Grand top de nos bilans en 2016, l’équipe sud-africaine avait connu une chute vertigineuse l’an passé en descendant sous la moyenne. Force est de constater que la situation a empiré, la dernière équipe au classement World Tour signant la plus mauvaise saison de son histoire, appellation MTN-Qhubeka comprise. Tout un modèle, un temps vertueux, a pris fin.
Le top : La révélation Ben O’Connor
Sur les routes italiennes, le jeune australien a fait mieux que de la figuration, en décrochant sa première victoire professionnelle au Tour des Alpes. Cinquième du classement général, en prise avec Pinot, Froome et Lopez durant la brève semaine, O’Connor a ensuite pris part à son premier grand tour. Tout au long du mois de mai, son Giro fut tout aussi prometteur. Distrait en première semaine, l’un des rares grimpeurs de Dimension Data avait gratté quelques places, et candidatait au top 10 lorsque l’exceptionnelle dix-neuvième étape fit son apparition. Dans de telles circonstances, le sort ne pouvait être qu’extrême. Saisi par le froid, il dût abandonner sur un goût d’inachevé. Aura t-il l’occasion de monter en puissance à l’avenir ? La lumière s’est focalisée sur lui pour oublier les échecs retentissants de Louis Meintjes, qui n’aura jamais été dans le rythme de bout en bout.
Le flop : Mark Cavendish, encore
Remis de sa longue mononucléose, Mark Cavendish avait placé de grandes attentes autour de l’exercice 2018, qui devait le voir revenir au premier plan. Mais l’homme aux trente victoires d’étape sur la Grande Boucle n’a été que l’ombre de lui-même, décrochant deux pâles top 10 à Chartres et Amiens. Battu par Elia Viviani sur la peu renommée Adriatica Ionica Race, le Britannique n’a souri qu’une fois, sur le Tour de Dubaï. Indignes de son standing, ses contre-performances ont eu des répercussions énormes sur la machine collective. Construite autour de son sprinteur, Dimension Data a erré à la quête d’un impossible second souffle. Il est même de moins en moins probable que le Cav’ puisse redevenir un tueur. Âgé de 33 ans, il confiait récemment avoir peur dans les emballages massifs. Les séquelles de lourdes chutes accumulées tout au long d’une carrière si singulière.
La stat : 403
Entre le triomphe d’Edvald Boasson Hagen à Salon-de-Provence le 21 juillet 2017 et la première des deux victoires de Ben King sur la Vuelta, Dimension Data a attendu 403 jours pour regagner en World Tour. Une éternité, avec un sauveur inattendu.
Le Top c’est surtout les deux étapes de Ben King sur la Vuelta
En effet, c’est sujet à discussion, mais j’ai préféré souligner les performances prometteuses de ce jeune coureur qui a réalisé une belle séquence de mars à mai. Pour une note moyenne faible, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, c’est l’occasion de décortiquer dans le détail.
Une profusion d’equipe en dessous de la moyenne qui s’explique finalement par la razzia de Quickstep et Sky sur toute l’année qui n’ont laissé que des miettes au autres qui étaient trop nombreux pour tout ce partager.
Que des miettes ? De belles miettes en tout cas : Paris-Nice, Milan-Sanremo, le Tour de Catalogne, Gand-Wevelgem, Paris-Roubaix, l’Amstel, la Vuelta, le Tour de Lombardie, sans compter les maillots arc-en-ciel…
@vincent 3869: en toute logique le championnat du monde ne doit pas entrer dans le bilan d’une equipe de marque car il se cours par équipe nationale !