Alors que les frères Yates devaient amener Mitchelton-Scott sur les podiums des grands tours, voire plus haut, la formation australienne a dû se contenter des miettes. Un coup d’arrêt pour une équipe qui avait décroché sa première victoire finale sur trois semaines il y a un an, sur la Vuelta. Heureusement, les victoires d’étapes sauvent la mise.

Le top : Matteo Trentin

Avec des résultats plutôt en-deça des attentes de l’équipe australienne, Matteo Trentin fait pourtant figure de bon élève. Pas forcément pour ses nouveaux succès, mais plus pour sa régularité dans le top 10 des plus grandes courses tout au long de la saison. Une rareté dans le cyclisme d’aujourd’hui. Le désormais ex-champion d’Europe a terminé au moins une course par mois dans les dix premiers, excepté en mai où il n’a pas couru. Notons trois top 10 sur des flandriennes, deux dixièmes places sur Milan-Sanremo et l’Amstel, et au total 45 top 10 en 80 jours de course. Trentin a levé six fois les bras, mais une victoire dépasse toute les autres cette saison : l’étape de Gap sur le Tour de France, où il arriva en solitaire après avoir déposé tous ses adversaires de l’échappée, Van Avermaet et autre Mollema en tête. Plus que ses succès, malgré tout, c’est sa médaille d’argent aux Mondiaux du Yorkshire qui restera gravée dans la tête des suiveurs. Qu’importe pour Mitchelton-Scott, qui n’aurait quoi qu’il arrive pas profité du maillot arc-en-ciel puisque l’Italien a signé chez CCC pour 2020. Mais Matthew White, le manager australien, peut au moins se satisfaire d’avoir pu compter sur Trentin cette année pour sauver ce qui pouvait l’être.

Le flop : Les grands tours

Avec quatre étapes sur le Tour et une sur le Giro dans l’escarcelle, difficile de parler de grand loupé de Mitchelton-Scott sur les grands tours. Pourtant, on attendait mieux de la formation des jumeaux Yates, en particulier sur les classements généraux. Les Britanniques n’ont pas été à la hauteur de leurs ambitions et de leurs déclarations. Simon sur le Giro, bien que très – voire trop – confiant avant l’épreuve, n’a pu faire mieux que huitième, alors qu’il avait promis d’écraser ses adversaires. Sur le Tour, c’est son frangin Adam qui devait tout faire pour voler vers le maillot jaune. Pas dans le coup dès les premières pentes vosgiennes, il n’a jamais pu briller en montagne et termine finalement 29e à Paris. En Espagne un mois plus tard, c’est sur les épaules de Mikel Nieve et Esteban Chaves que reposaient les responsabilités. Si le Basque s’est comme à son habitude mué en chasseur d’étapes, le Colombien n’est pas arrivé à retrouver sa forme d’il y a trois ans, accrochant de justesse une place parmi les vingt premiers. Qu’elle semble loin, la victoire finale de Simon Yates sur la Vuelta, il y a un peu plus d’un an.

La stat : 4

Sur les 35 victoires de Mitchelton-Scott en 2019, seules quatre ont été acquises sur des courses d’un jour, et ce sont quatres titres de champions nationaux. Trois sur des contres-la-montre, avec Luke Durbridge en Australie, Tsgabu Grmay en Ethiopie et Daryl Impey en Afrique du Sud, qui s’est également offert la course en ligne sud-africaine.

La note des lecteurs : 12,4

Les notes 2019 (sur 20)

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