Chaque jour est une nouvelle découverte, ou presque, concernant Wout Van Aert. Après un printemps largement réussi, le Belge a retrouvé la compétition cette semaine, sur le Dauphiné. A la clé, deux victoires, déjà, une dans le contre-la-montre et une autre au sprint, avant de courir son premier Tour de France dans un peu plus de trois semaines.
Tout bouleverser, tout le temps
Il est un garçon que l’on regarde avec les yeux grands ouverts à chacune de ses sorties. A chaque fois, on pense avoir été assez impressionné la fois dernière, mais il en remet une couche. Wout Van Aert, cette semaine sur le Dauphiné, étale son talent à coup de grosses cuillères. En cinq jours seulement, il a tartiné tous les autres, des sprinteurs, des rouleurs, des puncheurs qui ne pensaient pas avoir à se soucier de lui mais qui viennent de le voir remporter deux étapes à la suite. Le terrain, pourtant, n’était pas taillé pour lui, au moins sur le papier. Que les classiques lui conviennent, à lui le cyclo-crossman de formation, relève d’une certaine logique. Mais on ne l’attendait pas dans le sprint en petit comité de dimanche dernier, à Jussac (3e), encore moins dans le sprint massif de mardi (2e), à Riom, où seul Sam Bennett a réussi à le battre.
Mais c’est encore ailleurs, sur le contre-la-montre du milieu de semaine, que la secousse Van Aert a fait vaciller les observateurs. Sur 26 kilomètres, il mettait tout le monde loin, très loin, et Tom Dumoulin, par exemple, concédait 47 secondes. « Peut-être que l’on peut comparer un petit peu le cyclo-cross avec les contre-la-montre, parce qu’il faut être à fond du début à la fin et qu’il faut surtout vous battre contre vous-même », soulignait le Flamand à l’arrivée, hésitant, lui aussi choqué par sa performance, visiblement. On prendra l’explication, parce qu’on n’en a pas d’autre, si ce n’est que le bonhomme est un tel phénomène qu’il n’a plus besoin de s’embêter à choisir entre les étapes, désormais. Van Aert peut briller partout et il va falloir s’y habituer, parce qu’à 24 ans et avec seulement deux saisons « pleines » sur la route, il a encore beaucoup à découvrir, soit autant d’opportunités de continuer à impressionner.
Le Tour, déjà
Jeudi, à Voiron, on attendait une bagarre entre sprinteurs, même au terme d’une étape accidentée. Mais il n’y a pas eu photo : Wout Van Aert a claqué le sprint comme un roublard à qui ça ne pouvait échapper. Maillot vert solidement accroché aux épaules, cinquième du général à seulement vingt secondes, on en vient à se demander ce qu’il va faire, à partir de demain, quand la montagne va décider du classement général. Les Strade Bianche, où il a brillé ces dernières années, rappellent que le dénivelé n’est pas forcément un obstacle pour lui. « Ce sera sans doute trop difficile pour moi, prévient-il. Je fais 78 kg, soit sans doute dix de trop pour pouvoir accrocher les meilleurs. » On se gardera bien, malgré tout, de l’enterrer trop vite, parce qu’on n’aurait déjà pas parié qu’il serait là à trois jours de l’arrivée.
Quelques semaines après un printemps brillant pour Van Aert, et encore plus pour son homologue cyclo-crossman Mathieu Van der Poel, cette semaine vient faire tomber de nouvelles barrières pour les spécialistes des labourés. Lorsque le Néerlandais a remporté sa première manche de coupe du monde de VTT, en mai dernier, le Belge s’est fendu d’un tweet pour le féliciter. « Je te le retourne », a répondu « VDP » il y a quelques jours. Dans trois semaines, alors que le Tour de France partira de Bruxelles, Wout Van Aert sera d’ailleurs du voyage. Ce n’était pas prévu, mais Jumbo-Visma, face à la forme de sa pépite, a décidé de franchir le pas. Sur le papier, il y aidera Dylan Groenewegen pour les sprints et Steven Kruijswijk pour le général. Mais avec lui, tout peut changer très vite. On ne l’imagine ni en jaune ni en vert à Paris. En revanche, dynamiteur de tous les instants et vainqueur d’au moins une étape, c’est ceux qui n’y croient pas, désormais, qui compteront parmi les exceptions.
Si au moins le monde du cyclisme peut prendre conscience des bienfaits du cyclo-cross, ce sera bénéfique pour celui-ci. D’ailleurs, Clément Venturini n’est pas mal non plus.
Le jour où Matthieu VDP et Wout VA seront confrontés sur la route, on ne reconnaîtra plus le vélo. Déjà qu’après l’ère Sagan, Alaphilippe chamboule tout aussi…
Ouf, le vélo n’est peut-être pas encore mort . :-)))
Et Evenepoel, pardon de l’oublier.
Désolé mais je n’arrive pas a croire au performance de la jumbo en CLM … je sais , je suis parano, mais Roglic et Van Aert, deux coureurs qui ont été soupçonnés de vélo truqués, et qui domine les CLM ça m’ronge . et je ne parle pas de la troisième place de kruysvick. . Encore des roues révolutionnaires.
On peut en effet nourrir des doutes sur les soupsons pesant notament sur Van Aert ilustrés sur une vidéo de vèlo à moteur sur youtube; à l´heure de la miniaturisation la technologie avance ineluctablement; le probléme est de plus en plus opaque et les top teams ont des moyens financiers alucinants .
D´un autre coté, Jumbo semble etre en mesure de concurencer Bora sur les sprints du Tour; du spectacle en perspective ?
j’espère ! Que Sagan puisse se battre jusqu’ au dernier jour . Je pense que Van Aert va se mettre au service de Dylan . En espérant que EBH, Mattews soient des adversaires a la hauteur, pour le spectacle !
Ca va etre coton pour Demare tout comme pour ses lanceurs, capables du pire comme du meilleur, à voir si Madiot lui mettra qqs gars pour le placer et s´ils sauront se montrer inspirés et agressifs au money time pour mettre exeptionellement tout ce beau monde d´accord .
Démare ne fait pas le tour, c’est tout pour Pinot.
Oups ..
Je regrette que Venturini qui aurait pu être le porte drapeau français au niveau international du cyclocross ait préféré tout axer sur la route. VDP et van Aert, prouvent qu’on peut mener de front les deux disciplines, au moins jusqu’à un certain degré.
euu VDP et Van Aert sont dans les meilleurs cyclo crossman de l’histoire, faut comparer ce qui est comparable