Cinquième du Tour de France puis quatrième de la Vuelta en 2018, Steven Kruijswijk veut franchir le dernier échelon qui le sépare d’un podium sur un grand tour. Avec un parcours à sa convenance, une équipe solide, et une édition 2019 plus ouverte que jamais, tous les éléments sont réunis pour qu’il atteigne – enfin – son objectif.
Ce podium inaccessible
S’attarder sur le palmarès de Steven Kruijswijk, c’est faire un constat qui interpelle : le Néerlandais n’est jamais monté sur le podium d’un grand tour. Pourtant, il est l’un des coureurs les plus réguliers du peloton sur les courses de trois semaines. Un garçon rarement défaillant, mais malheureusement, jamais non plus capable de tout renverser. Résultat, des accessits en pagaille mais un brin de folie qui manque, peut-être, pour accrocher un peu mieux. Ce podium, plusieurs fois, est pourtant passé tout près. En 2016, sur le Tour d’Italie, il portait encore le maillot rose à deux jours de Turin, avant de chuter dans la descente du col d’Agnel, sous la pression de Nibali. Deux ans plus tard, il enchaînait une cinquième place à Paris puis surtout, une quatrième à Madrid, à moins d’une minute de la troisième place.
Mais cette incapacité à concrétiser finit par se payer. Au moment de citer les prétendants à la victoire finale, au départ d’un grand tour, le nom de Kruijswijk ressort rarement dans les conversations, pour ne pas dire jamais. Souvent, à tort, sous-estimé, le Néerlandais est rattrapé par ses échecs passés, qui en feraient un éternel loser. Il a semblé progresser l’an passé, mais en perdant le podium sur la dernière étape de montagne de la Vuelta, il n’a pas prouvé qu’il était entré dans une nouvelle catégorie. Et comme souvent, depuis, on a eu du mal à lire dans ses résultats. Son début de saison 2019 n’apporte que peu d’indications sur ce que l’on peut attendre de lui sur le Tour de France. Une seule certitude, donc, le garçon est un as pour atteindre son pic de forme au meilleur moment.
Sans Dumoulin, l’étendard néerlandais
Surtout, le Tour qui s’annonce n’aura pas grand chose à voir avec celui de l’an dernier, où il avait déjà décroché le meilleur résultat de sa carrière sur les routes françaises. Cette fois, il sera l’unique leader de son équipe pour le général, alors qu’il y a douze mois, il avait dû partager le leadership avec Primoz Roglic. Il pourra aussi s’appuyer sur un gros collectif, Bennett et De Plus offrant de solides garanties en montagne. Une chance que n’a pas eu le Slovène sur le dernier Tour d’Italie, rapidement esseulé en montagne après les abandons de ses meilleurs coéquipiers. Pour le reste, la plaine ou le contre-la-montre par équipes, Jumbo-Visma est aussi armée avec Tony Martin ou Wout Van Aert, notamment.
Là où de nombreux leaders pourront ainsi concéder jusqu’à deux minutes sur le chrono du deuxième jour, à Bruxelles, Steven Kruijswijk devrait être parmi ceux qui en profiteront le plus. Peut-être même grappillera-t-il quelques secondes sur le monstre à deux têtes d’Ineos, annoncé comme quasiment intouchable en montagne et qu’il faudra bousculer ailleurs. La suite dépendra de la solidité du Néerlandais en montagne. En l’absence de Chris Froome et de son compatriote Tom Dumoulin, forfaits inattendus, l’horizon se dégage. A 32 ans, le rêve d’un podium est permis. Il est temps de briser le plafond de verre.
“Le cintre” est un coureur difficile à cerner. Témoin son action complètement à contre courant dans l’étape du Tour ou Roglic tentait de distancer Froome. Il est resté à l’arrière du groupe, ne donnant pas un coup de pédale pour distancer l’anglais et quand celui-ci est revenu, voilà que le Steven attaque ! Est-ce en se comportant ainsi que ses coéquipiers vont se dépouiller pour lui s’il se pare de jaune ?
Pour te rejoindre Pierre, je pense que globalement il existe un vrai manque de cohésion d’équipe au sein de la Lotto. Je dis pas qu’elle est catastrophique, mais effectivement nous pouvons parfois nous interroger sur les stratégies adoptées. Il n’est pas encore dit que Bennett, qui est un excellent coureur, ne joue pas sa carte personnelle sur le tour. Quoiqu’il en soit, Steven est un super coureur de grand tour, avec la régularité qui caractérise ceux-ci, il possède un bon lieutenant en montagne en la personne de De Plus (et peut être Bennett), des bonnes facultés en chrono qui ne lui feront pas perdre trop de temps (il en gagnera surement) et enfin beaucoup d’expériences (port du maillot rose sur le Giro notamment). Cependant, je ne suis pas sur qu’il faille miser sur le garçon pour mettre le feu s’il est bien placé au général. Malgré son beau tempérament il n’est pas le plus fort en montagne et ne peut pas vraiment miser sur ses qualités de puncheurs pour distancer les adversaires lors d’une accélération. Ainsi, pour qu’il remporte le tour, il lui faudra réaliser un excellent chrono par équipe, un gros chrono perso et être en mesure de suivre… Lire la suite »
Dans ce fameux Giro, comment est ce qu’il avait eu son maillot rose deja ? en chrono ou en montagne ?
Une chute en descente
En Montagne en lâchant Nibali seul Esteban Chavez avait réussi a le suivre et le colombien a raflé la victoire d’etape
Vous n’avez pas mis Uran dans votre top 10, je vous garantie qu’il y sera…
Le top 10 est-il le top 10 des favoris pour la victoire finale ou l’ordre dans lequel ces coureurs vont arriver ? Parce que dans le deuxième cas je suis bien d’accord avec vous, mais dans le premier je ne vois aucune chance pour Uran.