Avec deux grands tours dans la besace, comme l’an dernier, l’équipe Sky a régné une saison de plus sur les courses par étapes. Avec Chris Froome mais aussi Geraint Thomas, nouveau vainqueur du Tour de France, l’armada britannique a assis encore un peu plus une domination déjà sans partage.
Le top : le Giro renversé par Froome
On aurait très bien pu évoquer Geraint Thomas, vainqueur du Tour malgré une situation très délicate à gérer en interne. Mais le Giro remporté par Christopher Froome résonne sans doute plus fort encore, et ce pour longtemps. Parce que le Britannique venait pour y réaliser un triplé historique après avoir remporté le Tour et la Vuelta, et qu’il prenait un risque en s’apprêtant à dompter des routes bien moins taillées pour lui que celles de juillet. Longtemps, d’ailleurs, il a été dominé par un autre anglais, Simon Yates, qu’il a finalement fait craquer dans l’étape la plus dantesque des dernières années. Dans le Colle delle Finestre, à 80 kilomètres de l’arrivée à Bardonecchia, Froome s’est envolé, seul, pour ne plus jamais être revu par personne et s’emparer du maillot rose. Une façon de faire inhabituelle pour lui, mais à laquelle il s’était résolu face à une situation très mal embarquée si proche de l’arrivée à Rome. Ce jour-là, on a vu on nouveau Froome, et quel que soit l’affection qu’on lui porte, on a forcément vibré.
Le flop : l’absence d’une grande classique
La formation britannique nous avait habitué depuis quelques saisons, en plus de son règne sur les grands tours, à décrocher quelques prestigieuses classiques par-ci par-là. Il y avait eu Milan-Sanremo, les Strade Bianche et la Clasica San Sebastian en 2017, Liège-Bastogne-Liège et le GP E3 en 2016, le GP E3, encore, et le Het Nieuwsblad, en 2015. Mais cette saison, rien. Michal Kwiatkowski trop discret, Gianni Moscon pas encore aussi efficace que son potentiel le laisse espérer, Geraint Thomas concentré sur le Tour et Wout Poels sur le Giro, Ian Stannard cantonné à un rôle d’équipier, tout s’est un peu moins bien goupillé que d’habitude. Résultat, aucune classique World Tour accrochée en 2018, encore moins de monument, comme c’était le cas depuis deux ans. Un petit manque tant la force collective de Sky doit lui permettre de briller sur tous les terrains. Mais sur la durée, c’est Kwiatkowski et Moscon qui doivent tenir ce rôle sur les courses d’un jour, et leur saison mitigée se ressent logiquement sur le bilan.
La stat : 2/3
C’est la deuxième année consécutive que l’équipe Sky remporte deux des trois grands tours de la saison. Mais contrairement à l’an passé, l’équipe britannique l’a fait cette fois avec deux coureurs différents (Froome et Thomas). Une première depuis l’équipe Liquigas en 2010 (Giro avec Basso, Vuelta avec Nibali).
« On a forcément vibré. »
Ah, de colère, oui, certainement.
J’aimerais savoir combien de victoires a remporté la sky cette saison . C’est curieux vous donnez le nombre de victoires pour toutes les autres équipes sauf pour l’équipe britannique .
43 victoires pour Sky cette saison. On ne s’était pas dit qu’il fallait absolument le glisser dans chaque bilan donc si l’info l’était jusque-là c’est plutôt involontaire, mais c’est vrai que c’est mieux.
L’équipe a en effet été bien décevante sur les classiques cette saison. Pour l’anecdote, je tiens un classement perso sur les classiques, le Team Sky est cette année seulement 15e du classement par équipes, bien loin de sa 2e place en 2017 (avec plus de 4 fois plus de points)
pas un mot pour rappeler que Froome a été “blanchi” dans des conditions honteuse!
alors non, je n’ai pas vibré une seconde pour les prétendus “exploits ” de ce type,
tout comme a l’epoque je n’avais jamais vibre pour le Texan tellement il etait évident qu’il etait chargé, et cela mem si plein de “specialistes du cyclisme nous expliquait que tout était normal
Pour moi la SKY même si on met de côté toutes les affaires et les doutes mérite au mieux un 12-13. Assez bien mais sans plus. Vu leur effectif et leur puissance financière gagner 2 GT c’est pas incroyable pour eux. Ca serait comme mettre 18 au PSG pour avoir gagné la Ligue 1 et la coupe de la Ligue (pour leur Tirreno et le Dauphiné). Quand une équipe est largement plus forte que les autres chaque contre performance doit peser plus lourd dans les résultats.
Sauf que de ce point de vue, si on reste sur les comparaisons footbalistiques, le Tour c’est la Ligue des Champions pour la Sky et ils font 1 et 3.
Je m’attendais par contre à ce qu’il y ait plus d’écarts entre la note de la rédaction que j’imaginais excellente et la note des lecteurs plombée par beaucoup et finalement pas tant que ça.
A noter sur pour ce cas précis, on a eu quelques zéros donnés par une poignée de lecteurs (quatre ou cinq, si mes souvenirs sont bons). Nous avons décidé de ne pas les compter, parce qu’ils ne reflétaient pas la saison de la Sky mais simplement une haine anti-Sky (que l’on peut comprendre, mais qui n’avait pas sa place dans ces notes). Si on les avait pris en compte, la note des lecteurs aurait pu être légèrement plus basse, autour des 16,5.
Merci de cette précision :)
Et Quick step?
Faut admettre qu’ils sont très forts et possèdent une large palette d’excellents coureurs, mais leur ultra-domination sur le Tour de France années après années en devient écoeurante et nuit gravement au suspens et au prestige de cette course. Une situation qui est amenée à perdurer tant qu’ils auront à leur disposition cette puissance financière démesurée par rapport à la concurrence… un problème récurrent dans le sport de haut niveau en général aujourd’hui….
17 je trouve ça assez généreux pour la saison que fait Sky, ils ont le plus gros budget du WT et ils ont été quasi inexistants à partir du mois d’août (excepté Moscon) et surtout zéro résultat sur les courses d’un jour. J’aurais plutôt mis autour de 15.