Auteur d’un début de saison monumental, Julian Alaphilippe ne semble connaître aucune limite ou presque. Capable de gagner sur divers types de courses, le puncheur de 26 ans nourrit les fantasmes du public français désireux de voir un tricolore mettre fin aux longues disettes bleu-blanc-rouge sur la plupart des grandes épreuves du calendrier. Reste à voir dans quelle mesure ces rêves peuvent devenir une réalité.
1. Enfin une victoire sur la Doyenne
C’est le Monument qui fait le plus de résistance aux Français, privés de victoire sur Liège-Bastogne-Liège depuis 1980. Julian Alaphilippe avait marqué les esprits en terminant à la 2e place lors de sa première participation en 2015. Depuis ce tour de force, le jeune coureur a toujours donné sa priorité aux ardennaises dans son programme de courses. Cette année, il va devoir se réinventer sur la Doyenne dont le parcours a été modifié, mais il reste un des grands favoris de l’épreuve.
Faisabilité : Forte. Échéance : court-terme.
2. Enchaîner les années pleines
Si Julian Alaphilippe s’était révélé aux yeux du grand public en 2015, il a fallu attendre 2018 pour apprécier la pleine mesure de son talent. Entre temps, le coureur français a connu quelques résultats prometteurs, mais il a accumulé plusieurs contre-temps à cause de pépins physiques. Pour confirmer au plus haut niveau, il faudra que la chance soit légèrement de son côté. Ça n’a pas été le cas sur le Tour du Pays-Basque la semaine dernière, où une chute l’a contraint à l’abandon, compliquant sa préparation pour les ardennaises.
Faisabilité : Inconnue. Échéance : moyen-terme.
3. Devenir champion du monde
Un peu court dans le final lors des deux dernières éditions du championnat du monde, Julian Alaphilippe semble pourtant taillé pour porter le maillot arc-en-ciel. Les deux prochains tracés de la course à l’arc-en-ciel pourraient convenir au puncheur français, qui sera quoi qu’il arrive bien épaulé par ses compatriotes. En raison de sa polyvalence et de sa jeunesse, la perspective de le voir remporter le titre mondial n’a rien de farfelue.
Faisabilité : Forte. Échéance : long-terme.
4. Devenir champion olympique
Victime d’une chute dans le final de la course en ligne à Rio alors qu’une médaille lui tendait les bras, Julian Alaphilippe n’aura probablement que deux occasions d’évacuer sa frustration : l’année prochaine sur tracé exigeant des Jeux Olympiques de Tokyo ou en 2024 à Paris, sur un parcours potentiellement plus favorable aux sprinteurs. Si jamais l’envie lui prend d’imiter Alejandro Valverde, il pourra toujours bénéficier d’un essai supplémentaire sur les JO 2028 à Los Angeles, où il sera âgé de 36 ans.
Faisabilité : Moyenne. Échéance : long-terme.
5. Gagner une classique flandrienne
Et si Julian Alaphilippe décidait d’imiter son coéquipier Philippe Gilbert en tentant une reconversion tardive sur les flandriennes ? L’expérience réussie du champion belge pourrait servir d’inspiration pour le puncheur français, qui n’a jamais caché son envie de gagner le plus de classiques possibles. Difficile cependant de se projeter davantage avant de le voir en action sur ces courses.
Faisabilité : Faible. Échéance : long-terme.
6. Être le « Monuments man » du peloton
Philippe Gilbert (5 monuments), Alejandro Valverde (4) et Vincenzo Nibali (3) vivent certainement leurs dernières années dans le peloton. Pendant ce temps-là, Julian Alaphilippe, qui vient de débloquer son compteur, peut espérer devenir le coureur en activité ayant remporté le plus de monuments du cyclisme. Pour cela, il faudra néanmoins passer devant des Peter Sagan, John Degenkolb et Alexander Kristoff. Une fois encore, sa polyvalence et son âge jouent en sa faveur.
Faisabilité : Forte. Échéance : long-terme.
7. Remporter une course à étapes sur le World Tour
Jusqu’à présent, Julian Alaphilippe a presque toujours envisagé les courses d’une semaine comme des rampes de lancement pour d’autres objectifs, préférant ignorer le classement général pour ne pas griller toutes ses cartouches. Théoriquement, des courses comme Paris-Nice, Tirreno-Adriatico ou le Tour du Pays-Basque correspondent pourtant assez bien à ses qualités.
Faisabilité : Moyenne. Échéance : moyen-terme.
8. Porter le maillot jaune du Tour de France
Lors des deux prochaines éditions du Tour de France, Julian Alaphilippe aura l’opportunité de récupérer le maillot jaune et devenir ainsi le premier français à porter le fameux paletot depuis Tony Gallopin en 2014. Cet été, une bonne prestation sur le contre-la-montre par équipes conjuguée à une victoire à Épernay lors de la 3e étape pourrait faire l’affaire. L’année suivante, le jaune sera accessible à celui qui s’imposera lors de la 2e étape autour de Nice.
Faisabilité : Moyenne. Échéance : court-terme.
9. Remporter un classement par points d’un grand tour
Cela paraît hypothétique, mais Julian Alaphilippe pourrait, selon le déroulement d’un grand tour, remporter le classement par points. Entre arrivées pour puncheurs et écrémage des purs sprinteurs dans les étapes de montagne, il n’est pas impossible de se faire une place au sommet d’un classement par points. La Vuelta semble propice à ce genre de scénario à l’image du dernier vainqueur du maillot verde : Alejandro Valverde.
Faisabilité : Faible. Échéance : moyen-terme.
10. Gagner un grand tour
Quand Julian Alaphilippe a gagné Milan-Sanremo, une mouche a piqué une partie des médias et des réseaux sociaux qui se sont demandés si le natif de Montluçon pouvait un jour remporter un grand tour. Il ne faut jamais dire jamais, mais la conquête d’une course de trois semaines ne semble pas figurer dans l’ADN du coureur qui a déjà tant à accomplir avec tous les objectifs cités ci-dessus.
Faisabilité : Faible. Échéance : long-terme.
11. S’émanciper du Wolfpack
Couvé par l’équipe Quick-Step depuis 2013, Julian Alaphilippe est en fin de contrat cette année. Pour le moment, un départ n’est pas envisagé mais cela constituerait un défi de taille pour le Français. Les derniers coureurs de renom à avoir quitté la structure de Patrick Lefevere ont presque tous connu une mauvaise passe (Marcel Kittel, Matteo Trentin, Dan Martin ou Tony Martin pour les plus récents). Réussir dans une autre équipe serait donc un exploit supplémentaire.
Faisabilité : Moyenne. Échéance : moyen-terme.
12. Rester n°1 mondial
Depuis son succès à Milan-Sanremo, Julian Alaphilippe occupe la première place du classement mondial UCI. Cette place est fragile car son dauphin, Alejandro Valverde, aura bien moins de points à défendre lors des ardennaises, mais la performance reste notable. Malheureusement, comme l’UCI change de méthode de calcul tous les quatre matins, difficile de contextualiser cela dans l’histoire du sport. Cependant, tant qu’il luttera pour en occuper la tête, tous les travaux évoqués ci-dessus restent envisageables.
Faisabilité : Moyenne. Échéance : court-terme.
Le Tour de Californie n’est pas world tour ? Il l’a gagné il me semble.
(sans avoir vérifié mais je crois)
Lorsqu’il a gagné le Tour de Californie (2016), ce n’étais pas encore une course WT.
ok merci ;-)
Laissez le tranquille !
LEAVE BRITNEY ALOOOONE!
Alaphilippe s’est fait avoir comme un cadet aujourd’hui, je ne m’en remet pas, c’est à la limite de la faute professionnelle quoi
Oui.
Merci Jakob et Julian pour le spectacle, mais JAMAIS ça doit revenir de derrière !
Sans doute bien cuit le Julian… Fuglsang peut se les mordre aussi, il a laissé passer une belle opportunité.
Course hyper frustrante mais qui peut être positive pour la suite de la carrière de Julian. Il a montré qu’il était prêt à prendre le risque de tout perdre pour gagner et ses adversaires ne joueront peut-être plus avec lui comme l’a fait le danois. Celui-ci semblait d’ailleurs assez frais dans le sprint final, contrairement à Alaphilippe, et peut nourrir de gros regrets. Il aurait peut-être l’Amstel à son palmarès s’il avait un tout petit peu collaboré et aurait quoi qu’il en soit fait mieux que sa troisième place.
Julian découvre lui la difficulté de courir avec une énorme pancarte dans le dos et le cas de Sagan montre que ce n’est pas toujours facile de gagner dans ces conditions.
Bon finalement, il semblerait que les deux pensaient que l’écart était plus important que ce qu’il n’était en réalité. Dans ce cas, le problème viendrait plutôt des DS (ou de RadioCourse)
oui mais au final Fulgsan fait 3 et alaph 4… C’est donc Fulgsang qui doit s’en vouloir le plus
Par contre, Van der Poel est juste impressionant
Instant glorification personnel, je suis actuellement 15e au classement général de Rivals Manager…Van der Poel, Großschartner, Madouas, Lambrecht, Schwartzmann font entre autres parties de ma sélection. Il y en a qui joue parmi vous ? Quels pseudos ?
Moi, pseudo flos82. j’aime bien ce jeu même si je ne passe pas des heures à faire mon équipe, j’aime regarder les résultats de temps en temps