Il faut croire que la Classicissima est un peu plus spéciale que les autres, encore. Depuis bientôt dix ans, Peter Sagan court après, et depuis quasiment aussi longtemps, on lui prédit la victoire à Sanremo. Ce samedi, il a pourtant encore terminé quatrième, comme si le monument italien se refusait à lui.
Une disette qui interroge
Quand on l’a vu boucher le trou sur Julian Alaphilippe, dans le Poggio, on s’est dit que Peter Sagan, malade un peu plus tôt dans la semaine, n’était pas si mal que ça. Le Slovaque prenait ses responsabilités, comme souvent, et sur le papier, il était bien le plus rapide du petit groupe qui s’isolait en tête de course. Quelques minutes plus tard, pourtant, sur la via Roma, il n’est pas parvenu à concrétiser. « J’étais pas loin, mais toujours pas premier », commentait-il à l’arrivée. Précisément, le garçon a terminé quatrième : comme en 2012 et 2015. Parce qu’entre Sagan et Milan-Sanremo, tout semble être question de répétitions. Deux fois deuxième, trois fois quatrième, une fois sixième, l’ancien triple-champion du monde tourne autour comme personne. Mais pendant qu’il tente de trouver la méthode gagnante, ses adversaires, Kwiatkowski et Alaphilippe en tête, ont chacun gagné une fois.
En vérité, la Classicissima n’est pas vraiment une course comme les autres. Pas même un Monument comme les autres. « J’ai déjà terminé deuxième à Sanremo alors que je pensais gagner à coup sûr, rappelait Peter Sagan en conférence de presse, plus tôt dans la semaine. Vous voyez à quel point cette course est spéciale ? » En 2013, au terme d’une édition disputée dans des conditions climatiques dantesques, il avait buté sur Gerald Ciolek mais on se disait qu’à 23 ans, il avait pris rendez-vous et qu’il lèverait bientôt les bras sur la via Roma. Quatre ans plus tard, pourtant, il s’est de nouveau incliné, cette fois face à Michal Kwiatkowski, et les conclusions commençaient déjà à être un peu différentes. Peter Sagan ne bloquerait-il pas psychologiquement sur Milan-Sanremo ? Face au Polonais, son rival de toujours, il ne devait pas perdre et il le sait. Depuis, rien ne semble tout à fait pareil lorsque Sagan est au départ de Milan.
L’exemple de Cipo
Il y a un an, il n’avait pas hésité à balancer quelques tacles à Kwiatkowski, fustigeant la manière dont il avait gagné l’édition précédente. Et cette année, il la jouait philosophe, mais agacé, lorsqu’on lui demandait si cela devenait un problème pour lui de ne pas remporter la Primavera. « Peut-être que c’est un problème pour certains. Mais je pense qu’en général, dans le monde, on a des problèmes bien plus importants que gagner ou perdre une course. » Vexé, le Slovaque ? Il faut dire qu’il n’a jamais eu autant de mal à atteindre l’un de ses objectifs. Si son premier Monument s’est fait attendre, il a aujourd’hui accroché le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, en plus de trois titres de champion du monde et six maillots verts sur le Tour. Peter Sagan sait gagner, ça ne fait aucun doute. Seulement, pas encore à Sanremo.
Alors le bonhomme sait que la patience est une vertu, sur la classique italienne. Mario Cipollini, comme lui patron du peloton à son époque et ultra-favori chaque année, avait dû attendre sa onzième participation pour finalement l’emporter, le lendemain de ses 35 ans, après avoir connu, lui aussi, la deuxième place à deux reprises. Sagan a donc encore un peu de temps : il n’a que 29 ans et a découvert Milan-Sanremo en 2011. D’ailleurs, il le sait : il sera encore là l’année prochaine, et la suivante s’il le faut, jusqu’à ce qu’il finisse par enfin lever les bras. Parce que personne n’imagine pour l’instant que l’épreuve puisse se refuser éternellement au Slovaque. Simplement, le destin a décidé de faire des siennes, d’ajouter un peu de difficulté, pour ne pas tout donner, tout de suite, à Peter Sagan.
je crois qu’il lance sa saison un peu tard pour être en pic de forme sur San Rémo. et ce , chaque année. Il semble penser que cette course se gagne sans être au top ( du moins son entraineur le pense ) Or on n’a vu que Julian, l’avait travaillé spécifiquement, Kwiato Trentin, et van Aert était mieux préparés. Fignon disait qu’il se préparait spécifiquement pour San rémo, avec des sorties de plus de 350 bornes dont une grande partie derrière derny. Nous saurons a la fin avril si Sagan a fait le bon choix en reculant son pic de forme, car visiblement il joue LBL. A sa décharge une grippe intestinale l’a bloqué 8 jours sans entrainement avant Tireno. On n’aura un début de réponse Vendredi prochain avec le grand prix E3. En résumé s’il veut gagner San rémo il faut qu’il la prépare en étant bien plus présent en début de saison., car un grand Sagan n’aurais jamais du perdre hier, comme il n’aurait pas du perdre il y a deux ans.
Hier c’est sûr qu’il aurait dû gagner (mais c’est sûr que sa maladie ne l’a pas aidé. Par contre il y a deux ans il est prisonnier d’un problème tactique : largement meilleur au sprint, du coup les deux autres font de la patinette et il ne peut rien faire à l’arrivée. C’est un cas d’école de ce qui fait l’intérêt du cyclisme : parfois être trop fort est un handicap.
oui c’est vrai, mais le sagan au top ne se fait pas battre ; je reste persuadé que s’il préparait MSR sérieusement, il l’emporterait . Qu’a t’il couru avant ? le tour down under et tirreno. Pas de strade blanche, pas de Het , pas de course en péninsule arabique. Un peu court pour prétendre arriver au top a MSR .
Et San Juan en Argentine
ah oui je l’avais oublié ! mais pour le coup trop tôt comme le down under
On dirait qu’il n’a pas faim que perdre San Remo il s’en fout il lui manque la malice d’un kwiato ou GVA pour devenir Très Grand il perd comme sur le GP E3 2016 sur une erreur d’inattention il ouvre la porte a sa gauche et ne surveille pas et Mohoric en profite alors que lui est toujours focalisé a regarder a sa droite a savoir valverde et quand il voit il est enfermé erreur de débutant incroyable
Après meme s’il cible Liège je pense qu il est capable de battre alaphilippe sur son terrain a Liège
Il est très grand !mais je crois qu’il doit penser être capable de gagner San rémo sans prépa spécifique. or c’est impossible pour lui. C’est un formidable sprinteur mais il s’est toujours fait battre sur la via roma. a cette période de l’année il n’a pas le foncier qui lui a permis d’ être trois fois CDM. Normalement sur un sprint après une course de plus de 250 bornes il est imbattable. Et pour ce qui de l’erreur d’inattention.. a première vue oui, mais je crois qu’il aurait été battu quand même . Maintenant peut t’ on être au top de San rémo a Liège … je ne crois pas .. il a fait un choix de préparation, on verra s’il est bon. Pour moi ce sera dur de gagner Liège or il ne le dit pas ouvertement mais il a a coeur de performer sur Liège. Pour San rémo il faudra qu’il change de programme pour la gagner..