Après des débuts poussifs et de nombreuses critiques sur la cohérence de ses recrutements, l’équipe UAE a enfin écrit son histoire, en conduisant Tadej Pogačar à la victoire sur le Tour de France. Alors que nous titrions l’hiver dernier sur sa lente sortie du désert, l’équipe émiratie, héritière de la Lampre, a tout simplement réussi la meilleure saison de sa jeune histoire. La voilà bien installée sur le podium du classement World Tour par équipes, aux côtés de Jumbo-Visma et Deceuninck-Quick Step.
Le top : Tadej Pogačar, une nouvelle fois
L’épopée victorieuse de Tadej Pogačar sur la Grande Boucle parle d’elle-même, mais à l’instar de Primož Roglič, Tamau Pogi a roulé à un très haut niveau de performance tout au long d’une saison tronquée par la pandémie mondiale, du Tour de Valence à Liège-Bastogne-Liège, et signé neuf victoires. Lauréat de l’étape reine du Tour des Émirats, il s’est aussi classé dans les quinze premiers des Strade Bianche et de Milan-Sanremo. Quatrième d’un Dauphiné illisible, il a ensuite affolé les suiveurs dès le col de Peyresourde, avant de remettre ça vers Laruns, obtenant sa première victoire d’étape dans l’Hexagone. Déchaîné, on a vite compris qu’il ne s’arrêterait pas en si bon chemin, grappillant encore des secondes sur ses adversaires dans le Pas-de-Peyrol, et récidivant au sommet du Grand Colombier. Mais son contre-la-montre supersonique, de Lure à la Planche des Belles Filles, maillot blanc sur le dos, en a estomaqué plus d’un. Battant les Jumbo par KO, Pogačar a pris le jaune au meilleur des moments, pour devenir le plus jeune vainqueur du Tour depuis 1904, juste avant de fêter ses 22 ans.
Le flop : Fabio Aru
Pour Fabio Aru, la disette de victoires dure désormais depuis plus de trois années. Porteur du maillot jaune sur le Tour 2017, et un temps challenger de Christopher Froome après avoir concurrencé Alberto Contador sur le Tour d’Italie et remporté la Vuelta en 2015, le Sarde n’est plus que l’ombre de lui-même. Décimé par les blessures à répétition, son meilleur résultat de 2020 restera une cinquième place au Mont Ventoux Dénivelé Challenge, tandis qu’il dut mettre pied à terre durant la huitième étape du Tour, pas au niveau pour épauler Pogačar dans les cols intermédiaires. Son crédit d’ancien vainqueur de grand Tour, mis en avant lors de son arrivée chez UAE en 2018, s’est totalement dilapidé. L’ancien manager général, Giuseppe Saronni, l’a ouvertement fusillé dans les médias, l’accusant d’être mentalement trop faible pour le haut niveau et remettant également en cause son professionnalisme. Toujours sans contrat pour 2021, les rares pistes qui s’offrent à lui sont du côté de la Continental Pro. Un temps évoquée comme point de chute possible, l’équipe Alpecin ne tiendrait plus la corde. La trentaine passée, l’avenir d’Aru ne tient plus qu’à un fil.
La stat : 8
Vainqueur de deux étapes du Giro, Diego Ulissi a porté sa moisson totale à huit succès sur l’épreuve. Il s’est désormais imposé sur cinq des huit éditions du Tour d’Italie auxquelles il a participé.
Chrono dantesque ? Surprenant oui,mais dantesque ? Ca devient difficile de trouver un article sportif qui n’emploie pas ce vocable.
Ca doit être dur pour Aru. Il est complétement dépassé par son jeune coéquipier.
Déjà 30 ans ! On ne voit pas passé le temps, je lui aurais donné 27-28.
« maillot de champion de Slovénie sur le dos »
même s’il était bien champion de Slovénie du chrono, il portait le maillot blanc ce jour-là…
C’est corrigé, merci de votre vigilance !
15,4 la note moyenne des lecteurs, sérieux ??
Le noyau de base hormis le prometteur slovène ne transpirait pas la confiance début de saison et pourtant quelle saison.
Quelle réussite sur le Tour ! Le premier et le dernier maillot jaune, 4 victoires d’étapes toutes + belles les unes que les autres avec la renaissance de Kristoff et tout le panache de Pogacar qui claque, avec une équipe décimée mais volontaire, 3 magnifiques étapes et ce, dans des registres différents. Un maillot jaune, un blanc, un à pois sur le podium des champs, la veille de son anniversaire, ils nous ont vendu du rêve.
Deux étapes supplémentaires pour Ulissi qui continue sa moisson sur son tour national, une victoire grandiose acquise avec un panache énorme de Formolo sur les routes du Dauphiné. Pour moi, la + belle victoire d’étape sur cette course.
Philipsen qui concrétise enfin à son jeune âge sur une étape de grand tour pour permettre à l’équipe de s’imposer sur les 3GT.
Ajouter à cela, les places d’honneur de Pogacar sur les classiques, le podium de Kristoff au Ronde, l’étape reine du Tour UAE avec une seconde place au général, le Tour de la communauté de Valence et la suprématie de Pogacar qui deviendra également champion national du chrono, la belle prestation de Molano sur les sprints du Tour de Colombie et vous obtenez une saison XXL
Je vois plutôt Gaviria en flop réalisant une saison en dessous de tout en World Tour alors que Fabio Aru s’est perdu depuis longtemps et manque clairement de professionnalisme. Un coureur auquel, je ne crois plus depuis un moment et qui aura bien du mal à retrouver une équipe. Au vu de son piètre engagement lors du dernier tour de France, on voit mal comment il pourrait échapper à une triste fin de carrière.
Heureusement que mon 19 tire la moyenne vers le haut ;)
Je leur ai mis 15, mais à la réflexion c’est sans doute assez sévère, je leur aurais plutôt mis 16
Gaviria a eu un covid assez sévère et est resté des semaines allaité, il est revenu avec des résultats plus que correct. Peut être ne le savez vous pas ? Déjà il n’a pas de séquelles a priori. Je viens de voir qu’il a de nouveau eu le covid en octobre….
Quand a aru qui est quand même dans les 5 plus gros salaires du peloton alors qu’il n’a rien fait de notable depuis 2017 je pense qu’il cherche à faire un max de pognon et arrêter, je ne vois pas d’autre explication
Juste une question : mais enfin pourquoi a t il attaqué comme un inconscient aux championnats du monde ? Ne voulait il pas gagner à ce point ? Incompréhensible… Merci de m’éclairer !
Il avait pas la condition pour suivre les meilleurs dans le final. Il a donc préférer anticiper et préparer le terrain pour roglic. Il a surement connu une période de décompression mérité et nécessaire juste après le tour et a remit en marche tranquillement jusqu’à liège son dernier objectif de la saison.