Pendant que beaucoup bataillaient sur les routes du Dauphiné ou du Tour de Suisse, et que quelques autres étaient occupés à optimiser leur récupération au mois de juin, certains ont choisi, à trois semaines du Tour de France, de se préparer à l’écart de l’ébullition du World Tour. Dans le sud de l’Hexagone ou dans l’est de l’Europe. On fait le point.

Alejandro Valverde / Route d’Occitanie

L’Espagnol aurait pu être du voyage helvète avec Nairo Quintana et Mikel Landa. Cela aurait été l’occasion de travailler les automatismes au sein d’un trio qui devrait collaborer – ou peut-être seulement cohabiter – au mois de juillet. Mais le garçon a préféré être en marge. Habitué du Dauphiné, il n’était pas complètement étranger à la Route d’Occitanie. Il y était déjà venu en 2014, du temps où l’épreuve s’appelait la Route du Sud. Résultat, dans un contexte assez calme et face à une concurrence relative, où l’un de ses plus gros adversaires aura été son ami et ancien coéquipier Luis Leon Sanchez, le Murcian a fait le travail. Une victoire d’étape au sommet des Monts d’Olmes et le général final : Valverde a rassuré avant le Tour, si certains avaient encore besoin de l’être.

Primoz Roglic / Tour de Slovénie

A domicile, le Slovène n’a pas tremblé. Vainqueur d’une étape et du contre-la-montre final, troisième de la seule arrivée au sommet, à seulement quelques secondes du vainqueur, il a comme rappelé à tous que petit à petit, il se positionnait en sérieux outsider en vue de la Grande Boucle. « Le Tour est dans trois semaines et cette semaine en Slovénie était parfaite pour retrouver le coup de pédale, l’intensité », disait-il après sa victoire finale. Cette année, Roglic a déjà remporté trois épreuves d’une semaine : le Pays-Basque, la Romandie et donc la Slovénie, la moins relevée des trois, la seule à ne pas être en World Tour. Un sacré cap de franchi pour un coureur qui avant cette saison, en ce qui concerne les courses par étapes, n’avait accroché que le Tour d’Algarve à son palmarès.

Alexis Vuillermoz / Route d’Occitanie

Le Français, lui aussi, était présent dans le sud du pays ces derniers jours. Mais un peu moins par choix qu’Alejandro Valverde. Parce que le Jurassien, au départ, avait fait en sorte que sa préparation pour le Tour passe par le Dauphiné, où il devait accompagner Romain Bardet. Sauf qu’une épaule endolorie après une chute sur la première étape l’avait contraint à l’abandon. Il fallait alors remonter sur le vélo dès que possible pour se rassurer et prouver qu’il était en mesure de garder sa place dans la garde rapprochée de son leader. Vuillermoz l’a fait, décrochant une seizième place pas très significative sur la Route d’Occitanie, mais montrant à son staff qu’il était apte. Ce mardi, il faisait bien partie du groupe annoncé par AG2R La Mondiale en vue du mois de juillet.

Rigoberto Uran / Tour de Slovénie

Depuis bientôt un an et sa deuxième place à Paris, on a assez peu vu Rigoberto Uran. Présent en début de saison en Colombie, pour l’Oro y Paz, il s’est ensuite fait très discret en Europe. Jusqu’à la semaine dernière donc, où du côté de la Slovénie, il a remporté l’étape qui arrivait au sommet de Celje, terminé troisième du général et montré des signes encourageants, sans lesquels on aurait été vraiment inquiet pour lui si proche du Tour. « Je suis très heureux de voir que tout est à sa place », résumait le grimpeur sud-américain au terme de l’épreuve slovène. Le contrat est rempli. Le garçon peut repartir pour un court stage du côté de Gérone, en Espagne, avant de défendre en juillet un statut qu’il avait reconquit l’an passé.

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