Il n’a pas disputé le Tour de France, la faute à des pépins physiques, et compte bien sur la Vuelta pour réussir sa saison. Pierre Latour, habituel lieutenant de Romain Bardet chez AG2R La Mondiale, va courir avec un costume différent, celui de leader, qu’il n’a encore jamais endossé sur une course de trois semaines.
Aux bons souvenirs
Souvenez-vous de la vingtième étape du Tour d’Espagne 2016. Ce jour-là, Pierre Latour se fait un nom. Le jeune français, alors âgé de 22 ans, s’impose au sommet de l’Alto de Aitana, dans un final à suspense. À 400 mètres de l’arrivée, on croyait le Français battu, lorsque Darwin Atapuma prit quelques longueurs d’avance. Mais au courage, Latour revient et le dépose. « Sur l’échelle de la souffrance, j’étais pas mal », sourit-il après sa victoire. Dans son style atypique, pédalant avec les oreilles et les épaules, il décroche sa première victoire en World Tour, pour sa première participation à un grand tour. « Mentalement, c’est un des garçons les plus forts du peloton, assure Julien Jurdie, son directeur sportif. On le voit grimacer, à la rupture, mais ne jamais rien lâcher. Il sait se faire mal, ça ne se travaille pas, il a ça en lui. »
Depuis, le garçon désormais âgé de 25 ans a fait un bout de chemin. Maillot blanc du Tour de France en 2018 et fidèle lieutenant de Romain Bardet, Latour a montré qu’il était capable de tenir trois semaines en tant qu’équipier de luxe. Après un début de saison tronqué par une chute au mois de février, qui l’a longtemps éloigné de la compétition, le Drômois retrouve peu à peu des sensations. Impuissant sur le Tour de Suisse et les championnats de France, le natif de Romans-sur-Isère a zappé la Grande Boucle et vient de terminer le Tour de Pologne au sixième rang, à seulement 15 secondes du vainqueur Pavel Sivakov. Un résultat encourageant avant son grand objectif de la saison, la Vuelta.
En apprentissage
Une Vuelta qu’il veut aborder avec ambition mais sans pression. « Il a eu des complications en début d’année, mais il a beaucoup travaillé donc il devrait pouvoir s’exprimer pleinement sur cette épreuve, assure son patron Vincent Lavenu. On va le mettre en configuration de leader pour qu’il s’habitue à ce style de challenges. » Chez AG2R La Mondiale, on veut savoir ce que vaut Latour en tant que numéro un. Les qualités, le troisième du Tour de Catalagne 2018 les a. Il grimpe et roule fort. Le chrono, point faible de son leader Romain Bardet, est un exercice dans lequel l’ancien double champion de France de la discipline peut tirer son épingle.
Mais il doit encore faire ses preuves quand les attentes reposent sur ses épaules et pas sur celles d’un leader. Alors, qu’attendre du Français ? Un top cinq serait un magnifique résultat, mais le top dix semble plus à sa portée. Reste à savoir si le leader de la formation AG2R tiendra la distance sur trois semaines. « Je peux me relâcher, traîner en fin de peloton, admet-il. Sur une semaine, je suis parvenu à me concentrer, sur trois, c’est autre chose. » À partir de samedi et du grand départ de Torrevieja, Latour et ses jambes, qu’il a surnommées « Brigitte et Bernardette », ne devront plus débrancher pour espérer réaliser une grande Vuelta. À 25 ans, le Drômois est à un tournant dans sa carrière. C’est l’occasion de laisser derrière lui le costume de lieutenant.
Coureur surcoté : ni dans les meilleurs rouleurs et encore moins dans les meilleurs grimpeurs, c’est environ 1 minute de perdu sur chaque étape où il y a de la baston…
Il va pas mal mais est vraiment très inesthétique sur le vélo, dans un autre style il concurrence Escartin.
En tout cas, il n’a pas à mon sens l’étoffe d’un leader de GT, son coup de pédale manque clairement de puissance, qu’il compense par une belle vélocité. Et au niveau cardio-vasculaire, je pense que ça doit être plus difficile de récupérer quand on voit dans quel état il se met.
Il serait temps qu’AG2R, vu son budget, investisse enfin dans des gros talents internationaux plutôt que de rester bloqué sur des bons coureurs hexagonaux.
Quand on voit une équipe qui s’étoffe comme la Lotto-Jumbo, ce n’est pas avec des Cherel, Gallopin et Villermoz qu’ils vont arriver à grand-chose…
Cette équipe a un souci me semble-t-il….
Latour va décevoir sur cette vuelta en terminant au mieux 15ème comme son leader au tour .Beaucoup trop limité en montagne avec un niveau semblable à guillaume martin .Étonnant de voir un coureur de ce niveau 2eme leader dune équipe world tour .
Nous verrons, mais je suis optimiste pour Latour, je le vois bien placer au général, je le verrai bien entre la 5 et la 7ieme place. Et pour l’avenir, a mon sens il fera un podium sur un grand tour
Vous êtes sévère avec Latour, un bon grimpeur qui fait de solides clm. Cette année a été tronquée pour lui, mais il reste sur 3 saisons intéressantes. Podium sur GT j’en doute, mais top 10 sur GT + victoire au CG sur les tours d’une semaine, je pense qu’on peut l’envisager.
Je pense qu’il devrait se concentrer sur les étapes. Il est effectivement dans l’état actuel trop limité pour espérer un gros résultat.
J espère qu il va arriver a accrocher un top 10 après son année compliquée. Sa montée en force au Tour de Pologne peut pousser a l optimisme mais je ne suis pas sur que la Vuelta corresponde le mieux a ses qualités. Son émergence comme leader sur 3 semaines ferait du bien a AG2R et pourrait permettre de soulager Bardet. Par contre j ai l impression que les coureurs (au moins certains) d AG2R stagnent un peu depuis 1 an et un bon résultat de sa part pourrait peut être relancer la machine.