L’équipe allemande a franchi un cap énorme cette saison. Tom Dumoulin vainqueur du Giro, Warren Barguil et Michael Matthews qui brillent sur le Tour ou encore Wilco Kelderman proche du podium sur la Vuelta, on a vu du grand Sunweb sur chacun des trois grands tours. Un exploit qu’on n’attendait pas.
Le top : Tom Dumoulin
Il ne pouvait pas en être autrement, Tom Dumoulin a réalisé l’une des plus grandes performances de la saison. Lui, le rouleur, a su vaincre des grimpeurs de la trempe de Nairo Quintana, Vincenzo Nibali et Thibaut Pinot sur les routes du Giro pour conclure les trois semaines transalpines en rose. Inattendu à ce niveau, le Néerlandais a surpris son monde en haute montagne, faisant mieux que résister, levant même les bras en altitude, au sanctuaire d’Oropa. Les quelques kilos perdus l’hiver dernier et ses premiers entraînements spécifiques dans l’optique de performer sur les grands tours ont porté leurs fruits. Mais celui que l’on surnomme le Papillon de Maastricht n’en a pas pour autant perdu ses qualités dans l’effort solitaire. En fin d’année à Bergen, après avoir grandement participé à la victoire du Team Sunweb lors du contre-la-montre par équipes, il devient champion du monde de la spécialité en individuel. Celui qui fera trébucher Froome a donc peut-être émergé cette année.
Le flop : Les classiques
On vous l’accorde, pas facile de pointer un flop pour la formation Sunweb cette saison. Mais s’il y avait, disons un axe d’amélioration, c’est du côté du printemps et de ses courses d’un jour qu’il faut aller chercher. Michael Matthews, bien que double vainqueur d’étape et maillot vert sur le Tour, n’a pas encore sur les classiques le rendement attendu, celui des grandes années de John Degenkolb, son précédesseur. Un seul top 10 sur les monuments est à signaler, la quatrième place de l’Australien à Liège-Bastogne-Liège. Et si les résultats sur les courses par étapes sont exempts de tous reproches, une seule victoire sur les courses d’un jour est venue remplir leur escarcelle, la Cadel Evans Great Ocean Race, remportée par Niklas Arndt. Pas la plus réputée du calendrier. Sunweb compte donc sur ses jeunes Sam Oomen et Soren Kragh Andersen, deux prodiges ayant prolongé jusqu’en 2020, qui pourraient prochainement prendre en charge cette responsabilité.
La stat : 9
Ils sont 9 coureurs à s’être partagé les 17 victoires individuelles de Sunweb cette saison. Si Michael Matthews et Tom Dumoulin possèdent respectivement 4 et 5 succès, Niklas Arndt, Soren Kragh Andersen, Phil Bauhaus, Georg Preidler, Ramon Sinkeldam et Max Walscheid ont tous levé les bras une fois, quand Warren Barguil a remporté deux étapes sur le Tour.
La sunweb a fait une belle saison et fût une des belles surprises de cette année . Le petit bémol c’est les classiques . Dumoulin arrive à pleine maturité et il serait très intéressant de le voir sur le tdf . Cela pourrait nous valoir une belle bagarre avec Froome .
Là y’a pas de débat, une saison exceptionnelle de Sunweb qui n’aurait pas pu rêver mieux. Mis à part Dumoulin, Barguil, Matthews et dans une moindre mesure Kelderman, il ne faut pas oublier Oomen qui a fait une saison complète et aurait pu obtenir une jolie place sur la Vuelta s’il n’avait pas été contraint à l’abandon. Andersen, Bauhaus et Kämna se sont montrés prometteurs également.
En revanche sur le flop j’aurais choisi l’épisode Barguil/Kelderman sur la Vuelta qui a fait tache dans cette splendide saison. Parce que les classiques, bon déjà ce n’était pas le domaine dans lequel l’équipe était la mieux armée (donc difficile d’être déçu quand on n’a pas énormément d’attente) et en plus le seul qui les visait, Matthews, a été très présent : 12ème de Milan-Sanremo, 8ème de Gand-Wevelgem, 11ème de la Flèche Brabançonne, 10ème de l’Amstel Gold Race, 4ème de Liège-Bastogne-Liège, 3ème de la London Classic, 5ème à Plouay, 3ème à Québec, 8ème à Montréal et accessoirement 3ème des mondiaux. Pas mal quand même !