Année après année, Richie Porte cherche la bonne formule pour enfin remporter ce grand tour après lequel il a toujours couru. Passé par les grosses écuries Saxo Bank, Sky et BMC, il va tenter de trouver la solution chez Trek en 2019. Ce transfert, subi à cause de l’arrêt de BMC, représente sûrement sa dernière chance.

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En quittant la BMC, Richie Porte espère sûrement fuir la malchance qui l’a poursuivi lors de ses deux derniers Tour de France. Il arrive dans une équipe Trek qui se cherche un vrai leader depuis la retraite d’Alberto Contador, sûrement déçue que Bauke Mollema n’ait pas été le successeur espéré et en proie au doute suite à des saisons décevantes. Richie Porte comme Trek cherchent donc à écrire une nouvelle histoire, presque en repartant de zéro. Et ce défi mutuel pourrait bien être une réussite. Si la malchance de l’Australien est devenue une habitude lorsqu’on évoque ses résultats, il ne faut pas oublier ses très solides références et son palmarès déjà bien fourni. A 33 ans, la saison 2019 s’annonce déjà décisive pour lui et si la poisse le laisse tranquille, Porte a tous les éléments en main pour réaliser enfin la grosse performance attendue sur trois semaines.

Pour se faire, l’Australien va pouvoir se reposer sur un effectif de qualité. Il ne retrouvera certainement pas la puissance de BMC lors des contre-la-montre par équipes. En revanche, lorsque la route s’élèvera, Trek n’aura pas grand-chose à envier à l’ancienne BMC et Porte sera même mieux entouré qu’il ne l’était les saisons précédentes. Avec un Bauke Mollema transformé en équipier modèle et des grimpeurs comme Pantano, Eg ou les Italiens Ciccone et Brambilla, le nouveau leader aura de quoi voir venir. Il n’aura pas un collectif pouvant rivaliser avec l’armada Sky, mais ça, personne ne l’a. Alors suite à ses récents échecs, peu de personne miseront sur la réussite de l’Australien en juillet, mais ce pourrait être avec ce statut d’outsider presque rangé au placard que Porte pourrait surprendre tout le monde.

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Il n’a pas vraiment choisi de partir, et on ne sait pas s’il aurait même envisagé un départ sans le retrait de BMC. Porte s’est retrouvé dos au mur, mis dehors à contrecœur. Mais en vérité, difficile de se dire que le garçon pourrait trouver mieux chez Trek que ce qu’il avait chez BMC. Parce qu’il avait chez Jim Ochowicz l’une des meilleures structures du World Tour, qui a prouvé sa capacité à gagner sur trois semaines, même si c’était il y a quelques années. Entouré comme personne pour les chronos, les étapes de plaine ou même les pavés, il n’y a qu’en montagne que le collectif pouvait pêcher. Mais qui avait mieux ? Sky et Movistar, sans aucun doute. Lotto-Jumbo, peut-être. Et après ? Richie Porte sait ce qu’il quitte, mais c’est à se demander s’il sait ce qu’il va trouver chez Trek.

Parce que l’équipe américaine semble s’affaiblir d’année en année. Le déclin des frères Schleck, et surtout d’Andy, avait entamé le déclin. La venue d’Alberto Contador n’a pas su remettre l’équipe dans la lumière et l’Espagnol est reparti sans avoir relevé ses derniers défis. Après un an de galère, où Trek a eu le plus grand mal pour exister sur les grands tours, l’équipe américaine a de quoi se réjouir de l’arrivée de Richie Porte. Elle va pouvoir peser de nouveau sur trois semaines. Mais l’Australien, lui, a de quoi douter. Les équipiers qu’on lui promet ne sont pas de véritables assurances. Jarlinson Pantano est une énigme depuis qu’il a rejoint Trek, Bauke Mollema un bon lieutenant, mais pas meilleur que ceux dont disposent les adversaires de Porte. Alors l’Australien a aussi été où il a pu, face à une situation qu’il n’avait pas vraiment pu anticiper. Mais ce transfert, qui sonne comme celui de la dernière chance, offre bien peu de garanties.

Selon vous, est-ce une bonne idée pour Porte d'avoir signé chez Trek ?

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