Il est des victoires qui vous font passer dans une autre dimension. Au hasard, un monument décroché en solitaire, un jour d’octobre ensoleillé, en Lombardie. Bauke Mollema, 32 ans, ne s’est pas révélé en remportant le Tour de Lombardie. Il ne deviendra même pas un autre coureur. Mais son nom résonnera désormais autrement.
Sous-estimé par les autres
Quand il est sorti, à un peu moins de vingt kilomètres de l’arrivée, c’est un peu comme si personne n’avait pris au sérieux Bauke Mollema. Le Néerlandais n’a jamais été un cador des classiques, même s’il a ses petites habitudes ici et là. En temps normal, lui préfère l’Espagne. C’est à San Sebastian qu’il avait jusque-là remporté sa plus grande course d’un jour, en plus de trois podiums. Mais ses adversaires du jour étaient trop concentrés à se regarder les uns les autres et les Roglic, Valverde, Bernal ou Fuglsang peuvent s’en vouloir de ne pas avoir compris qu’il fallait réagir tout de suite. Quand tous, ou presque, ont tenté d’attaquer pour boucher le trou en solitaire, aucun n’a vraiment mis en danger un Mollema efficace, qui ne s’est jamais retourné et a pu prendre le temps de savourer, dans les derniers hectomètres. Même une petite frayeur, dans la dernière descente, ne nous a pas permis de douter plus d’une seconde.
Sur la ligne, certains devaient se dire qu’ils auraient dû le voir venir. Bauke Mollema n’est pas un spécialiste de la Lombardie, septième au mieux, il y a sept ans. Mais il avait réalisé une semaine qui aurait dû interpeller, sur les routes italiennes. Quatrième du Tour d’Emilie, cinquième du GP Beghelli, piégé sur les Trois Vallées Varésines, septième de Milan-Turin, il était resté en retrait mais il était toujours là. Il a seulement gardé la bonne cartouche pour le jour qui comptait. Contrairement à Roglic, Bernal ou Woods, il n’a pas levé les bras avant le grand rendez-vous. Mais c’est peut-être, aussi, ce qui lui a permis de ne pas être suivi quand il est sorti. Lui dont on a souvent dit qu’il n’attaquait jamais, lui qui a surtout été souvent malheureux, qui a semblé plusieurs fois jouer le podium du Tour avant de craquer, tient enfin sa revanche, sa victoire référence.
Van der Poel et Mollema sur les classiques ?
Bauke Mollema est seulement le troisième néerlandais du peloton à compter un monument, après Niki Terpstra (Tour des Flandres et Paris-Roubaix) et Wout Poels (Liège-Bastogne-Liège). Il a aussi mis fin à une disette de 38 ans sur le Tour de Lombardie pour les Pays-Bas. Le signe, peut-être, que le bonhomme devrait se concentrer davantage sur les classiques, et un peu moins sur les courses par étapes. Son podium sur la Vuelta, en 2011, reste le meilleur résultat de sa carrière sur trois semaines. A l’inverse, à bientôt 33 ans, il semble de plus en plus à l’aise sur les courses d’un jour. Les ardennaises, notamment, peuvent lui convenir, à défaut d’être complètement taillées pour lui. Il ne serait pas le premier à évoluer sur le tard. Il est la preuve, en tout cas, que les Pays-Bas n’ont pas que Mathieu Van der Poel sur qui compter.
Je ne comprends pas pourquoi tous les cadors ont laissé partir Mollema lorsqu’il a posé son sac alors qu’ils ont sauté dans la roue de Latour dès qu’il bougeait.
Ils ont peut-être voulut ne pas reproduire la même connerie. Quand y a plus d’équipier faut laisser partir personne.
Félicitations à Mollema, qui n’était pas le nom le plus ronflant au départ de la course, mais qui est un coureur qui n’a jamais compté ses efforts, et qui a longtemps tourné autour d’une très belle victoire (top 10 en carrière sur les 3 grands Tours, la Flèche, Liège et le Lombardie avant cet après-midi).
Derrière lui, tous les cadors semblaient un poil émoussés et incapables de faire la différence. Chacun est à sa place.
Roglic etait le principal favori mais la pancarte s´est avérée trop grande surtout en l´absence d´un Gesink ou d´un Soler dans les derniers km. Il a semblé que l´homme le plus dangereux du groupe etait encore une fois l´inoxydable Valverde; c´est peut etre lui en fin de compte qui a le plus pesé sur le manque d´entente des poursuivants .
Mollena a bien senti le coup et a je pense béneficié d´un relicat d´effet Pedersen. Trek fait une fin de saison remarquable; l´arrivée prochaine de Nibali est une superbe opération; cette equipe a décidement le vent en poupe .
Mollema succède à kuyper en tant que vainqueur hollandais et comme son illustre prédécesseur au départ spécialiste de grand tour il évolue en fin de carrière vers les classiques avec succès
Quant à latour qui retrouve trop tard le coup de pédale après ses déboires il court vraiment en chien fou
C’est vrai que ce coureur n’a pas les retombé ni les résultats que son talent mériterait car il est complet et extrêmement persévérant, il faudrait plus de gars comme lui dans le peloton