiques pourraient l’amener à se diversifier et à viser autre chose, mais en 2019, il a loupé le printemps sur blessure. Un exercice à oublier.

La stat : 4

En remportant le Tour des Flandres, Alberto Bettiol a ramené à l’équipe américaine le quatrième monument de son histoire, après Paris-Roubaix (Van Summeren, 2011), Liège-Bastogne-Liège (Martin, 2013) et le Tour de Lombardie (Martin, 2014).

La note des lecteurs : 12,5

Les notes 2019 (sur 20)

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