Après une semaine de suspense, le top 50 de la Chronique du Vélo a été dévoilé en intégralité. Si Peter Sagan conserve sa couronne, le reste du classement a été bouleversé à tous les niveaux : quelles sont donc les conséquences sur la radiographie de notre palmarès ?

Qui a fait ses bagages ?

En l’espace d’un an, notre classement s’est largement renouvelé : 19 coureurs y ont fait leur entrée. Mécaniquement, autant en ont été écartés et pas des moindres. Fabio Aru, 14e en 2018 fait partie des six qualifiés pour le second tour qui ont été classés au-delà de la 50e place (avec Fuglsang, Zakarin, Impey, Sam Bennett et Sosa). Mark Cavendish, 19e douze mois plus tôt, n’a même pas été cité une seule fois lors du premier tour. En général, les coureurs qui sont sortis du classement paient le prix d’une saison 2018 en deçà des attentes. Ce critère n’est toutefois pas le seul faisant foi et certains ont malgré tout pu sauver leur place à l’image de Marcel Kittel (48e). Pour donner un ordre d’idée, 42 coureurs au sein de notre classement figurent dans les 50 premières places du classement mondial UCI qui ne compile que les performances des 52 dernières semaines.


Qui a fait débat ?

Étant donné la multitude de critères que l’on pouvait inclure dans l’élaboration de ce classement, il était bien rare qu’il y ait un consensus sur chaque coureur. Entre deux votants, les écarts dépassaient en moyenne les 20 places, c’est-à-dire qu’une même personne pouvait être 20e aux yeux d’un membre de notre rédaction et 41e aux yeux d’un autre. Les amplitudes entre deux votes « extrêmes » vont de 3 à 34. Logiquement, les coureurs au sommet de notre hiérarchie sont ceux pour lesquels les écarts ont été les plus faibles (Sagan, Yates). Un peu plus bas dans le classement, Gianni Moscon (28e) a oscillé entre la 13e et la 47e place selon nos rédacteurs.


Qui sont nos lauréats ?

Malgré le renouvellement, notre classement n’a pratiquement pas évolué en termes d’âge. La moyenne, qui était de 28,36 l’an passé est désormais de … 28,28, soit à peine un mois de différence. Comme l’an dernier, le doyen reste Alejandro Valverde (38 ans). Egan Bernal, nouveau venu dans notre hiérarchie est le benjamin du haut de ses 21 ans. Si Movistar et Sky sont bien représentés dans ce top 50 avec cinq coureurs chacun, c’est Quick-Step qui tire son épingle du jeu avec huit garçons classés (dont Gaviria et Terpstra qui évolueront ailleurs cette année). Grâce au marché des transferts, toutes les équipes engagées dans le World Tour 2019 comptent au moins un membre de notre classement dans leurs rangs.


Première au classement des nations de l’UCI, la Belgique a frappé fort dans notre palmarès en plaçant huit représentants. Cependant, seul Greg Van Avermaet (13e) s’est hissé au-delà de la 30e place. Inversement, la Grande-Bretagne compte moitié moins de coureurs dans cette hiérarchie, mais trois d’entre eux se trouvent dans les dix premières places (S. Yates, Froome et Thomas). La France affiche un représentant de moins par rapport à la saison passée (sortie de Barguil et Bouhanni, entrée de Latour), mais elle s’améliore sur le plan qualitatif avec les progressions d’Alaphilippe (6e, + 7 places), de Bardet (9e, + 2) et de Pinot (14e, + 7). À ce rythme, on espère les voir concourir pour le podium de notre prochaine édition.

Pour voir comment s’est construit notre Top 50 et avoir accès au détail des votes de chaque rédacteur, rendez-vous ici.
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