Partout, le printemps s’installe. Le soleil se fait plus insistant, l’air se réchauffe. Les pentes enneigées des sommets laissent place à un paysage rocheux et sec. Le ciel se fait de plus en plus bleu. Les podiums des courses de vélo, aussi. Pour la 20ème fois déjà cette saison, un coureur Astana a eu droit à son bouquet de fleurs et au charme désuet d’une bise des hôtesses catalanes, vestige d’une tradition surannée.
Astana, encore
Le printemps est une course au soleil. Celle de Paris-Nice s’était résumée à l’avènement d’un rookie colombien, locomotive d’un autre train bleu britannique qui roule allègrement sur toutes les courses par étapes par lesquelles il passe. Egan Bernal avait brillamment passé son premier test. Et si le plateau à Nice n’avait rien d’infamant, celui du Tour de Catalogne a des allures de championnat du monde pour grimpeurs. Et actuellement, difficile de faire à la fois plus éloigné géographiquement et plus proche sportivement qu’un duel colombiano-britannique. Que les habitants de la province canadienne se rassurent, ils n’y sont pour rien.
Seuls européens à se hisser pour l’instant au niveau des escarabajos colombiens, les frères Yates jouent les intrus. Vainqueur mercredi sur les pentes de Vallter 2000, Adam prend la lumière pendant que Simon prépare le Giro dans le désintérêt des classements généraux des courses auxquelles il prend part. Ce duel printanier sera-t-il aussi celui de la saga de l’été ? « La vérité du mois de mars n’est pas celle des mois futurs », tente de se rassurer Stéphane Goubert, le directeur sportif d’AG2R La Mondiale. Nous, on voudrait bien le croire sur parole, mais ce dont est certain, c’est que la vérité du mercredi est souvent aussi celle du jeudi. Les personnages restent les mêmes, seul l’épilogue change.
Ce jeudi, Superman avait un maillot bleu. On l’a beaucoup vu d’ailleurs ce bleu ces dernières semaines, pas au-dessus de nos têtes, encore que cela dépend où vous habitez, mais dans vos écrans. Ce bleu, c’est celui d’Astana. A La Molina, Miguel Angel Lopez apporte à son équipe sa 20e victoire de la saison et pourrait lui offrir un 6e succès sur une course par étapes s’il ne glisse pas sur les routes que l’on annonce mouillées de Montjuic, dimanche. Personne ne fait mieux, personne ne peut faire mieux et tout le monde rit jaune.
Bardet et Pinot en retrait
Dans cette palette de couleurs de saison, d’autres voient la vie un peu plus en noire. Frustré de ne pas pouvoir se tester en altitude à Tirreno, Thibaut Pinot avait fait de ce Tour de Catalogne son dernier grand rendez-vous de sa première partie de saison. Parmi les battus à Vallter 2000, le franc-comtois n’a pas fait mieux sur les pentes de La Molina, concédant près de 2 minutes au vainqueur du jour. « On est déçu. Thibaut, encore plus que nous. Il paye, peut-être, tous les efforts de son début de saison, mais il fallait passer par là pour préparer le futur », nous explique Philippe Mauduit, son directeur sportif.
On l’avait quitté un peu court dans les derniers hectomètres du col du Turini sur Paris-Nice. Samedi dernier, il avait joué les équipiers de luxe à Sanremo, sorte de renvoi d’ascenseur à son ange gardien belge Oliver Naesen. Romain Bardet est 8e ce soir du classement général. Un ton en-dessous des tous meilleurs. « Il était mieux qu’hier. Les Colombiens sont très forts en ce moment, il n’y a pas photo pour l’instant », regrette Stéphane Goubert. Mais, il reste encore trois mois à Romain Bardet et Thibaut Pinot avant la grande messe de juillet. Les remises en question ne sont pas pour maintenant. Car, un printemps trop beau est souvent synonyme d’été pourri.
IL reste encore 3 Mois…. parce que le reste de la saison n’a aucune importance…. C’est triste pour cyclisme, d’avoir des coureurs qui ne visent que le tour de France . Ok Pinot a gagné en Lombardie, mais il n’en demeure pas moins que des coureurs comme Simon Yates coure pour la gagne du début a la fin de l’année. Faut t’il rappeler a Bardet et autres qu’il n’ y a qu’un vainqueur du tour, et que de finir au déla de la troisième place de cette épreuve devient au yeux de l’histoire, anecdotique. Merci Julian d’avoir compris cela, et de nous offrir du spectacle toute l’année, parce qu’au fond ce n’est que cela, pour nous spectateur, un spectacle avec son lot d’émotions , alors faites nous vibrer , même dans la défaite..
La saison cycliste se découpe en 3 morceaux : avant le Tour de France, pendant le Tour de France et après le Tour de France. Avant, on essaie de se préparer au mieux, pendant, on joue son année, après, on essaie de se rattraper si on s’est loupé pendant. Pour les Italiens, le Giro est le sommet de l’année, pour les Belges, c’est les classiques, et pour tous les autres, c’est le Tour. C’est comme ça.
merci pour la leçon de cyclisme….mais en quoi un coureur ne peut pas briller a nice, sur le tour et sur les classiques canadiennes par exemple, ou sur la vuelta. que font alaphilippe, Sagan, Yates, Valverde , Roglic ,De gendt, et j’en passe. Il ne vous a pas echappé que ce sont des pros. Sur le tour de catalogne, on voit Martin, Quintana .. et bernal déja l’an dernier était brillant des le début de saison. et tous ces coureurs on les verra sur le tour, ou le giro soyez en certain. Ah oui j’oubliai Bardet se fait plaisir.. et nous ? et son employeur ? on ne lui demande pas de tout gagner mais au moins de faire le show, il a bien su le faire sur les strade l’année dernière.. ou alors qu’il révise sa com. Ceci dit Froome n’a jamais brillé en début de saison, mais lui il gagne le tour.. et il prolonge au moins jusqu’a la vuelta. Et je n’aime pas Froome ! alors que j’appréciai Bardet. Et le plus triste dans tout ça , c’est qu’l est fort possible, qu’au yeux du grand public Julian, soit moins connu que Bardet , ou froome
On attend tous beaucoup de Bardet mais il semble être un pur coureur de grand tour puisque ses qualités d’endurance et de récupération lui permettent de maintenir le même niveau quand beaucoup faiblissent. C’est aussi ce qui lui permet de briller sur des classiques exigeantes ou sur des mondiaux. En revanche, je ne suis pas sûr qu’il dispose d’un des plus gros moteurs du peloton et il est certain qu’il souffre d’un déficit de puissance. De fait, il brille rarement sur des courses d’une semaine même si la difficulté d’un Dauphiné, par exemple, lui permet d’exister malgré tout.
Il aurait apprécié les Tours de plus de 4000km, dommage que ce ne soit plus d’actualité ;)
Débat intéressant, j’ai envie de dire que Froome est un pur coureur de grand tour son palmarès (usurpé ou non) parle pour lui, pourtant il a toujours été absolument inexistant sur les courses d’un jour, de liège aux championnats du monde. Pourquoi n’a t’il jamais brillé sur liege bastogne la course par excellence des coureurs du tour ( La liste est longue…)
Il y a contador aussi qui n’a gagné qu’en fin de carrière des courses d’un jour pourtant il n’était pas scotché à son oreillette
Bardet à prouvé et prouve depuis un moment qu’il sait faire autre chose, personnellement je l’avais découvert en 2012 je crois avec une attaque en fin d’amstel gold race, il était déja bien à l’aise = et un mec qui fait 2 des strade bianche et du championnat du monde ça n’est pas qu’un coureur de 3 semaines non ?
https://www.ouest-france.fr/sport/cyclisme/amstel-gold-race-romain-bardet-generation-sans-complexe-225794
Je pense qu’on est d’accord sur le fond mais je n’ai pas été très clair. Je voulais dire qu’il est surtout à l’aise sur les courses les plus dures du calendrier, à savoir les grands Tours et certaines classiques alors qu’il est un cran en dessous le reste de l’année.
En l’occurrence, Simon Yates n’est pas un très bon exemple car, comme le dit bien l’article, il ne vise pas les classements généraux des courses auxquelles il participe en ce moment.
Mais si c’est un bon exemple , il gagne, lui …même si ce sont des étapes; aujourd’hui les frêres yates ont fait le Job. Gagner …c’est un peu l’idée quand même ! On ne demande pas à Bardet de tout gagner, mais au moins de faire le show, au lieu de nous dire qu’il se prépare pour le tour… Si au moins il le gagnait …Parce qu’au bout du compte ce qui m’énerve chez bardet c’est sa communication. Un type intelligent comme lui devrait mieux maitriser cet aspect de son métier. Ou alors il se fiche des autres courses ? je ne pense pas… il n’a pas la caisse comme le dit flo, mais alors qu’il fasse profil bas, et se contente de reconnaitre qu’il n’est pas au niveau en ce moment , et qu’il y a des gars plus fort que lui…et qu’il existe d’autres courses que le tour ou l’on peut briller. Il l’a prouvé, on ne finit pas 2 d’un CDM en étant une bille.
Je regrette que Bardet ne soit pas au niveau des meilleurs pour l’instant. En ce moment, il me fait penser au coureur du TDF l’an dernier ou il n’a jamais pu peser sur la course et était impuissant lorsque les meilleurs s’expliquaient entre eux. C’est cela qui m’inquiète comparativement à 2016/2017 saisons ou il me paraissait plus fort que maintenant. Pourtant il n’est pas exact de dire qu’il axe tout sur le TDF. Il a fait Paris Nice, Milan San Rémo, la Catalogne, les ardennaises bientôt et sans doute les courses de fin de saison après le TDF. Le tour est peut-être son objectif premier mais il ne néglige pas les autres courses même s’il a peu de chances d’y triompher. On pourrait lui reprocher de ne pas faire le Giro ? La vuelta il l’a faite en 2017 après le tour mais il était complètement rincé et inexistant, ça lui a sans doute servi de leçon. Oui il n’a sans doute pas un gros moteur et il connait bien ses limites. Sa communication ? Il ne parle pas pour ne rien dire et ses paroles sont pesées. Doit-il faire des aveux d’impuissance en ces moments un peu difficiles ?… Lire la suite »