Empiler les leaders n’a jamais été la solution idéale et Eusebio Unzué, manager de Movistar, a fini par le comprendre. En vue de la saison prochaine, il faudra faire des choix entre Quintana, Landa et Carapaz, tout en se décidant sur le recrutement possible d’Enric Mas. La Chronique du Vélo vous livre les choix qu’elle ferait.
Nairo Quintana : on laisse partir
Chaque été, les rumeurs de transfert escortent Nairo Quintana, qui pour l’instant, n’a jamais quitté le cocon Movistar, où il est arrivé en 2012. Le Colombien le sait, il risque de ne pas trouver mieux ailleurs. En revanche, l’équipe espagnole, elle, a des raisons de ne plus le retenir. Au-delà de son salaire conséquent, autour de deux millions d’euros annuels, le grimpeur si souvent encensé ne parvient plus à mener le collectif ibérique. Son dernier podium sur une épreuve de trois semaines remonte à plus de deux ans, sa dernière victoire à presque trois. Depuis 2014, année où il semblait intouchable en montagne, Quintana n’a pas progressé, bien au contraire. Il devient impossible de bâtir autour de lui tant sa fiabilité a été remise en question depuis deux ans. Le Tour de France qui s’annonce lui offre une dernière opportunité de faire bouger les lignes, mais en l’état actuel, il n’est pas celui pour qui Unzué doit faire des folies.
Richard Carapaz : on garde
Il a été la révélation de Tour d’Italie, vainqueur à Vérone alors qu’il était à peine plus qu’un outsider à Bologne, trois semaines plus tôt. En montagne, l’Equatorien a montré qu’il était au niveau des cadors, capable de prendre ses responsabilités, d’attaquer plusieurs jours de suite pour se construire un confortable matelas d’avance. Il n’a pas encore pu découvrir le Tour mais à tout juste 26 ans, il est le garçon sur qui Movistar doit miser, en espérant qu’il franchisse le cap que Quintana n’a jamais franchi. Au sortir du Giro, il était question d’un transfert chez Ineos, où un salaire de 1,5 million d’euros l’attendait, soit dix fois plus que ce qu’il touche actuellement. Mais Eusebio Unzué a vite réagi, assurant qu’il était prêt, lui aussi, à le revaloriser. Les dirigeants savent quelle pépite ils tiennent et sont prêts à sortir le carnet de chèque. On ne ferait pas autre chose.
Mikel Landa : on garde
Il n’est pas le plus facile à gérer mais il est, peut-être davantage encore que Carapaz, capable de gagner un jour le Tour de France. Il l’a montré plusieurs fois, sous d’autres maillots, et récemment avec celui de Movistar, sur le Giro, où il a respecté le maillot rose de son coéquipier équatorien, mais semblait en mesure de tout fait péter en montagne. Une chose est sûre, si Unzué décide de le conserver, il faudra enfin lui donner les clés du camion sur trois semaines et ne pas lui coller un co-leader dans les pattes, ce qui ne l’a jamais vraiment aidé. Sur le Tour de France, l’an dernier, il avait été en-deçà des attentes, douze mois après une impression visuelle démente laissée sur les routes hexagonales. Mais il faut le prendre avec son inconstance. Enfin, sur trois semaines, il est aussi, et ça a son importance, la caution espagnole d’une équipe habituée à miser sur des Sud-Américains, et qui ne peut plus vraiment compter sur Alejandro Valverde.
Enric Mas : on ne recrute pas
Qui a besoin d’Enric Mas quand il a Richard Carapaz et Mikel Landa ? A la fin de l’été 2018, le bonhomme, il faut le dire, avait été sacrément impressionnant sur le Tour d’Espagne. Deuxième à Madrid, intercalé entre Simon Yates et Miguel Angel Lopez, il s’était révélé aux yeux du monde comme un coureur capable, à l’avenir, de remporter un grand tour. Mais tout est à relativiser. C’était sur la Vuelta, où personne parmi les huit premiers du général, mis à part l’Espagnol, ne disputait son premier grand tour de l’année. Il manquait aussi quelques jolis noms, au hasard Froome, Thomas, Dumoulin, Nibali ou Bardet, pour ne citer que ceux qui ont décroché des victoires ou des podiums sur trois semaines, ces dernières années. Enfin, cette deuxième place au général n’a pour le moment été suivie de rien. A 24 ans, Enric Mas a donc encore le temps. Mais il n’y a pas de raison que Movistar en fasse sa priorité.
Je ne comprends pas trop comment on peut considérer Landa plus fiable que Quintana… Il suffit de jeter un oeil sur leurs palmarès respectifs ces dernières années pour voir que le meilleur de l’espagnol est en dessous du pire du colombien.
oui mais ça fait deux ans que Quintana ne nous prouve plus qu’il pourrait gagner le tour . De plus si les rumeurs de transfet sont avérés, peut être jouera t’on plus le jeu de Landa ? j’aime beaucoup Quintana, et j’aimerai le voir faire le spectacle. je crois que l’argument de robin est viable; Landa a joué le jeu pour Carapaz, va t’on lui demander d’en faire a nouveau autant pour Quintana ? je l’ai mis dans mon tiercé , je le vois même gagner si Bernal se dévoue pour Thomas.
Oui, on en a discuté sur l’autre fil. Mais j’imagine mal Landa et son palmarès plus que réduit réussir là où Contador, Nibali, Froome et Dumoulin ont échoué…
Visiblement, vous avez une dent contrz Quintana, parce que moi si je dois choisir entre Quintana et Landa, je n’hésite pas une seconde et je dis au revoir au basque
Quintana dans ton équipe, c’est l’assurance de faire régulièrement des podiums ou des victoires sur les courses majeures. Landa dans ton équipe, c’est l’assurance de voir toute sortes de gens se pâmer sur le “meilleur grimpeur du monde” qui n’a jamais rien gagné de significatif, ce qui est clairement mieux.
(mode ironie off)
Quintana,cest encore du solide,au moins autant que des Porte,Nibali ou tant d’autres n’ayant même pas gagné un grand tour et qui restent leaders de leur equipe :Pinot,Bardet,Roglic,etc….lui préférer Landa se discute,bien sûr il est espagnol et ça compte pour Movistar qui pour son marché latino américain peut désormais s’appuyer sur Carapaz.
Il y a aussi le champion du monde en titre dans cette équipe…
il a dit qu’il était près a perdre du temps les premiers jours pour pouvoir s’échapper et servir de relais dans les étapes de montagne ! sic; j’adore Valverde, mais là j’ai des doutes, surtout que les premières étapes accidentées peuvent lui convenir . de là a le voir gagner le tour..; trop d’étapes a plus de 2000 métres.