Il avait fini la saison passée en boulet de canon, et c’est comme si son transfert chez Quick-Step l’avait propulsé encore plus loin. Elia Viviani, remplaçant numérique de Marcel Kittel dans l’équipe de Patrick Lefevere, pourrait enfin prendre une nouvelle dimension cette année.
Coaching gagnant
Il est difficile de faire oublier Marcel Kittel, mais Elia Viviani a de la chance, ce n’est pas à lui qu’on va demander de remplir cette tâche. Le leadership du sprint, chez Quick-Step, est désormais dans les mains de Fernando Gaviria, censé prendre la relève de l’Allemand, et pour qui, en vérité, on ne s’inquiète pas trop. L’Italien, de son côté, vient prendre le rôle de sprinteur numéro 2. Une aubaine pour lui, qui se voyait terminer sa carrière chez Sky, mais d’un coup promu dans une formation habituée à gagner, beaucoup et le plus souvent au sprint. « Si ma mémoire est bonne, en 2017, Kittel a gagné 14 fois, et Viviani 9, lançait Patrick Lefevere à Cyclingnews, cet hiver. Peut-être qu’en 2018, ce sera l’inverse. » Frustré d’avoir perdu l’une de ses têtes d’affiche durant l’intersaison, le manager belge rêve de montrer à Kittel qu’il n’aurait jamais dû partir.
Viviani, lui, se frotte les mains. Il a lancé la machine au Tour Down Under, après quelques sprints de rodage. Et tout le monde, ensuite, a été rassuré au Tour de Dubaï. « Certains sprinteurs, quand ils ne gagnent pas pendant un certain temps, ils cogitent, souligne le directeur sportif de Quick-Step, Brian Holm. Mais Sabatini (son coéquipier et compatriote, ndlr) nous a assuré qu’Elia était fort mentalement, qu’il pouvait rester sous pression. J’aime ça. » Deux victoires d’étapes, le classement général, le Vénitien a rayonné aux Emirats arabes unis. Tout le monde n’était pas encore en grande forme, mais la concurrence était réelle. Cavendish, Kristoff ou Bouhanni étaient là. Marcel Kittel aussi. Et l’Allemand a fait choux blanc alors que ces deux dernières années, sous le maillot de Quick-Step, il avait levé les bras sur l’épreuve. La roue a tourné.
Razzia en vue ?
Sur la dernière étape, ce samedi, on a même cru voir en Elia Viviani le Marcel Kittel des grands jours. Alors qu’il paraissait hors du coup à 200 mètres de la ligne, plusieurs longueurs derrière Haller, Zabel et Drucker, partis pour se jouer la victoire, l’Italien est remonté seul, comme une balle, pour sauter tout le monde sur la ligne. Un sprint de patron pour celui qui a fêté ses 29 ans cette semaine. « Cette année, il n’y a pas d’excuse, ose même Viviani. J’ai une équipe très forte, neuf fois sur dix, ils me mettent dans une bonne position dans le final. » Et en fait, même quand ce n’est pas le cas, le garçon réussit à retourner la situation à son avantage. Pour Cavendish et Kittel, dominés cette semaine, il n’y a pas encore le feu au lac. Flamber en février est secondaire. Mais si la réussite du transalpin se poursuit, ils pourront clairement s’inquiéter. Quick-Step a l’habitude de créer des terreurs du sprint, et ce n’est jamais bon signe pour les concurrents.
Course magnifique! Cinq étapes, cinq arrivées au sprint! Passionnant! on en redemande!
Etonnant pour une course expressément prévue comme épreuve d’entrainement pour les équipes de sprinteurs
et voila , mr Viviani a pris ces responsabilités, contrairement a mr Coquard, je sais j’insiste ..mais Viviani nous apporte la preuve qu’il faut savoir se donner les moyens de gagner ! Un équipe avec un vrai train digne de ce nom. Et puis surement Lefevere, qui n’est pas un tendre a du lui mettre la pression. Mais Pineau n’est pas lefevere, sur cette vérité première je vous dis bonsoir !
la saison 2017 de Viviani n’est pas non plus celle de coquard.
Le train et l’encadrement est plus rôdé aussi, et Sabatini n’est pas Manzin non plus.
Oui, mais justement, ce que gougi souligne, c’est que Coquard était le premier choix pour bénéficier de Sabatini, de ce train et de cet encadrement rodés…
D’accord mais “train” ou pas, Coquard n’est pas Viviani !