Un sprinteur est avant tout jugé sur ses victoires et ça tombe bien pour Elia Viviani, de loin le coureur le plus prolifique de l’année. Avec dix-huit succès, il a explosé son ancien record personnel (9 victoires en 2017) et réalisé la meilleure performance depuis Mark Cavendish il y a cinq ans. De quoi en faire le patron du sprint mondial.
Une demi-surprise
« Si ma mémoire est bonne, en 2017, Kittel a gagné 14 fois, et Viviani 9. Peut-être qu’en 2018 ce sera l’inverse », disait Patrick Lefevere l’hiver dernier à Cyclingnews. Le manager de Quick-Step ne pouvait pas viser plus juste. L’Allemand, qui a décidé d’aller voir ailleurs, n’a gagné que deux fois cette saison, quand l’Italien est venu conquérir le trône de roi. A l’intersaison, pourtant, rien de tout ça ne semblait évident. Déjà parce qu’on n’imaginait pas un tel échec pour Kittel, mais aussi parce qu’on doutait, plus ou moins légitimement, de la capacité de Viviani à endosser un costume aussi large que celui porté pendant plusieurs années par le bolide allemand. Moins habitué à gagner, dans l’ombre de grands leaders chez Cannondale puis Sky, le Vénitien arrivait presque par défaut, parce que son prédécesseur avait plié bagage et qu’il fallait le remplacer. Mais on ne savait quel statut lui accorder.
En interne, il était même prévu que le sprinteur numéro un soit Fernando Gaviria, considéré comme prêt, à 23 ans, pour aller jouer dans la cour des très grands. Le Colombien l’a bien fait et ses deux victoires sur le Tour de France viennent confirmer que Quick-Step ne s’est pas trompé. Mais Viviani, au départ numéro deux, a su devenir un numéro un bis. La blessure de Gaviria, sur Tirreno-Adriatico, lui a ouvert les portes des classiques. Il n’y a pas gagné mais c’est comme s’il avait eu un déclic. Avant ça, il avait levé les bras, surtout au Moyen-Orient, lors du tout début de saison. Mais il avait été impuissant sur Paris-Nice, puis hors du coup sur Milan-Sanremo, et Patrick Lefevere a peut-être cru, un temps, qu’il s’était trompé en allant le chercher. Mais après Gand-Wevelgem, plus rien n’a été pareil. Sur la ligne, Viviani, pourtant mis dans des conditions parfaites, est battu par Sagan. Ses larmes, après l’arrivée, resteront comme une image forte de la saison. L’Italien est abattu. Mais il saura se servir de cet échec pour devenir ensuite une machine à gagner.
Sous pression
Cinq semaines plus tard, il est au départ du Tour d’Italie avec le couteau entre les dents. Pour enfin empiler les succès, lui qui n’avait jusque-là gagné qu’une seule fois sur un grand tour. C’est allé vite, avec deux étapes les premiers jours, en Israël, puis encore deux autres en cours de route vers Rome. Une manière de faire tout de suite retomber une pression qu’il supportait difficilement. Au soir de sa première victoire d’étape, il s’était confié. « Ce matin, je pouvais sembler calme et serein, mais je bouillais à l’intérieur. Tous les journaux italiens me donnaient favori. J’avais même lu ce titre : ‘Tous contre Viviani’. Tout ça me rendait très nerveux. » Compliqué de faire face à son nouveau statut, celui de sprinteur de Quick-Step, c’est à dire obligé de gagner souvent, et sur les grandes courses, pour justifier notamment le train qui est mis à sa disposition.
Quelques jours plus tard, au lendemain d’une étape ratée vers Imola, où il avait été lâché puis absent du sprint, on avait eu une nouvelle illustration du tempérament de Viviani, pas encore tout à fait prêt à être un cador. « Après seulement deux mauvais jours, les gens commencent à parler, à demander où je suis, pourquoi je ne suis pas devant, disait-il à la chaîne L’Equipe. Je n’aime pas ça, il ne faut pas juger de cette manière. Les gens doivent comprendre que les athlètes peuvent avoir des mauvais jours. » La plupart des sprinteurs n’auraient même pas réagi à ce qui se dit sur eux. L’Italien, lui, n’avait pas pu s’en empêcher. Sa fin de saison, le plus souvent loin de l’effervescence de son pays, a été plus tranquille et il a continué de collectionner les bouquets. Victoire à Hambourg, puis sur la Vuelta à trois reprises, il a largement justifié son recrutement. Il lui reste – et ce sera plus facile sans Gaviria, qui a décidé de quitter Quick-Step – à prendre la mesure de son statut pour s’inscrire dans la durée. Parce que tous les autres, désormais, n’ont qu’un objectif : faire tomber le roi.
Avec le train de la quick step et surtout le meillzur lanceur du monde Fabio Sabatin, ç1 devient facile.
Demander a Kittel et Gaviria.
Je veux bien voir un Demare et surtout un Groneweggen avec ce train là.
“Un sprinteur est avant tout jugé sur ses victoires” ! Et j’ajouterai qu’il est payé pour ça : pour gagner ! Assurément, sauf mauvaise foi, Viviani a fait le job et plutôt très bien ! Et, à ce propos, J’en reviens à… Arnaud Démare et à ma remarque qui à fait réagir (elle était faite pour ça !) et qui m’a valu quelques pouces rouges (sans rancune ;). Cette année, Démare, c’est 9 victoires et 9 podiums : Ah ! LA sacro-sainte étape du Tour ! LE graal remporté devant… Laporte ! Je passerai sous silence la pathétique razzia du Poitou Charente où il n’a même pas la décence de laisser quelques miettes aux “petits” qui auraient pu, là, sauver leur année… puis deux étapes ; Paris-Nice (déjà devant Laporte !) et Tour de Suisse… Point final. Un peu maigre pour un “leader mondial du sprint”, non ?…
Bah dis moi combien de spinteurs sont meilleur que lui sur la saison ? Viviani, Gaviria, Bennett, Sagan, Groenewegen. Donc oui il est dans le top mondial du sprint, il est pas le meilleur mais largement dans les 10.
Ce qui est fou avec Quick step c’est cette impression quil peuvent faire gagner n’importe quel sprinteur. J’aurais pas parié un kopeck sur Viviani cette année, et pourtant !
J’aimerais bcp voir démare chez eux!
OK, donc, avec trois victoires WT en 2018 il est possible d’être considéré comme étant “largement” dans les dix meilleurs mondiaux !!!??? Viviani, Gaviria, Bennett, Sagan, Groenewegen et quelques autres doivent bien rigoler (et moi aussi :) !
C’est vrai que les victoires WT de Ackermann aux Tour du Guangxi valent largement plus…
Quoi qu’il en soit, avec 3 victoires WT seules les 7 sprinteurs suivants le depassent :
Sagan, Ackermann, Viviani, Bennett , Gaviria, Gronewegen, Matthews
Donc oui il est “largement” dans les dix meilleurs mondiaux du sprint
Démare a terminé 3ème de Milan San Remo et deuxième du sprint du peloton. On parle tout de même du seul monument accessible aux sprinteurs…. Il a aussi terminé 3ème de Gand-Wevelgem.
Quant au tour, il a eu le mérite de passer la montagne, contrairement à beaucoup de ses rivaux. Pour gagner un sprint, encore faut-il passer es difficultés et atteindre l’arrivée.
Je reviens également sur une spécificité de Démare, il semble s’être fait une spécialité des arrivées difficiles où la plupart des sprinteurs calent. Ses victoires sur Paris-Nice ou sur le critérium du Dauphiné ces dernières années l’illustrent.
“« Un sprinteur est avant tout jugé sur ses victoires » ! Et j’ajouterai qu’il est payé pour ça : pour gagner ! ”
“Je passerai sous silence la pathétique razzia du Poitou Charente où il n’a même pas la décence de laisser quelques miettes aux « petits » …”
Ben, il faut savoir : ça doit gagner ou pas, un sprinteur ?
Certaines victoires ont plus de valeur que d’autres.
Quand on est dans les meilleurs mondiaux, on à les objectifs et les ambitions de sa renommée ! On ne vient pas gratter les miettes (même sous le nez de ses propres coéquipiers !) qui auraient permis à certains de sauver leur année, voir leur avenir. C’est un peu “gagne petit” pour un “grand champion”, non ?…
Quand la quick step avait annoncé avoir signé Viviani suite au départ de Kittel je me suis dit houlà ils ont perdu au change et cela ne fonctionnera pas aussi bien . Et bien non au contraire le sprinter italien a démontré tout son talent et sa vélocité au sprint en faisant une saison canon . Il a été bien aidé par un excellent train .
Super train, super toubib, super Viviani …
Viviani a beaucoup gagné mais sur des courses avec peu de concurrence… Pour moi Gaviria ou Sagan méritaient davantage le titre… Et de fait ses résultats quand il était face à Sagan ne parlent pas en sa faveur….
Mais du coup Viviani a dominé Sagan sur la vuelta… Par contre avec Gaviria il y aurait match sans les blessure du dernier. Intrinsèquement je pense Gaviria plus ça promet pour l’année prochaine !!
oui mais sur la vuelta, Sagan n’avait pas récupéré de sa chute du tour, sinon je pense que Viviani lui est inférieur, Gand en est la preuve, ou il avait 3 équipiers et sagan un seul. On n’en saura plus l’année prochaine, avec Gaviria passé à l’ennemi. A mon sens Gaviria lui est supérieur. , quand a Sagan on ne peut pas le qualifier de sprinteur, la spécificité du terme, laissant entendre qu’il ne serait que cela .