Alors que la saison 2020 se fait attendre, la rédaction de la Chronique du Vélo vous propose de revivre, à travers une sélection subjective, les moments qui ont marqués les amoureux de la petite reine. L’année 2019, on peut le dire, a été un très bon cru.

La plus attendue : Sixième étape du Tour Down Under, Richie Porte

Willunga Hill et Richie Porte, une longue histoire d’amour. L’Australien était le grandissime favori et il ne s’est pas raté. Même s’il était difficile pour lui de remporter le général, il arrache ici sa sixième victoire consécutive sur cette difficile ascension qu’il connait parfaitement. Une formalité et certainement la victoire la moins surprenante de la saison.

La plus indécise : Milan-Sanremo, Julian Alaphilippe

Alors que Deceuninck-Quick Step a tout fait pour durcir la course avec Zdenek Stybar et Philippe Gilbert, Julian Alaphilippe n’a pas pu s’envoler en solitaire dans le Poggio. Une douzaine de coureurs se retrouve sur la Via Roma pour se disputer la victoire. Sur le papier, le Français n’était pas le plus rapide. Matteo Trentin et Peter Sagan avaient leur chance, mais Alaph’ règle tout le monde et s’adjuge le premier monument de sa carrière.

La plus renversante : Amstel Gold Race, Mathieu Van der Poel

Mathieu van der Poel a été acteur de la course en lançant les hostilités à 45 kilomètres de l’arrivée. Repris, le champion des Pays-Bas se fait piéger par l’attaque de Julian Alaphilippe. Alors que tout le monde le pense en difficulté, “VDP” participe au retour des favoris dans les roues de Alaphilippe, Fuglsang et Kwiatkowski, sortis dans le final, avant de régler tout le monde au sprint dans un final d’anthologie.

La plus inattendue : Tour des Flandres, Alberto Bettiol

Alberto Bettiol n’avait jusque-là jamais gagné de course professionnelle de sa carrière. À 25 ans, le transalpin de la formation Éducation First a remporté le 103e Tour des Flandres. Parti dans la dernière ascension du Vieux Quaremont, il réalise un grand numéro en résistant au retour des favoris. Il passe la ligne avec quelques secondes d’avance sur un groupe d’une quinzaine de coureurs.

La plus fair-play : Deuxième étape du Tour des Asturies, Richard Carapaz et Mikel Landa

Richard Carapaz et Mikel Landa, les deux coureurs de Movistar, s’offrent un véritable numéro. Les deux hommes sortent du peloton à une trentaine de kilomètres de l’arrivée et creusent un écart conséquent sur leurs poursuivants. Ils arrivent alors main dans la main. Landa laisse la victoire à son coéquipier, qui remporte le classement général du Tour des Asturies… et quelques semaines plus tard, le Giro.

La plus courue d’avance : Troisième étape du Tour de Californie, Rémi Cavagna

Ce n’est pas tous les jours que l’on s’impose avec plus de sept minutes d’avance sur son premier poursuivant. Ce jour-là, Rémi Cavagna est sorti du peloton à 160 kilomètres de l’arrivée, en compagnie du jeune américain Alex Hoehn. Leur avance dépasse rapidement les dix minutes, puis le Français lâche son compagnon d’échappée à 80 bornes du but. De quoi filer vers son premier succès en World Tour, malgré quelques frayeurs dans les descentes.

La plus rafraichissante : Sixième étape du Tour de Californie, Tadej Pogacar et Sergio Higuita

Depuis quelques mois, on remarque que la jeunesse prend petit à petit le pouvoir sur les courses. Et cela a été notamment le cas sur le Tour de Californie où nous avons assisté lors de la sixième étape à une rude bataille entre Tadej Pogacar et Sergio Higuita, des louveateaux de 20 et 21 ans seulement. Résultat, le Slovène a terminé devant le Colombien.

La plus cocorico : Quatorzième étape du Tour de France, Thibaut Pinot

Thibaut Pinot a donné des frissons à tous les supporters français en s’adjugeant la victoire au sommet de l’un des plus mythiques cols du Tour de France : le Tourmalet. Le leader de la Groupama-FDJ a déposé tous les leaders à 250 mètres de la ligne et mis tout le monde d’accord. Derrière, un autre Français surprend. Julian Alaphilippe termine deuxième et accentue son avance au général.

La plus débattue : Mondiaux U23, Nils Eekhoff

Nils Eekhoff restera champion du monde U23 quelques minutes seulement. Après avoir franchi la ligne et donné ses premières accolades à ses coéquipiers, sa victoire aux Mondiaux du Yorkshire a vite été remise en question par l’UCI, qui lui reproche d’avoir profité d’un abri prolongé derrière un véhicule à plus de cent kilomètres de l’arrivée. Quelques minutes plus tard, le couperet tombe : il est déclassé et le titre revient à l’Italien Samuele Battistella. Une victoire qui a été longuement débattue dans le monde de la petite reine.

La plus apocalyptique : Mondiaux élite, Mads Pedersen

En septembre dernier, le Danois Mads Pedersen a atteint les sommets du cyclisme en remportant le championnat du monde à Harrogate, dans le Yorkshire. Une course marquée par une pluie diluvienne et un froid intense qui ont eu raison de la majorité des concurrents et les ont tous fait souffrir. En effet, 46 coureurs seulement ont atteint l’arrivée, sur 197 au départ.

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