Après le peloton français, sur lequel nous nous étions concentrés il y a quelques jours, nous avons élargi le spectre pour observer cette fois tous ceux qui évoluent en World Tour. L’âge parfait pour l’emporter, la part du gâteau que se taillent les cadors, les équipes dominatrices, celles qui sont un peu à la traîne, tout est là. Voici quatre infographies pour faire le point.

Une bonne partie d’habitués

Lorsqu’on regarde les dix premiers du classement UCI, en cette fin d’année, il y a finalement beaucoup d’habitués. Valverde, Sagan, Van Avermaet, Dumoulin et Matthews y étaient déjà l’an passé et ils ont juste gagné ou perdu quelques places. Viviani lui n’en était déjà pas loin. Yates, Bardet, Alaphilippe et Thomas font en revanche un grand bon en avant, logique au vue de la dimension qu’ils ont pris cette année. Mais si cinq coureurs sont entrés dans ce top 10, c’est que cinq autres en sont sortis. Et eux ne sont pas partis bien loin. Froome, deuxième en 2017, est cette année 15e, alors que suivent, pas très loin, Kwiatkowski (17e) et Kristoff (23e). En revanche, Philippe Gilbert, dixième il y a un an et trentième cette saison, a perdu de jolies places, alors que la palme revient à Nibali, passé de 6e à 43e. Sévère, sans doute, quand on se rappelle que l’Italien a remporté Milan-Sanremo au printemps et terminé deuxième en Lombardie à l’automne.


Une génération qui reste au sommet

Fin 2016, nous avions déjà voulu analyser le peloton sous forme de statistiques. Il en ressortait que la majorité des coureurs du peloton levaient les bras à 26 ans. Deux ans plus tard, c’est les coureurs de 28 ans qui mènent la danse… Conclusion, ce sont donc les mêmes. La génération 1990, celle de Sagan, Kwiatkowski, Dumoulin, Pinot, Bardet, Quintana ou encore Matthews, marche sur le peloton et c’était plutôt attendu. Cette année, ils sont passés à côté des grands tours, malgré les deux podiums de Dumoulin, mais ont notamment remporté deux monuments (Roubaix pour Sagan, la Lombardie pour Pinot). Derrière, la génération 1992, celle d’Alaphilippe et des frères Yates, se taille une part de plus en plus conséquente. Très discrets les années précédentes – en terme de victoires -, ceux-là ont franchi un cap en 2018. A noter le pic de succès à 37 ans. Mais il n’est dû qu’à un seul coureur : Alejandro Valverde.


Les Bleus au top

A égalité avec l’Espagne, sur la plus haute marche du podium, au nombre de victoires en World Tour cette saison. Et deuxième derrière la Belgique au nombre de points rapportés. La France, en 2018, est la nation qui a sans doute le plus brillé, et sur les terrains les plus variés. Trois grandes classiques dont un monument, des accessits sur à peu près toutes les courses par étapes, il a manqué un Français pour jouer la gagne sur un grand tour, sans quoi l’année tricolore aurait été parfaite. L’Italie, malgré des leaders pas tout jeunes, à l’instar de Nibali, continue de truster le haut du pavé, bien aidée par un Viviani meilleur performeur de l’année en terme de victoires. L’Allemagne en revanche, très efficace ces dernières années, paye les mésaventures de Kittel et redescend dans la hiérarchie.


Un numéro un sans concurrence

Avec plus de 1000 points d’avance sur son dauphin Simon Yates (4168 à 3160), Alejandro Valverde a terminé la saison numéro un mondial assez largement. Alors ce n’est pas tout à fait nouveau pour lui, parce qu’il avait déjà terminé à cette place à quatre reprises avant cette année – la dernière fois en 2015. Mais le faire à 37 ans, alors que la concurrence interne chez Movistar s’intensifiait avec l’arrivée de Mikel Landa, et qu’en externe pointait le bout de son nez Julian Alaphilippe, était un challenge que peu de monde le voyait relever. Sans grande classique au printemps, mais avec un titre de champion du monde, une très belle Vuelta et des succès tout au long de l’année, comme d’habitude, le Murcian n’a pas volé ses points.


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