EF a illuminé le peloton cette année, tant par son maillot rose aux griffures bleues (un des plus beaux, avouez-le) que par le nombre de talents bruts dans son effectif. Avec des leaders vieillissants mais toujours au rendez-vous et des lieutenants de plus en plus fiables, on a beaucoup vu l’équipe américaine quand la route s’élève. Surtout avec le maillot original du Giro, collaboration marquante entre Rapha et Palace.

Le top : les lieutenants qui gagnent

Si Rigoberto Uran et Michael Woods ont répondu présent cette année, les bonnes surprises sont venus de coureurs moins attendus, presque des « seconds couteaux ». Daniel Martinez, Hugh Carthy, Ruben Guerreiro et Jonathan Caicedo, voici le quatuor magique dès que la route s’élève. Martinez surtout, champion national du chrono, s’est mué en leader sur le Dauphiné pour remporter le classement général le dernier jour. Inattendu, même si le potentiel du futur coureur d’Ineos était déjà connu. Sa victoire d’étape sur le Tour est venue le confirmer. Sur le Giro, où EF n’avait pas de véritable leader pour le général, Caicedo puis Guerreiro sont chacun allés gagner une étape de montagne en électrons libres. En prime, le Portugais a ramené à Milan le maillot bleu du meilleur grimpeur. Enfin sur la Vuelta, pour ce qui est peut-être la plus grosse surprise, Hugh Carthy, dont on connaissait les qualités de grimpeur, a signé sa plus belle victoire sur les pourcentages de l’Angliru, avant de terminer troisième du général à Madrid. De quoi se débarrasser du costume de leader par défaut. Le Britannique, en 2021, sera l’un des patrons d’EF.

Le flop : les classiques flandriennes

Si EF a fait le plein de victoires en montagne, le bilan est plus décevant en ce qui concerne les classiques flandriennes. Alberto Bettiol, vainqueur du Tour des Flandres 2019, et l’expérimenté Sep Vanmarcke, Poulidor flandrien, avaient pourtant les armes pour se démarquer. Avec Keukeleire et Langeveld, en équipiers de luxes, la formation américaine était comme souvent l’une des plus solides. Mais rien ne s’est concrétisé, la coupure de la saison n’aidant pas, puisque certaines classiques ont eu lieu avant l’arrêt des compétitions, et le reste à l’automne. Sur Gand-Welvelgem, Bettiol, quatrième, a décroché ce qui restera le meilleur résultat d’EF cette année sur des pavés. Sur le Tour des Flandres, l’Italien a été moins en réussite, 16e, juste devant Vanmarcke, bien loin des inséparables Van der Poel et Van Aert. Paris-Roubaix annulé, il manque le dernier épisode d’une série qui s’achève avec un goût d’inachevé pour les hommes de Jonathan Vaughters.

La stat : 17

Avec 17 victoires cette année, EF fait quasiment aussi bien que l’an passé (18 succès), avec bien moins de courses au programme. 7 des 17 victoires ont été décrochées par le quatuor Martinez, Carthy, Guerreiro et Caicedo.

La note des lecteurs : 14,4

Les notes 2020 (sur 20)

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