Après une année 2019 exceptionnelle et à la suite du départ de Sam Bennett, le sprinteur le plus prolifique de l’effectif, Bora-Hansgrohe est quelque peu rentrée dans le rang en 2020. L’équipe allemande achève un exercice solide mais sans atteindre l’ivresse des précédents sommets.

Le top : La jeune garde allemande

Bora-Hansgrohe a compté cette année sur son trio de jeunes loups venus d’Outre-Rhin pour rapporter ses principaux succès. Maximilian Schachmann, Lennard Känma et Pascal Ackermann, entre 24 et 26 ans tous les trois, ont glané 12 des 21 succès de l’équipe en 2020. Schachmann s’est adjugé le plus beau succès de sa jeune carrière en remportant une étape et surtout le classement général de Paris-Nice. Egalement troisième des Strade-Bianche et septième du Tour de Lombardie, le garçon a franchi un nouveau palier en 2020. Kämna, lui, n’a pas compté ses coups de pédale pour ses leaders. C’est en revanche lors d’échappées sur les routes françaises qu’il a décroché de grandes victoires : une belle étape du Tour de France à Villard-de-Lans, une autre sur le Critérium du Dauphiné, assortie d’une 8e place au général. Costaud. Enfin, Ackermann a endossé le leadership du sprint de l’équipe et a fait preuve de régularité : huit bouquets, dont cinq à l’échelon World Tour. À l’heure où les trentenaires de l’effectif ont déçu, le trio germanique aux profils divers a pris le pouvoir. Cela devrait durer.

Le flop : Peter Sagan

Oui, Peter Sagan a fait le show sur les routes de Tortoreto, lors du Giro, remportant ainsi une superbe victoire en solitaire. Ce bel accomplissement fut hélas une rare éclaircie dans une saison au cours de laquelle le Slovaque a parfois joué de malchance, parfois subi une préparation mal planifiée. Souvent à contretemps dans les sprints, pas beaucoup plus en veine sur les quelques classiques qu’il a pu disputer dans un calendrier tronqué, l’ancien champion du monde a davantage subi les courses que le contraire. Une seule victoire, pour un coureur de cette envergure, ce ne peut être qu’une déception. Cette année, l’équation est restée insoluble pour Sagan. Moins de punch et moins de vélocité ont mené à moins de victoires. L’illustration la plus évidente se situe dans la perte d’un maillot vert dont on avait fini par croire qu’il ne lâcherait plus ses larges épaules jusqu’à sa retraite. Sagan n’est pas devenu un coureur quelconque, mais il est désormais supplanté par la concurrence. Sur le Tour de France, une étape casse-pattes, que l’on appelait autrefois une « étape pour Sagan », cela s’appelle désormais une « étape pour Van Aert ».

La stat : 1

C’est le nombre de podium de Bora-Hansgrohe sur les dix classiques World Tour qui ont eu lieu en 2020. Ce podium est l’oeuvre de Schachmann sur les Strade Bianche, preuve que l’équipe allemande a peu brillé sur les classiques.

La note des lecteurs : 13,3

Les notes 2020 (sur 20)

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