L’histoire dure depuis plus de dix ans, mais elle a pris un nouveau tournant en cette semaine de Milan-Sanremo. Au gré de quelques saillies bien senties, l’animosité s’est invitée au cœur de la rivalité entre Peter Sagan et Michal Kwiatkowski. Une nouveauté, qui s’est clairement fait ressentir en course, dans le Poggio, ce samedi.
Sagan agressif
Il n’y a jamais vraiment eu d’amitié entre le Slovaque et le Polonais, mais le respect entre eux a toujours été grand depuis leurs années chez les juniors. Puis est arrivé Milan-Sanremo 2017. Le point de départ de ce qu’est devenu leur relation aujourd’hui. Peter Sagan sort dans le Poggio et prend tous les relais jusqu’au sprint final, où Michal Kwiatkowski le déborde pour finalement s’imposer. Après la course, le champion du monde prend tout ça à avec philosophie. « Les résultats ne comptent pas. L’important, c’est de faire le spectacle. » Et d’ajouter avec un sourire : « Il (Kwiatkowski) me doit quelques bières. » Battu, Sagan endossait le costume du beau joueur. Mais le faisait-il vraiment de bon cœur ? « Chez les jeunes, Sagan était plus généreux dans l’effort, nous confiait il y a un an Boris Zimine, qui a côtoyé les deux phénomènes. Il flinguait dans tous les sens, et Kwiatkowski en profitait souvent. » Il a semblé ne plus vouloir de ce rôle ces derniers jours.
A quelques jours de la Primavera, il revenait sur l’édition précédente. « Je n’aurais pas aimé gagner comme ça », disait-il à propos de la victoire de Kwiatkowski. Le Polonais lui-même était surpris de cette sortie. « Il a vraiment dit ça ? », demandait-il interloqué en conférence de presse, après Tirreno-Adriatico. Mais Sagan l’a dit, et il a même précisé qu’il ne referait pas la même erreur. L’idée était claire : perdre plutôt que de faire gagner son éternel rival. Et c’est exactement l’option pour laquelle a opté le triple champion du monde ce samedi, dans le Poggio. Quand Vincenzo Nibali est sorti, il s’est tourné vers le tenant du titre, d’un air de dire : à toi de jouer, voyons si tu assumes. Lui ne voulait pas passer un relais. Alors Kwiatkowski a tenté de prendre les choses en main, mais lui non plus ne voulait pas se sacrifier et offrir sur un plateau la victoire au Slovaque. Et Nibali a filé, définitivement.
Sagan craintif ?
« Je suis très heureux pour Vincenzo parce qu’il est le seul qui a montré qu’il avait des couilles », lâchait Sagan après l’arrivée. Lui qui aime pouvoir choisir celui qui gagne lorsqu’il est incapable de le faire lui-même l’a justement fait : que Nibali soit son ami depuis leurs années chez Liquigas est peut-être un peu plus qu’une coïncidence. « C’est une belle victoire pour le cyclisme en général », a ajouté le Slovaque. Sous-entendu, ça ne l’était pas vraiment il y a un an, lorsque Kwiatkowski avait levé les bras. Le Polonais, plus discret et plus silencieux ces derniers jours, ne semblait pas vraiment vouloir de cette rivalité exacerbée. Avoir Sagan contre soi n’est jamais vraiment un cadeau. « Je pense que Kwiatkowski, c’est l’un des seuls gars que Sagan craint, nous assurait aussi Boris Zimine au printemps dernier. C’est fou, parce que pour moi, il est le plus fort des deux aujourd’hui. » Il y a toujours une part de peur dans une rivalité.
Pas trop le beau role pour Sagan en ce dèbut de saison . Cette polémique n´est pas le meilleur moyen de trouver le cheminement pour la gagne sur les monuments . Dommage aussi qu´il ait la mémoire un peu courte car il ne se genait pas pour battre Cancellara à une certaine epoque en ne passant pas les relais pour mieux le flinguer; C´est d´ailleur si mes souvenirs sont bons depuis la naissance de cette rivalité avec le suisse qu´il s´est mis une grosse pancarte qui l´a poussée à revoir sa facon de courir les finals .
De son coté Kwiat peut voir venir depuis sa victoire à Tirreno . Qui des 2 à le plus besoin d´une belle victoire dans les semaines qui viennent ?
Kwiatkowski gagne Tirenno grâce au contre la montre par équipe (et quelle équipe) :( ! Cela manque d’un peu de panache. Après une course insipide, cette victoire ne restera pas dans les mémoires, mais bon… une victoire est une victoire !
Hier (comme d’autres fois d’ailleurs), Sagan s’est sabordé (mais avait-il vraiment les moyens d’y aller ?) pour ne pas ramener les sprinteurs et Kwiatko. qui n’attendaient que ça. Il préférait à n’en pas douter la victoire de Nibali à un anecdotique podium. Seul Alaphilippe a tout donné (comme d’habitude. Quel champion celui-là aussi !) sans succès pour Viviani.
Soyons certains que Sagan va en gagner bien d’autres… et avec la manière !… Quand à Cancellara et son vélomoteur…
100 pour cent d’accord ! je viens de lire votre commentaire après avoir écrit le mien. àa devait pas être facile pour Sagan de suivre Cancellara, quand on voit comment Boonen souffrait dans la roue du suiisse. Je pense aussi que Sagan n’était pas saignant, il a axé sa préparation sur les flandriennes, retardant son ” pic de forme “
Je suis d’accord avec les 2 commentaires ci-dessus . Ceci dit le vent était défavorable et c’était sans doute sucidaire de vouloir faire l’effort tout seul pour revenir sur Nibali d’autant que Sagan n’était pas encore au top de sa forme . Une rivalité comme celle là si elle reste saine et correcte peut mettre un peu de piment dans ce sport. On a hâte de suivre la suite de ce duel dans les prochaines classiques et entre autre sur le tour de Flandre .
Evitons l´amalgame; l´enorme suspicion de vélomoteur à commencée qqs saisons après cette période . Il n´est pas à ma connaissance que le Suisse ai été sous l´ombre d´un soupson moteur à l´epoque ou le slovaque l´ajustait en le ratonnant .
Sagan avait du mal a suivre cance, ce qui explique pourquoi il ne relayait pas, il avait 23 ou 24 ans !!!!! relativisez ! et puis on sait comment cancellara a gagné certaines courses….
Et oui, c’est “qu’est ce que je disais hier ” …
Ce sport est terrible, on attend toujours que ce soit l’autre qui fasse l’effort, se crame et on le bat au final. Quelquefois, personne en veut faire l’effort et il arrive ce qu’il est arrivé hier. Mais c’est rare : c’est un peu comme au foot et les tirs de loin. on retient les beau buts de loin (car c’est beau et une grande émotion) mais si l’on regarde les stats, il vaut mieux les centres en retrait et les ballons dans le paquet.
Donc de temps en temps une attaque suicide réussit mais c’est rare, mais on s’en souvient longtemps.
Mais toujours bravo à Nibali, il fallait tenir. mais je ne comprends pas, si j’etais directeur d’une equipe de sprinteurs, je serais bien véner.