Le clinquant ne fait pas tout. Dans le monde du cyclisme comme ailleurs, les recrutements les plus ambitieux ne sont pas toujours les plus réussis. En 2018, UAE en a fait l’amère expérience. Les onéreuses arrivées de Dan Martin, Alexander Kristoff et Fabio Aru ont toutes été, à des degrés divers, des flops.

Le top : le Tour de France

L’encadrement de UAE Team Emirates, galvanisé par son mercato ambitieux, misait surtout sur les grands tours. Si le Giro et la Vuelta ont été des échecs retentissants, l’équipe émiratie peut se satisfaire de son Tour de France. Après un début de saison calamiteux, Dan Martin a confirmé son regain de forme entrevu sur le Dauphiné (4e et une étape) avec une belle victoire d’étape à Mûr de Bretagne, une honnête huitième place au classement général et le prix de la combativité. Pour la troisième année de suite, le coureur irlandais termine dans les dix premiers de la Grande Boucle. L’autre leader en course, Alexander Kristoff, a certes vécu une première semaine morose, mais l’écrémage du contingent de sprinteurs à partir des Alpes lui a ouvert la voie vers une victoire d’étape sur les Champs-Élysées, sa première sur le Tour depuis 2014. D’aucuns trouveront ce bilan tout juste correct, mais cela reste le point d’orgue d’une année marquée par les déconvenues.

Le flop : Fabio Aru

Flop parmi les flops, Fabio Aru a réalisé une des pires saisons de sa carrière. Trois ans après avoir frôlé le doublé Giro-Vuelta (2e et 1er), le Sarde a cette fois-ci traversé les deux épreuves tel un fantôme. En Italie, il a vaguement eu l’espoir d’accrocher une petite place d’honneur (10e avant l’étape du Zoncolan) avant de lâcher prise au cours de la troisième semaine (27e avant son abandon sur l’antépénultième étape). En Espagne rebelote. Treizième à trois minutes après deux semaines, Aru a dégringolé au fil des jours pour finalement rallier Madrid à la 23e place et avec une heure de débours sur Simon Yates. Au-delà même des grands tours, le transfuge d’Astana n’a jamais été à la hauteur des attentes placées en lui. Si Martin et Kristoff ont, par séquences, limité la casse, ce n’est pas le cas de l’Italien. Son meilleur résultat sur l’ensemble de l’année est une modeste sixième place au Tour des Alpes. Plus que quiconque chez UAE Emirates, Aru va devoir montrer un autre visage en 2019 pour justifier l’investissement du sponsor émirati.

Le stat : +100

UAE Emirates est la seule formation du World Tour qui n’a plus gagné une course depuis au moins 100 jours. Le dernier succès de l’équipe émiratie remonte au 29 juillet dernier (Kristoff sur le Tour).

La note des lecteurs : 10,1

Les notes 2018 (sur 20)

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