Au lendemain d’une deuxième place au sprint à Voiron, Julian Alaphilippe a profité d’une échappée à qui le peloton a laissé le champ libre pour aller décrocher sa première victoire de la semaine, à Saint-Michel-de-Maurienne. Le puncheur français, même s’il impressionne moins que l’an passé à la même époque, rassure à quelques semaines du Tour de France.
Vainqueur sans dominer
« J’ai joué au chat et à la souris. Le chat a gagné… » Après l’étape d’hier, Alessandro De Marchi, déçu, tweetait en espérant sûrement refaire le même coup aujourd’hui, avec la victoire au bout. Mais le roule-toujours de l’équipe CCC est tombé sur une souris bien trop forte, Julian Alaphilippe. C’est d’ailleurs le numéro 1 mondial qui a lancé les hostilités tôt dans la journée. Alors que l’on s’attendait à une grande bataille pour prendre la bonne échappée, seul deux coureurs, Gregor Mühlberger et Alessandro De Marchi, ont suivi le mouvement du Français. Les autres baroudeurs doivent encore s’en mordre les doigts tant l’écart a grimpé rapidement pour atteindre plus de treize minutes.
Pour gagner, le duo qui accompagnait le vainqueur de Milan-Sanremo n’avait plus qu’à espérer une défaillance de l’homme fort de Deceuninck-Quick Step, intouchable en début de saison et qui avait à cœur de scorer à l’approche de l’été. Or Alaf avait coché cette étape et espérait être en forme. « Je fais partie de ceux qui veulent tenter quelque chose, j’espère avoir les jambes, car elle va être longue (229 km) », disait-il avant le départ. Mais après une première attaque avortée à 13 kilomètres de l’arrivée, le Julian Alaphilippe nerveux était de retour, moins aérien et serein qu’il ne l’était en juillet dernier.
Une première cartouche était déjà grillée et ses deux compagnons d’échappée ne voulaient plus collaborer. Sans maîtriser son sujet à la perfection, le Français s’est quand même imposé à la photo-finish devant l’Autrichien de Bora-Hansgrohe. Mais il a eu chaud, très chaud même lorsque quelques minutes avant l’arrivée, il s’est fait peur dans la descente.
Des regrets pour le général
« J’ai vraiment levé le pied après Liège-Bastogne-Liège, je sors d’un gros bloc de travail en Sierra Nevada. Je viens sans ambitions pour le classement général. » À la veille du départ du Critérium du Dauphiné, Alaphillipe l’avait assuré, le général ne serait pas pour cette année. Il avait toutefois tenté un coup lors de la deuxième étape, où une échappée en compagnie de Tom Dumoulin et d’autres grands noms du peloton aurait pu le mettre à l’honneur. Rattrapé par la garde royale d’Ineos, il s’est ensuite relevé afin de pouvoir s’amuser sur les étapes montagneuses du week-end.
Après une belle septième place sur le contre-la-montre, à moins d’une minute de l’impressionnant Wout Van Aert, et son étape d’aujourd’hui, on peut se demander s’il n’avait pas la condition pour décrocher le général, ou au moins essayer. Le parcours n’était pas aussi difficile que certaines années et l’opportunité semblait, si ce n’est réelle, envisageable. Dimanche, il n’aura pas le maillot jaune sur les épaules, mais il ira sûrement défendre celui du meilleur grimpeur qu’il a revêtu aujourd’hui. Les regrets existeront, peut-être, davantage chez les observateurs que chez lui, d’ailleurs. Parce que le garçon le sait. Ce qui compte, surtout, c’est de bien préparer le Tour. Et pour ça, il pouvait difficilement faire mieux.
La philosophie classique chez DQS, c’est gagner autant que possible. Julian semble prisonnier de ce quantitatif, au point de devoir se muer souvent en équipier pour faire triompher un autre de l’équipe. Il s’est beaucoup dépensé les 3 premiers jours en quête de victoire. Il se trouve qu’il s’est lui-même surpris dans la cours en réalisant un chrono de specialiste. Comme il progresse en montagne également chaque année, on ne saura jamais s’il pouvait ou non suivre les meilleurs samedi et dimanche puisqu’il a volontairement perdu du temps pour pouvoir partir dans les échapées. Il en prendra sûrement encore une dimanche.
Conclusion : ce Dauphiné de moyenne montagne lui aurait peut-etre convenu s’il s’était laissé une chanche de jouer le général.
Il a sûrement conscience de ses progrès, alors il faut qu’il tente bientôt de jouer le général d’une course WT pour être définitivement fixé sur ce qu’il vaut.
Tu as tout faux !!! Il est là pour préparer le tour .. et il vaut mieux gagner une étape que faire top 10 du Dauphiné !! D ailleurs il y’a 3 ans il fait 5ème mais qui s en souvient ?
D’accord avec toi : Julian est là pour préparer la Tour et gagner une étape, c’est mieux qu’un top 10. Sauf que je pensais plus au podium. Julian est devenu excellent en clm et bon en montagne (peut-être mieux). Tu es d’accord pour dire que ses 2 semaines de travail en altitude (en Sierra Nevada) ont probablement inclus les enchainements de cols, puisqu’il devra batailler avec de purs grimpeurs dans les échappées qu’il prendra au Tour. Il n’est donc pas totalement farfelus de vouloir vérifier ce qu’il vaut auprès des cadors du Dauphiné en les accompagnant sur les cols de moyenne montagne, tout en essayant de remporter son étape.
a mon sens la montée finale de samedi est trop dure pour Julian face à des favoris du tour , sa stratégie me semble donc etre la bonne. Mais il est vrai aussi que c’a aurai pu etre une vrai occasion de se tester
C’est un coureur avec panache
J’adore sa façon de courir .
Je ne le pense pas capable samedi de tenir le rythme sur l enchaînement de cols face à dés pinot Yates fulsang etc .. pour moi c est un puncheur à la Bettini, je ne vois pas l intérêt de jouer les Classements généraux même d une semaine , par contre se tester sur les flandriennes là oui ! Pr le tour il a bcp de possibilités, je lui fait confiance pour pas trop s éparpiller ;-)
Que c’est moche ces photos avec la langue dehors.
Julian a gagné son étape mais il est reparti tout à l’heure dans une échappée énorme. A part défendre son maillot à pois (qui est anecdotique), je ne vois pas vraiment l’intérêt ; il ne pourra pas suivre les hommes frais de l’échappée, donc perdre l’étape du jour et celle de demain aussi.
Un maillot n’est jamais anecdotique, de mon point de vue les français qui ne regarde que le tour de France sont très admiratifs du maillot à pois si cher à Richard Virenque.
J’aimerais quand même bien le voir un jour viser un général sur grand Tour. Il me semble avoir des problèmes de récupération mais je pense qu’il a les qualités pour viser un top 10 pour commencer.
Entre viser un top 10 anonyme sur les grands Tours et collectionner les victoires d’étapes et de courses d’un jour, je pense qu’il a fait le bon choix…
Ben pour moi il court comme un chasseur d étape . Le classement général concernent que des coureurs passifs . Chacun de ceux ci protégeant son capital seconde ou place . C est pas un cyclisme offensif dont Julian raffole . Il s’ennuierait au final avec j’ y vais ou j y vais pas. Car tous veulent gagner mais tous ont peur de perdre et nous avons des étapes qui se jouent dans la dernière monté. Assez triste au final faut bien admettre . Ce que constaté c est que Julian progresse en courant de cette manière . C est pas le cas d autres coureurs qui jouent ou perdre le classement général .