A moins d’un mois du départ du Tour de France, plusieurs leaders doivent profiter du Dauphiné pour se rassurer, eux-mêmes et leurs équipes. C’était le cas de Chris Froome, qui a finalement dû abandonner – et déclarer forfait pour juillet – avant la bagarre qui se profile. Mais d’autres attendent encore le week-end avec excitation, et un peu d’appréhension aussi, sans doute.
Richie Porte – 34 ans – Trek-Segafredo
En début de saison, l’Australien s’était imposé, à domicile, au sommet de Willunga Hill. Du classique, pour Richie Porte. Mais depuis, il s’est fait bien discret, alors qu’on attendait quelques signes rassurants, après une saison 2018 décevante et un transfert qui interrogeait. Pour les réponses, il faudra pourtant attendre. On peut supposer, en revanche, que le garçon a changé quelques-unes de ses habitudes. Depuis plusieurs années, il cartonnait sur les courses d’une semaine et se plantait systématiquement sur les grands tours. Cette année, sans que cela ne veuille dire grand-chose pour le mois de juillet, on notera en tout cas qu’il n’a pas décroché une seule victoire sur les courses de préparation qui comptent. Transparent sur l’UAE Tour, puis en Catalogne, et en retrait en Californie, malgré une concurrence plutôt faible, Porte a aussi entamé timidement le Dauphiné, perdant du temps lundi. « Ce n’est pas fini », dit-il. Soit il a confiance dans une nouvelle approche qui pourrait, enfin, lui faire franchir un cap. Soit il s’apprête à vivre un été très difficile.
Steven Kruijswijk – 32 ans – Jumbo-Visma
Le Néerlandais est, si l’on peut le dire ça comme ça, l’inverse de Richie Porte. Un garçon habituellement discret sur les épreuves d’une semaine, et régulièrement à son avantage lorsqu’il s’agit d’être plus endurant, sur un grand tour. L’an passé, c’est sur le Tour de France (5e) et sur la Vuelta (4e) qu’on l’avait vu le plus à l’aise, grappillant chaque fois, dans la dernière semaine, de précieuses places au général. Alors le Dauphiné, pour Steven Kruijswijk, n’est pas forcément crucial. Il s’agit simplement d’être-là, pas complètement à la rue, même s’il ne joue pas la gagne avec les meilleurs. C’est le cas, pour l’instant, puisqu’il pointe à la cinquième place du général après le chrono de ce mercredi. De quoi conforter ses dirigeants, qui ont décidé de lui faire pleinement confiance pour le mois de juillet, où il sera seul leader, contrairement à l’an passé, où il devait cohabiter avec Primoz Roglic.
Dan Martin – 32 ans – UAE Emirates
La carrière de Dan Martin, depuis son transfert de Quick-Step chez UAE Emirates, est une suite d’évènements difficiles à raccorder. Il y a un an, après un début de saison catastrophique, il avait repris confiance sur le Dauphiné, vainqueur d’une étape et quatrième du général. Ce qui ne l’avait pas empêché de se manquer sur le Tour de France, quelques semaines plus tard. Cette année, après une préparation plutôt réussie en vue des ardennaises, il a abandonné sur la Flèche et sur Liège, malade. Le voilà donc sur le Dauphiné en plein brouillard, pas beaucoup plus avancé que douze mois plus tôt, incapable, sans doute, de savoir ce qu’il en sera de son mois de juillet. Il sera sur le Tour, oui, mais pour y faire quoi ? L’Irlandais, papa de jumeaux depuis l’hiver, a des raisons de douter. Le week-end qui arrive, sur ce Dauphiné où il a toujours brillé ces dernières années (deux fois sur le podium final, en 2015 et 2016, vainqueur d’étape en 2017), doit lui permettre d’y voir plus clair.
Nairo Quintana – 29 ans – Movistar
Parler d’hibernation prolongée, pour Nairo Quintana, serait un peu trop sévère. Sur Paris-Nice, il y a trois mois, il avait su, déjà, répondre présent, là où Porte, Kruijswijk ou Martin ont livré, cette saison, des performances bien moins rassurantes. Mais le Colombien, malgré tout, joue un peu plus que d’autres cette semaine. Richard Carapaz vient de remporter le Giro, Mikel Landa a encore montré qu’il pouvait être un candidat crédible sur trois semaines, et ça fait beaucoup à encaisser pour l’habituel patron de l’équipe Movistar sur les grands tours, en plus de ça annoncé un peu partout à l’approche du mercato. Cette semaine, bien que loin d’être déterminante dans la saison de Nairo Quintana, pourrait donc être cruciale pour son avenir. Le manager espagnol Eusebio Unzué va devoir choisir quels seront ses leaders pour l’an prochain. Il ne gardera pas tout le monde, signera peut-être Enric Mas, et pourrait bien ne pas pouvoir attendre le mois de juillet pour finaliser ce jeu de chaises musicales. A Quintana, donc, de marquer son territoire. Du moins s’il veut rester.
Vous êtes dur avec Dan Martin. Si vous appelez remporter une étape et finir 8e du Tour “rater son Tour de France” alors il n’y a pas beaucoup de coureurs qui l’ont réussi.
Après Bernal avant le Giro; c´est maintenant Froome avant le Tour; ca manque décidement d´agilité pour les cadors d´Ineos ces derniers temps; les “préparations” hors compétition déterioreraient elles les reflexes et les qualitées de pilotages en course ? Ou la gestions des roues qui donnent des watts poussent elles les gars à la faute ?
“Nairo Quintana – 29 ans – Movistar”
29 ans… ça me fera toujours marrer.
d’où vient cette théorie qu’il aurait plus que son âge officiel? j’arrête pas d’en entendre parler mais je n’ai jamais vu de source quelconque à ce propos
Y’a rien d’officiel mais c’est tellement flagrant quand on voit son visage et qu’on analyse sa carrière.
On aura la réponse dans 3-4 ans, si il a bien 29 ans ajd il sera encore compétitif, si il en a plus il sera grillé.
Se créer un faux âge n’est pas facile, la Colombie a un état civil aussi tu sais. Cela veut aussi dire que bien qu’il est une star mondiale et surtout un héros dans son pays, aucun de ses anciens camarades de classe qui connait son “vrai” âge ne s’est dit ” tiens je vais le balancer dans les journaux ça va me faire de l’argent facile et un peu de célébrité”. Ou sinon ça veut dire que c’est un grand complot Colombien qui remonte jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir et qu’ils s’assurent que la vérité ne sorte pas, peut-être même les cartels OwO
Une petite question sans rapport, tu penses quoi des vaccins? ; )
Je kiffe les vaccins. J’les ai fait moi-même à mes trois enfants ;)
Eh bah tu sais quoi, je suis très contente pour toi :)
J’ai un ancien collègue de travail, né en Colombie, autour de 30 ans et qui ne connait pas sa date de naissance (je ne connais pas par contre les raisons exactes).
Donc pour Quintana, pourquoi pas ?
bah lui dit connaître sa date de naissance déjà? il n’a jusqu’à maintenant pas donné de raison de douter particulièrement de sa parole (dopage, etc…) donc pourquoi douter de lui.
Je n’ai pas dit douter, j’apporte juste une information sur l’Etat Civil colombien pour ouvrir le débat.
Ne pas connaitre l’âge de quelqu’un en France aujourd’hui peut paraître complètement ahurissant. Mais pourquoi ça devrait être le cas de partout dans le monde ?
Sur l’âge de Quintana, honnêtement, on s’en fiche. Sur le strict plan sportif, cela n’a aucune importance. Des “vieux” comme Valverde, ou Gilbert sont toujours au sommet alors que des coureurs sont cramés à 30 ans. Ce qui compte n’est pas son âge mais son niveau et pour l’instant, Quintana est loin d’être “moisi”.