Chacun dans leur coin, les deux formations se disputant la primeur du label breton ont déjà bien entamé leur mercato. Arrivée d’André Greipel chez Fortuneo-Samsic, reconstitution d’une complicité gagnante chez Vital-Concept en débauchant Pierre Rolland et Cyril Gautier, les wild-cards du prochain Tour de France sont en ligne de mire. De quoi secouer le cocotier pour la fin d’année.
La filière française à l’honneur
Vainqueur d’onze étapes sur le Tour de France, double maillot rose du Giro et incontournable dans le circuit professionnel depuis quasiment dix ans, André Greipel a fait sensation en annonçant poser ses valises dans la pointe bretonne, chez les lutins de Fortuneo. Quasiment inconnus du grand public – sans leur faire offense – à l’exception d’un Warren Barguil très médiatisé depuis son Tour de France 2017, les coureurs d’Emmanuel Hubert seront scrutés dans diverses contrées européennes. Tous sont impatients de voir un champion vieillissant redorer son blason, ou clore un chapitre du sprint en apportant sa science du collectif. C’est en tout cas le défi que lui a proposé une formation que le Gorille de Rostock s’est empressé de décrire comme familiale.
Un domicile à taille humain, c’est aussi ce que Warren Barguil avait recherché après avoir passé cinq saisons chez Sunweb. « Il fait partie des coureurs que tous les managers suivent attentivement, 153 victoires chez les professionnels depuis 2005, 22 victoires en grand Tour, ça ne passe pas inaperçu ! », complète Hubert, qui sécurise par la même occasion un quota de succès pour la saison 2018. Si les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances dans les équipes françaises de Continental Pro, l’état d’esprit et la richesse du calendrier valent le détour et suscitent la curiosité au-delà des frontières. Espagnols exilés cet hiver, les frères Herrada peuvent témoigner. Eux n’ont pas choisi la Bretagne, « terre de vélo » selon Greipel, mais le Nord de la France, et l’équipe Cofidis.
Entre anticipation et rattrapage
L’ancien professionnel Jérôme Pineau, tout heureux de récupérer un fonds de développement suite à la scission passée entre Fortuneo et Vital Concept, n’a pas encore eu l’occasion de signer une pointure non hexagonale. Critiqué pour le manque de profondeur de son effectif et certaines erreurs de casting, il vient de passer la vitesse supérieure sur le marché des transferts, actant le retour en France de Pierre Rolland et la venue de Cyril Gautier, deux maillons essentiels des années Europcar. Avant peut-être quelques nouvelles surprises, en plus de la signature de Jimmy Turgis. En mission durant le mois de juillet, Pineau a arpenté les coulisses du Tour pour nouer de nouveaux partenariats, et obtenir le co-sponsor tant attendu.
Obligatoire pour débloquer du budget supplémentaire et progresser dans la hiérarchie, cet apport devrait être tout prochainement officialisé. De quatre aux huit millions d’euros espérés, l’écurie de Bryan Coquard réussira t-elle à intégrer la Grande Boucle pour sa deuxième saison ? Tel est l’objectif premier. Mais les grands mouvements internes peuvent aussi insuffler un second souffle aux deux formations « made in Bretagne », peu en verve les sept premiers mois de l’année. Deux victoires côté Fortuneo, six chez Vital Concept, c’est peu comparé aux quatorze bouquets Direct Energie et dix-sept de Cofidis. Sur le plan sportif, les deux intéressées n’avaient guère d’autre choix.
Avec la forte montée en puissance de VITAL CONCEPT en 2019 la lutte va être terrible pour les 4 Wild cards du prochain Tour. jusqu’à présent L’équipe de Bernaudeau ( faute de moyens) et Cofidis par choix stratégique ne cherchaient pas plus que cela à être dans les 18 équipes World Tour leur assurant la qualification directe car assurés d’être retenus pour le Tour. or a priori les 18 formations continuent en 2019. fortuneo et Wanty se renforcent aussi. Bernaudeau dit vouloir rejoindre le Word Tour certainement avec le soutien de TOTAL, mais comment cela serat’il possible en 2019?
Qui restera sur le carreau en juillet 2019?
Les coureurs recrutés sont certes des références, mais ils ont été plus qu’ils ne seront, et leur niveau en 2019 n’est pas annoncé au top mondial. J’espère que les salaires promis tiennent compte de cette réalité pour enrichir encore les effectifs, qui restent modestes à ce stade.