Sevrée de grands tours depuis le Giro victorieux de Vincenzo Nibali en 2016, l’équipe Astana compte bien retrouver le chemin de la gagne sur ce Tour d’Espagne qui s’élance samedi des rivages de la Costa Blanca. Leader initial, Miguel Angel Lopez sera toutefois épaulé par un Jakob Fuglsang dont on ne sait pas vraiment quoi en attendre. Et si c’était la bonne formule ?
Plus guère le droit à l’erreur
Double vainqueur d’étape sur la Vuelta 2017, troisième en 2018, deux fois meilleur jeune du Tour d’Italie ces deux mêmes dernières années, Miguel Angel Lopez, l’un des si nombreux prétendants colombiens au classement général, a toujours su faire bonne figure sur les grands tours, mais n’est jamais parvenu à passer trois semaines sans se mettre tout seul des bâtons dans les roues. Plutôt fâcheux pour une équipe comme Astana, réputée rationnelle et si prompte à lancer une offensive efficace pour enfiler les succès sur toutes les épreuves du calendrier – 31 depuis le mois de février. Sa garde rapprochée, peut-être la plus crédible pour contrecarrer Jumbo-Visma et Movistar, est encore moins venue pour amuser la galerie. Parce qu’après avoir fait ses armes sur les précédentes éditions, on se dit qu’il serait bien temps pour « Superman » de conclure et s’adjuger son premier grand tour, comme l’avait fait Fabio Aru il y a quatre ans, sous les mêmes couleurs et au même endroit.
La précocité record des talents dernièrement arrivés sur le circuit a semé un vent de panique à travers le peloton, et le succès d’Egan Bernal sur les Champs-Elysées a ringardisé les « jeunes coureurs » des deux dernières saisons. Ivan Sosa, lui aussi chez Ineos en compagnie de Bernal, frappe déjà à la porte, comme en témoigne le dernier Tour de Burgos. Moins jeune que les autres, Richard Carapaz s’est offert le Tour d’Italie à Vérone et démontré que le panorama sud-américain ne s’arrêtait pas aux frontières de la Colombie, loin s’en faut. Ainsi, malgré un très bon début de carrière, Lopez ne peut se targuer d’un succès référence plus important que son Tour de Suisse 2016. Remporter la Vuelta marquerait une étape clé dans son ascension et laisserait définitivement derrière lui la mauvaise image d’un coureur frustré dans les bordures, ou au corps à corps avec un spectateur.
Décharger l’attention pour mieux briller
On le sait, la succession de contre-temps installe souvent une dynamique négative, et la pression ne se fait que plus grande sur les épaules d’un coureur encore un peu fragile du fait des grandes attentes environnantes. Comme très souvent, la communication autour du Tour d’Espagne insiste avant le départ sur les stars de dernière minute, qui viennent pour supporter leurs coéquipiers ou préparer les championnats du monde et faire valoir leur statut. Au moment d’annoncer sa composition, on notera que l’équipe Astana a bizarrement insisté sur un co-leadership avec Jakob Fuglsang – son nom apparaît même en premier dans la vidéo de présentation des Kazakhs -, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, mais une fois de plus malheureux sur le Tour.
Physiquement éreinté de son formidable début de saison, le Danois a aussi les Mondiaux et le Tour de Lombardie dans le viseur, mais sa nouvelle stature pourrait hypnotiser quelques adversaires, et camoufler Miguel Angel Lopez. Le Colombien, qui n’a encore jamais disputé le Tour de France, commence à bien maîtriser l’enchaînement Giro-Vuelta et fera partie des plus frais du mois de septembre. Très discret au Tour de Pologne, le garçon sait gérer son affaire, et ses qualités naturelles de grimpeur pourraient faire la différence dans les longues ascensions. Au même titre que Primoz Roglic, Alberto Contador en fait son favori pour la victoire finale à Madrid, et ainsi succéder au Britannique Simon Yates. Monté l’an dernier sur la boîte en estimant qu’il s’agissait du strict minimum, on ne doute pas que Lopez présentera des ambitions encore plus resserrées. De là à l’emporter, c’est à lui de forcer son destin pour en devenir maître.
Je vois en lui, si il est épargné par la malchance , le vainqueur de la vuelta. L’année dernière il m’avait semblé être le meilleur en montagne mais par défaut tactique il n’avait pas pu faire mieux que 3ème.
Un chrono de 36 bornes plus un chrono par équipe = un retard d’environ 2 min – 2min 30 sur Roglic. Est-il vraiment capable de récupérer 2min 30 sur Roglic sachant que ce dernier aura cette fois ci une très grosse équipe ? Personnellement même si j’adore Lopez j’en doute franchement. D’ailleurs je ne vois pas Roglic être battu sur cette Vuelta, les arrivés en bosse de 3-4 kilomètres lui vont parfaitement comme le montre l’étape de Mende au Tour 2018 où il était plus fort que Dumoulin, Thomas, Froome etc… Lopez lui est très souvent très fort en 3ème semaine et moyen dans les 2 premières. Or sur cette Vuelta la montagne commence très tôt et la 3ème semaine n’est pas des plus difficile. Mon prono:
1) Roglic
2) Lopez
3) Majka
Et je vais regarder avec attention les trois semaines du petit Martinez chez EF qui, après avoir loupé le Tour va être très frais et pourrait faire une Vuelta à l’image de ce qu’avait fais Lopez justement en étant plus fort que son leader en montagne en 2017.
L’année dernière lopez était le meilleur en montagne pendant les 15 premiers jours la seule étape ou il est battu c la camperona car il a une crevaison.Mais c sur que roglic est le favori et fera soit 1 ou 2.
L’année dernière sur la vuelta-> 4 étapes de montagne dans les deux premières semaines :
La première Yates prend 20 secondes à Lopez
La deuxième Lopez finis dans le groupe des plus fort avec Quintana et Kelderman et gagne 9 seconde sur Yates
La troisième Lopez perd 20 secondes sur quintana et 14 sur Yates mais il avait crevé donc bon on va dire qu’il aurait suivre Yates ou Quintana
La dernière Lopez perd 2 secondes sans compter les bonifs sur Yates.
À l’aide d’une addition toute simple on se rend compte que Lopez a perdu 27 secondes sans compter les bonifs sur Yates, pire, Quintana lui a également repris 7 secondes…
On ne peut pas dire qu’il était le meilleur en montagne dans ces 2 premières semaines, par contre en dernière semaine il reprend du temps à tout le monde aux lacs de Cavadonga et en Andorre. Donc il était plus fort en 3ème semaine.
En grande forme, il pourrait faire un beau vainqueur s´il est plus apliqué à eviter bordures et piéges . Mais d´un autre coté, 3 sud americains vainqueurs des 3 grands tours de la saison, serait ce vraiment crédible ?